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Jean-Yves Rochex, interviewé par Le Monde (Luc Cedelle) fait le bilan de l’éducation prioritaire

11 décembre 2015

[...] Jean-Yves Rochex avance plusieurs raisons à ces mauvais résultats. L’une est l’insuffisance des moyens engagés  : «  On a donné plus aux élèves de l’éducation prioritaire que ce qu’ils auraient eu sans ce label. Mais cela ne veut pas dire qu’on leur a donné plus qu’aux autres.  » Notamment parce que les salaires sont le premier poste budgétaire en éducation  : les enseignants les plus jeunes, donc ceux qui coûtent le moins, sont envoyés en éducation prioritaire.

Une deuxième raison tient à une logique de baisse des exigences  : non par un renoncement consciemment décidé mais par une «  adaptation des professionnels au contexte de concentration des difficultés  », aboutissant de fait à fixer des tâches plus faciles aux élèves les plus faibles.

La troisième raison, selon Jean-Yves Rochex, est que «  l’on a confondu innovation et démocratisation  ». «  On a promu les activités attractives et la pédagogie de projets, sans voir que ces projets, souvent à dimension collective – spectacles, expositions, journaux, recueils, etc. –, peuvent donner lieu à une division du travail dommageable entre élèves  : il y a ceux qui écrivent et ceux qui posent le scotch…  »

Extrait de lemonde.fr du 10.12.15 : Le bilan décevant de 35 ans d’éducation prioritaire

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