> VIII- POLITIQUE EDUCATIVE DE LA VILLE > Délinquance, Violences urbaines > Délinquance, Violences urb. (Actions/Situations locales et académiques) > Les écoles de ZEP : des cibles

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les écoles de ZEP : des cibles

9 novembre 2005

Extrait de « 20 minutes » du 08.11.05 : L’école, cible de choix des émeutiers

Les doudous gisent encore sur les lits. A quelques mètres des décombres. Les 330 élèves de l’école primaire et maternelle Joliot-Curie de Brétigny-sur-Orge (Essonne) ne sont pas près de réintégrer les lieux, car leur établissement a été incendié vendredi soir, et détruit pour moitié. « Les enfants ont été accueillis dans un gymnase lundi matin, mais il n’a bien sûr pas été possible de faire cours, raconte Jean-Jacques Lejeune, directeur de cabinet du maire. Dès samedi, des élus ont fait des rondes en voiture dans la ville, pour surveiller les écoles. » Et les enseignants pensent même dormir dans les lieux et « laisser les lumières allumées » pour dissuader les incendiaires, qui n’ont pas hésité à mettre le feu au réfectoire d’une autre école dans la nuit de samedi à dimanche.

« Il y aura au moins un an de travaux, ajoute Jean-Jacques Lejeune. Les enfants seront affectés dans des écoles alentour. Nous installerons peut-être aussi des préfabriqués. » Le calme est revenu, mais la population reste choquée. Car Brétigny, ville « tranquille, sans problème majeur » ne s’attendait pas à de tels débordements.

Ces attaques sont loin d’être un cas isolé. Trente-trois établissements scolaires ont été visés durant le week-end en France, dont une vingtaine sur le seul territoire du rectorat de Versailles. Les syndicats d’enseignants sont particulièrement préoccupés par ce phénomène. Selon Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp, ces actes sont « un symbole ». « On croit beaucoup en l’école, censée être un ascenseur social. La brûler, c’est dire que ça ne marche pas. On se retourne contre elle parce qu’elle nous a déçus. »

Magali Gruet

Répondre à cet article