Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Maux de tête, de ventre, nausées... Pour calmer l’anxiété des élèves de terminale, certains lycées des A.-M. ont trouvé des parades en organisant coaching et séances de relaxation
[...] Au lycée Guillaume-Apollinaire, classé ambition réussite, Dominique Campesato a dégainé une nouvelle arme antistress : des séances de coaching pour élèves angoissés.
Extrait de nicematin.com du 10.06.11 : Bac : les bons plans des lycées pour éviter le stress
La liste officielle des 25 lycées "labellisés "Ambition réussite" en 2007
La liste OZP des lycées prioritaires
Note du QdZ :
Le lycée Guillaume Apollinaire ne figure pas dans la liste des lycées "labellisés Ambition réussite" (appellation contestée parfois même au sein de l’administration) mais relève du dispositif exprimental de réussite scolaire en lycée (DERS).
On comprend qu’un quotidien grand public simplifie, sans doute avec l’assentiment du proviseur, la présentation de l’appartenance du lycée à un dispositif prioritaire.
Mais, au niveau national, au moment où les réseaux Ambition réussite vont disparaître au profit des établissements Eclair, au moment où ce dispositif est présenté officiellement comme une "refonte de l’éducation prioritaire" appelée "politique prioritaire nationale", au moment où des lycées vont être reconduits dans Eclair, on voit à quel niveau de brouillage et de confusion on est arrivés avec cette multiplicité d’étiquettes, de labels et de dispositifs prioritaires. Et il est permis de se demander si la création d’Eclair va clarifier la situation auprès des enseignants et plus encore auprès des parents, qui auront vu défiler déjà les ZEP puis les REP, lesquels ont été remplacés par les RAR (lesquels sont remplacés par Eclair) et les RRS...
"Vingt années de glissements successifs sémantiques" titrait le Café pédagogiques dans son compte rendu de la journée OZP du 21 mai 2011 :
La police des mots
La journée nationale de l’OZP en a été encore une illustration : les mots ne sont pas interchangeables. Ils ne sont pas de vagues étiquettes qu’on pose sur les choses. Ils sont les outils grâce auxquels on agit, on invente, on pense. Exemples : « quand on multiplie les sigles, on pratique la guérilla sémantique pour que plus personne ne puisse s’y retrouver. On contribue à l’obscurcissement de la politique éducative » a dit Luc Cédelle, journaliste au Monde. « A force de changer les mots, plus personne ne se comprend, ne se reconnaît », a complété une coordo ZEP. Pardon, une secrétaire exécutive de réseau.