Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Le projet de nouvelle carte de l’Education prioritaire continue de susciter inquiétude et mécontentement. Enseignants et parents d’élèves avec le soutien des syndicats de la FSU sont actuellement mobilisés pour conserver ou obtenir les moyens alloués par le classement en REP.
Tous portent une même ambition : bénéficier du soutien de l’éducation nationale pour obtenir des conditions de travail et d’études permettant de faire reculer un échec scolaire assigné à résidence.
Or, si la réforme de l’Education prioritaire est nécessaire, le périmètre de la nouvelle carte reste insuffisant et ce d’autant que les besoins éducatifs se sont accrus avec la crise sociale. L’enveloppe limitée à 1 082 réseaux ne tient pas compte des besoins réels et ne permet pas de labelliser les écoles et les collèges dont la situation scolaire et sociale relève clairement de l’Education prioritaire. Les familles, qui vivent au sein de ces territoires défavorisés vivent le non classement en REP de l’école de leurs enfants comme un abandon.
Le ministère doit rectifier le tir. Toutes les situations difficiles doivent être réexaminées et bénéficier de classement REP ou REP +. Et y compris celles où des écoles ou lycées sont, à ce jour, « oubliés »... Seul le label « Education prioritaire » offre les garanties en matière de condition de scolarisation des élèves et d’exercice du métier des enseignants.
Cette instance nationale, demandée et obtenue par les syndicats de la FSU, doit permettre de corriger les injustices avérées : sorties injustifiées, demande d’entrée refusée, écoles primaires non prises en compte, situation des lycées...
Pour cela, la dotation pour l’Education prioritaire doit être abondée.
« Donner plus à tous ceux qui ont moins », l’objectif est plus que jamais d’actualité. Aucun élève ne doit rester sur le bord du chemin. La balle est dans le camp du ministère.
Pour se faire entendre, la FSU et ses syndicats nationaux appellent à un rassemblement le 17 décembre prochain, jour de la tenue d’un comité technique ministériel consacré au projet de carte de l’éducation prioritaire.
Extrait de fsu.fr du 03.12.14 : Education prioritaire : la FSU appelle à un rassemblement le 17 décembre
Alors, "Tout le monde en ZEP ?"
Cela ne rappelle-t-il pas un peu "Knock, ou le triomphe de la médecine " ?
MJ
Maintenant qu’on termine les élections, les conneries syndicales vont probablement finir ! Tout le monde en ZEP, assurément ! Priorité à tous ! On ne peut pas faire plus con !
Esteban.
Du calme, collègue ! C’est vrai, mais un peu vif ! Et puis, il faut distinguer syndicat et syndicat car on les met dans le même sac alors que tous n’ont pas appelé à l’extension du nombre de REP.
Je vous comprends : ces absurdités clamées au nom des enseignants nous choquent mais c’est là une limite à la liberté de parole et un effet du fonctionnement de la démocratie. Celle-ci laisse le champ libre à la démagogie. mais, vous en conviendrez avec moi, c’est quand même mieux qu’une société totalitaire.
La semaine commence : bon courage.
Mario
Toute cette agitation est bien curieuse. Tout le monde parle de moyens et personne d’obligations pédagogiques. Dans mon collège, en 1990, nous avons voté en CA l’intégration dans l’éducation prioritaire. Trois ans plus tard, le même CA en a voté la sortie. Pourquoi ? Parce qu’en 1990 on nous avait bien parlé de mise au point d’un projet de zone impliquant des adaptations pédagogiques à la population de la commune, mais, surtout, on savait qu’il y avait quelques moyens à la clé, dont des indemnités de sujétion spéciale pour nous. Nous sommes donc entrés en fanfare dans l’éducation prioritaire. Mais ensuite, quand il a fallu changer notre manière de faire, considérer les parents comme autre chose que des moins que rien (puisqu’on était en ZEP), s’astreindre à des réunions pédagogiques, s’inscrire à des stages de formation permanente, appliquer le projet de zone... nous avons collectivement estimé qu’il valait mieux continuer nos petites affaires comme avant et nous avons voté la sortie de ZEP. Ne croyez pas qu’on se moquait des élèves pour cela, le travail était sérieux, il n’y a pas eu de relâchement lors de la sortie. Mais nous nous sommes libérés d’obligations professionnelles supplémentaires liées au dispositif d’éducation prioritaire. Les moyens (dont les ISS) ont été gardés quelques temps puis ont un peu diminué mais nous n’étions pas envieux vis-à-vis des courageux collègues qui travaillaient plus et mieux que nous, parce qu’en éducation prioritaire. Aujourd’hui, curieusement, cette question n’est jamais abordée, si j’en juge la lecture du site OZP. Question : n’y a-t-il plus aucune contrainte d’ordre pédagogique lorsqu’on est en REP aujourd’hui ?