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"Déposer le bilan des ZEP " ?

Après les déclarations de N. Sarkozy sur le dépôt de bilan de ZEP

1er décembre 2005

La revue de presse du "Quotidien des ZEP" a rassemblé ci-dessous les principales réactions.

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Extrait de « NouvelObs.com » du 30.11.05 : Nicolas Sarkozy : "il faut déposer le bilan des ZEP"

PARIS (AP) — "Je pense qu’il faut déposer le bilan des ZEP (zones d’éducation prioritaire, NDLR). Je le dis comme je le pense, cette politique a échoué", a déclaré le président de l’UMP Nicolas Sarkozy mercredi soir lors d’une convention de son parti.
Mardi, dans un entretien au quotidien gratuit "Vingt minutes", Dominique de Villepin avait estimé qu’il "faut faire plus et mieux en direction des zones d’éducation prioritaire". Le Premier ministre avait donc promis une "aide ciblée pour les 130 collèges et la vingtaine de lycées les plus en difficulté dans ces ZEP".

"Il faut changer les ZEP et prendre au mot la loi Jospin de 1989, c’est-à-dire mettre effectivement les élèves au centre du dispositif", a répliqué Nicolas Sarkozy mercredi.
"L’effort spécifique en faveur des ZEP représente 1,2% du budget de l’Education nationale. Les ZEP se résument à deux élèves de moins par classe et à une prime dérisoire qui est largement compensée sur le plan budgétaire par le fait que les enseignants sont en début de carrière et donc coûtent moins que des enseignants en fin de carrière", a-t-il fait valoir.

"La réalité, c’est qu’il y a moins de moyens dans les ZEP qu’ailleurs. Pourquoi ? Parce que les cours y durent moins longtemps parce qu’il faut faire de la discipline, parce que les élèves font moins de sorties en dehors du collège, moins de voyages linguistiques", a-t-il ajouté.

Interrogé sur un éventuel désaccord avec le Premier ministre sur la question des ZEP, Nicolas Sarkozy a assuré devant quelques journalistes au terme de son intervention : "nous sommes d’accord, le Premier ministre et moi". AP

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Extrait du site du "NouvelObs" », le 01.12.05 : Nicolas Sarkozy : "il faut déposer le bilan des ZEP"

PARIS (AP)

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Face à l"’échec" de cette politique de "zonage", le président de l’UMP a avancé ses pistes pour "mettre effectivement les élèves au centre du dispositif". "Il faut passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires, voilà la différence essentielle", a-t-il expliqué. Pour ce faire, il faut "autoriser des expérimentations, parce qu’il y a des élèves qui ont besoin d’autres méthodes pédagogiques", a-t-il préconisé.
Nicolas Sarkozy a également suggéré de "dispatcher des élèves dans d’autres établissements pour recréer de la mixité sociale", de "donner réellement plus de moyens aux établissements qui accueillent les élèves qui en ont le plus besoin", de "fermer les établissements les plus dégradés" et d"’empêcher le décrochage, notamment au niveau du primaire, en apportant immédiatement le soutien nécessaire".

Et le ministre de l’Intérieur d’égratigner le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo : "Je propose une révolution mentale, pour ne pas dire culturelle, qui vaut d’ailleurs pour toute la politique de la ville qui échoue depuis tant d’années", a-t-il glissé. "Refaire un immeuble, c’est bien. Mais si vous ne donnez pas une chance à ceux qui habitent dans cet immeuble (...), à l’arrivée ça sera l’échec". AP

Nathalie Schuck

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Extrait du site « NouvelObs.com », le 01.12.05 : Les ZEP "sont essentielles" à l’égalité des chances, affirme Jean-Louis Debré

PARIS (AP) — "Les zones d’éducation prioritaire (ZEP) sont essentielles pour permettre l’égalité des chances et l’intégration", a estimé jeudi le président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré, pour qui Nicolas Sarkozy "s’est rendu compte qu’il est allé trop loin" en demandant la fin des ZEP.
"Tout notre travail doit être de renforcer les moyens et l’encadrement de ces classes", a dit Jean-Louis Debré sur LCI, ajoutant que ce système à destination des quartiers défavorisés "fonctionne bien".

M. Debré a affirmé que le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy "s’est rendu compte qu’il est allé trop vite et trop loin" en demandant lors d’une convention de l’UMP le dépôt de bilan des ZEP. "On commence par dire qu’il faut déposer le bilan des ZEP et on se rend compte qu’on est allé trop loin et on dit quelques minutes après qu’il faut donner plus de moyens aux ZEP", a-t-il commenté.

"Evitons ces petites phrases absurdes qui ne correspondent pas à la réalité", a demandé le président de l’Assemblée nationale.

Interrogé au sujet de la dérive droitière de l’UMP dénoncée par l’opposition, Jean-Louis Debré a reconnu que "certains, ici ou là cherchent à ratisser large", sans citer toutefois de noms. "A force de ratisser large, on ne ratisse plus du tout", a-t-il prévenu, ajoutant qu’il "ne faut jamais courir après les idées extrémistes, (...) il faut garder son calme". AP

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Extrait de « VousNousIls », le 01.12.05 : L’Observatoire des ZEP : "dire que les ZEP ont échoué, c’est trop rapide"

Nicolas Renard, président de l’Observatoire des zones prioritaires (OZP), association de professionnels et d’experts des ZEP, a déclaré mercredi à l’AFP que les propos de Nicolas Sarkozy sur l’échec des ZEP étaient "trop rapides".
"Quand il dit que la politique des ZEP a échoué, c’est trop rapide : il y a une vraie question en terme de résultats, mais il y a des endroits qui ont très bien travaillé, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain", a estimé M. Renard.

Le président de l’UMP a déclaré mercredi, lors d’une convention de son parti sur les injustices : "il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué".

"C’est nier un énorme travail qui a été fait, qui est à reprendre aujourd’hui de façon énergique, mais il y a quand même des équipes et des établissements qui ont réussi", a regretté M. Renard, estimant que "ce n’est pas respectueux".

Concernant les affirmations de M. Sarkozy sur la nécessité de "passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires", M. Renard a rappelé qu’"on ne peut pas nier les caractéristiques de certains territoires".

"Il faut apporter une réponse pédagogique très forte et individuelle aux élèves, mais on ne peut pas nier toutes les interactions de l’extérieur : un élève, c’est quelqu’un qui a mangé ou pas, qui a des rapports avec la police ou pas, qui est en bonne santé ou pas et, ça, l’Ecole ne peut pas le nier", a-t-il détaillé.

Il a en revanche été moins critique sur la question du coût des ZEP. Si M. Sarkozy a jugé que les moyens supplémentaires se résumaient à "deux élèves de moins par classe", M. Renard a reconnu le "saupoudrage des moyens". "C’est là-dessus qu’il faut probablement réfléchir et se remettre au travail", a-t-il expliqué.

"Il faut aider plus certains territoires, pas seulement quelques élèves, les émeutes ont eu lieu dans des quartiers, ça il faut en tenir compte", a-t-il ajouté.

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Extrait de « RTL.fr », le 01.12.05 : Le gouvernement veut "faire plus et mieux" pour les ZEP

Après s’être attelé au dossier de l’immigration, Dominique de Villepin va s’attaquer à la réforme de l’apprentissage et à l’égalité des chances, au menu de sa conférence de presse mensuelle de jeudi. Parmi les pistes étudiées pour répondre à la crise des banlieues, "faire plus et mieux en direction des ZEP", les Zones d’éducation prioritaires créées en 1981 pour compenser les inégalités sociales à l’école. Et pourtant aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire, est que le bilan est plutôt mitigé.

Mieux récompenser les professeurs qui enseignent en ZEP
Réforme de l’apprentissage et égalité des chances seront au menu de la conférence de presse mensuelle de Dominique de Villepin, jeudi (1er décembre). Pour le Premier ministre, l’une des réponses à la crise des banlieues est de "faire plus et mieux en direction des ZEP", les zones d’éducation prioritaire. "Nous devons récompenser les enseignants qui acceptent d’y travailler, mettre en place des assistants pédagogiques en nombre suffisant et prendre davantage en compte les difficultés de certains élèves, notamment linguistiques" dixit le Premier ministre, mardi, dans les colonnes de 20 minutes. Nicolas Sarkozy n’a pas tardé à donner son avis sur la question. Mercredi, le président de l’UMP, a appelé, lors d’une convention de son parti sur "une société plus juste", à "déposer le bilan des ZEP" car cette politique des Zones d’éducation prioritaire "a échoué".

Donner plus à ceux qui ont moins : telle était la vocation des ZEP lancées en 1981. Plus de vingt ans après, ces élèves prioritaires sont devenus très nombreux : un sur cinq. En revanche, les résultats sont eux très modestes. Selon une récente étude de l’INSEE, les ZEP n’ont aucun impact sur la réussite scolaire des élèves. Les moyens sont finalement limités. Les ZEP ne pèsent que 1% dans le budget de l’Education nationale.

Faut-il mettre plus d’argent ? Le gouvernement y réfléchit. Mais il envisage plutôt de former mieux les professeurs à enseigner en ZEP. Ce n’est pas du tout suffisant selon le sociologue François Dubet, qui estime qu’il faut surtout organiser leur travail autrement. Le gouvernement réfléchit aussi à une autre piste : faire revenir les enseignants expérimentés dans les ZEP. Mais il faudra sans doute plus qu’une petite augmentation de salaire pour les faire déménager de leur collège douillet en centre ville pour celui des cités de banlieue.

La proposition du Parti socialiste

Au sujet de la réussite scolaire et de la promotion sociale, les socialistes ont eu une idée, proposée mercredi. Il s’agit de faciliter l’accès aux classes préparatoires à tous les élèves. L’idée consisterait à intégrer d’office dans ces établissements, 6% des meilleurs bacheliers de chaque lycée français sans examen de leur dossier, et pas seulement ceux des ZEP. Les élèves les plus modestes bénéfieraient d’une bourse. De cette façon, on ne peut pas parler de discrimination positive. en effet, ce système ne se fonde pas sur des critères ethniques ou religieux. Il s’agit d’un volontarisme sur des bases territoriales et sociales. Une mesure d’égalité républicaine, précise François Hollande, le numéro 1 du PS qui accompagnait Manuel Valls pour présenter ce texte, histoire de marquer qu’il s’agit bien d’un projet de gouvernement pour 2007.

G.F. et E.Martichoux et E.Julien

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Extrait de « VousNousIls », le 01.12.05 : ZEP : la FCPE "ne savait pas que M. Sarkozy était ministre de l’Education"

Le président de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, Georges Dupon-Lahitte, a affirmé mercredi à l’AFP qu’il "ne savait pas que M. Sarkozy était ministre de l’Education nationale", après que le président de l’UMP eut estimé nécessaire de "déposer le bilan des ZEP".

"Il est dramatique pour l’Ecole que les combats pour qui sera candidat à la présidentielle aboutissent à rendre illisibles les débats sur la question essentielle qu’est l’avenir de la jeunesse", a-t-il regretté.

"En tant que président d’une fédération de parents, j’attends que le Premier ministre éclaircisse au sein de son gouvernement qui est en charge de quoi et qui fait quoi", a expliqué M. Dupon-Lahitte.

Selon lui, "c’est d’autant plus nécessaire que (Gilles de) Robien a annoncé qu’on allait ouvrir une concertation sur les ZEP". "J’aimerais savoir avec qui je discute pour les questions de l’Ecole", a-t-il insisté.

"J’ignorais que les CRS allaient devenir les nouveaux enseignants", a ironisé le président de la FCPE, en assurant que le ministre de l’Intérieur "s’empresse d’éviter de poser les vraies questions, notamment parce que les questions qui se posent ont été occultées par la loi de son ami (François) Fillon".

Sur le coût des ZEP, les propos de M. Sarkozy sont pour lui "une évidence". "Mais je ne suis pas sûr que M. Sarkozy soit prêt à aller jusqu’à une politique volontariste qui donne les moyens pour une pédagogie qui aboutisse à la réussite des élèves".

Le président de l’UMP a estimé mercredi que la politique des ZEP "a échoué", se résumant selon lui "à deux élèves de moins par classe". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c’est très en deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP", a-t-il ajouté

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Extrait de « VousNousIls » le 01.12.05 : ZEP : "L’Education devient un enjeu de tensions politiques internes" pour l’Unsa

Le secrétaire général de l’Unsa-Education, Patrick Gonthier, a estimé mercredi "désolant de voir l’Education aujourd’hui devenir un enjeu de tensions politiques internes", après les propos de Nicolas Sarkozy demandant de "déposer le bilan des ZEP".

"Il est désolant de voir l’Education aujourd’hui devenir, par l’apprentissage à 14 ans et par les ZEP un enjeu de tensions politiques dans la majorité gouvernementale alors que l’Education devrait être au delà de ces enjeux", a-t-il expliqué à l’AFP.

"Le ministre de l’Intérieur a des envies de devenir ministre de l’Education nationale qu’il franchisse le pas et qu’on arrête de se demander qui dirige l’Education nationale aujourd’hui !", a ajouté le responsable de la deuxième fédération de l’Education.

Selon lui, "un bilan est nécessaire mais des directions comme abaisser le nombre d’élèves par classe ou consolider les enseignants et les personnels dans les ZEP suppose une politique plus ambitieuse en terme de budget, y compris de mettre plus adultes dans les ZEP".

"+Dépôt de bilan+, c’est un terme de vocabulaire managérial et économique, c’est un dépôt de bilan pour le ministre de l’Education nationale qui est en cours", a-t-il analysé.

Le président de l’UMP a estimé mercredi que la politique des ZEP "a échoué", se résumant selon lui "à deux élèves de moins par classe". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c’est très en-deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP", a-t-il ajouté.

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Extrait de « VousNousIls » le 01.12.05 : Jack Lang et les ZEP : "délire gouvernemental"

Jack Lang, ex-ministre socialiste de l’Education, a dénoncé mercredi un "délire gouvernemental" à propos des ZEP.

"Le gouvernement est-il tombé sur la tête ?", se demande le député PS du Pas-de-Calais, dans un communiqué. "Voici que, d’un côté, le Premier ministre prône le renforcement des Zones d’éducation prioritaire, voici que de l’autre, à l’instant même, est publiée une déclaration du président de l’UMP appelant à leur disparition".

"Nous sommes en plein délire gouvernemental. Cette nouvelle surenchère entre le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur met gravement en danger notre système éducatif et démoralise les professeurs et les parents", assure M. Lang.

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99. 01/12/05 - Colère ou ironie contre les déclarations de Sarkozy sur les ZEP
Extrait de « L’Expresso » du 01.12.05 : Les ZEP prises en otage

"Il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué". A la veille de la déclaration du premier ministre sur l’Ecole, le ministre de l’intérieur tire le tapis à lui. Ce qui lui vaut, selon l’AFP, cette réponse du ministre de l’éducation nationale : "il n’y a aucune raison de demander un dépôt de bilan des ZEP".

Cette situation paradoxale suscite la colère ou l’ironie chez les syndicats. Pour le Sgen-Cfdt, "c’est effarant. Où on va ? La déclaration de Nicolas Sarkozy est proprement scandaleuse... Quelle compétence a M. Sarkozy ? Quel moyen de dire que les ZEP ont échoué ? C’est du mépris et c’est démissionner face aux difficultés scolaires d’un grand nombre de jeunes dans notre pays " . Pour le Se-Unsa, "ce sont des propos outranciers et blessants pour ceux qui travaillent dans les ZEP. Sur quelle base se fonde-t-il pour tenir ces propos ?". La FSU parle de "contresens".

Les parents d’élèves de la FCPE ne sont pas en reste. "Il est dramatique pour l’Ecole que les combats pour qui sera candidat à la présidentielle aboutissent à rendre illisibles les débats sur la question essentielle qu’est l’avenir de la jeunesse... J’ignorais que les CRS allaient devenir les nouveaux enseignants".

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99. 01/12/05 - Gilles de Robien, la FSU, l’UNSA, et la FCPE s’opposent à Sarkozy sur les ZEP
Extrait du site « Voilà.fr », le 01.12.05 : Robien : "Aucune raison de demander le dépôt de bilan des ZEP"

AFP - Le ministre de l’Education nationale Gilles de Robien a déclaré mercredi soir dans un communiqué qu’il ne voyait "aucune raison de demander un dépôt de bilan des ZEP", comme l’a fait Nicolas Sarkozy.

"Sans l’éducation prioritaire, que seraient nos quartiers aujourd’hui ? je ne vois aucune raison quant à moi de demander un dépôt de bilan des ZEP", a dit le ministre de l’Education dans un communiqué.

Le ministre a ajouté : "je tiens à rendre hommage, à saluer et à soutenir la communauté éducative qui travaille avec passion et générosité dans des conditions difficiles dans les Zones d’Education Prioritaires (ZEP)".

Il a réaffirmé vouloir "travailler au renforcement de la politique d’égalité des chances".

Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, a appelé mercredi, lors d’une convention de son parti sur les injustices, à "déposer le bilan des ZEP", affirmant que la politique des Zones d’éducation prioritaire avait "échoué".

"Il faut passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires", a résumé le président de l’UMP.

"Il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué", a-t-il lancé.

Selon lui, "l’effort spécifique en faveur des ZEP représente 1,2% du budget de l’Education nationale. Il se résume à deux élèves de moins par classe et à une prime dérisoire, qui est largement compensée, sur le plan budgétaire, par le fait que les enseignants sont en début de carrière et ne coûtent pas grand chose".

Les propos de M. Sarkozy ont provoqué de vives réactions chez les syndicats de professeurs et de parents d’élèves, qui ont ironisé sur le fait qu’il était "devenu le nouveau ministre de l’Education".

Le président de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, Georges Dupon-Lahitte, a ainsi affirmé mercredi à l’AFP qu’il "ne savait pas que M. Sarkozy était ministre de l’Education nationale".

"Il est dramatique pour l’Ecole que les combats pour qui sera candidat à la présidentielle aboutissent à rendre illisibles les débats sur la question essentielle qu’est l’avenir de la jeunesse", a-t-il regretté.

"En tant que président d’une fédération de parents, j’attends que le Premier ministre éclaircisse au sein de son gouvernement qui est en charge de quoi et qui fait quoi", a-t-il encore dit.

C’est un "contresens qui nie la réalité", a de son côté déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU.

"Les ZEP n’ont pas de moyens qui compensent assez les inégalités sociales. C’est une attitude rétrograde et obscurantiste", a ajouté M. Aschieri.

Pour le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Luc Bérille, "ce sont des propos outranciers et blessants pour ceux qui travaillent dans les ZEP. Sur quelle base se fonde-t-il pour tenir ces propos ? Je rêve qu’un jour le ministre de l’Education réagisse sur cette question", a-t-il lui aussi ironisé.

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Extrait de « Voilà.fr » du 30.11.05 : En dénonçant un échec des ZEP, Sarkozy se démarque de Villepin

AFP - Nicolas Sarkozy veut "déposer le bilan" des Zones d’éducation prioritaire qui, à ses yeux, ont "échoué", se démarquant de Dominique de Villepin, qui souhaite "faire plus et mieux en direction des ZEP", et s’attirant une réplique immédiate de Gilles de Robien.
"Il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué", a affirmé le président de l’UMP, mercredi, en clôturant à l’Assemblée une convention de son parti sur les injustices.
Le Premier ministre, qui devait détailler jeudi son projet de loi sur l’égalité des chances lors de sa sixième conférence de presse, avait estimé mardi qu’il fallait "faire plus et mieux en direction des ZEP". Il avait livré des pistes : "récompenser les enseignants qui acceptent d’y travailler", "accompagnement personnalisé" pour élèves et familles fragiles.
Mais pour le numéro deux du gouvernement, "améliorer, renforcer la politique des ZEP, c’est très en deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP".
Prenant un malin plaisir à citer l’ex-Premier ministre socialiste, M. Sarkozy a appelé à "prendre au mot la loi Jospin de 1999, c’est-à-dire mettre effectivement les élèves au centre du dispositif".
"L’effort spécifique en faveur des ZEP représente 1,2% du budget de l’Education nationale. Il se résume à deux élèves de moins par classe et à une prime dérisoire, qui est largement compensée, sur le plan budgétaire, par le fait que les enseignants sont en début de carrière et ne coûtent pas grand chose", a argumenté M. Sarkozy.
A l’issue de son intervention, le président de l’UMP a atténué son propos devant la presse : "il faut faire le bilan" des ZEP "pour leur donner de véritables moyens, avec des professeurs mieux payés et moins d’élèves par classe", a-t-il dit, assurant qu’il n’y avait "pas de différence" sur cette question entre lui et M. de Villepin.
Aussitôt après ces déclarations, le ministre de l’Education, Gilles de Robien, a répliqué qu’il ne voyait "aucune raison de demander un dépôt de bilan des ZEP".
De son côté, la FCPE a jugé "dramatique pour l’école que les combats pour qui sera candidat à la présidentielle aboutissent à rendre illisibles les débats sur l’avenir de la jeunesse".

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Extrait de « Voilà.fr », le 01.12.05 : ZEP : les propos de Sarkozy "blessants" pour ceux qui y travaillent

AFP - Les propos de Nicolas Sarkozy, selon lesquels il faut "déposer le bilan des ZEP", sont "outranciers et blessants" pour les fonctionnaires qui y travaillent, a déclaré mercredi à l’AFP le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-UNSA), Luc Bérille.

"Ce sont des propos outranciers et blessants pour ceux qui travaillent dans les ZEP. Sur quelle base se fonde-t-il pour tenir ces propos ? Je rêve qu’un jour le ministre de l’Education réagisse sur cette question", a ironisé Luc Bérille, secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-UNSA).

Ce porte-parole pense qu’il faut en effet "repenser la politique des ZEP", mais attend "d’en discuter avec le ministre de l’Education".

"Il y a des choses qui fonctionnent dans les ZEP. Si M. Sarkozy veut rompre avec les professeurs qui y travaillent, il vient de trouver la bonne méthode !", a-t-il ajouté.

"J’attends plutôt de voir ce que va proposer demain le Premier ministre, car on ne sait pas si Sarkozy s’exprime en tant que candidat à l’élection présidentielle, président de l’UMP ou ministre", selon M. Berille.

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Extrait de « Voilà.fr » le 01.12.05 : "Dépôt de bilan des ZEP" demandé par Sarkozy : "effarant" pour le Sgen-CFDT

AFP - Le secrétaire général du Sgen-CFDT, Jean-Luc Villeneuve, a jugé mercredi "effarant" et "scandaleux" que Nicolas Sarkozy demande que les ZEP "déposent le bilan".

"C’est effarant. Où on va ? La déclaration de Nicolas Sarkozy est proprement scandaleuse", a-t-il commenté, interrogé par l’AFP.

"On a rencontré le ministre de l’Education nationale lundi qui nous a dit qu’il souhaitait relancer la politique des ZEP, il nous a annoncé une réunion en janvier-février sur les ZEP", a rappelé M. de Villeneuve.

"Quand on sait les difficultés que provoque l’échec scolaire, en part avec ce que la France a connu récemment dans un certain nombre d’endroits !", s’est-il exclamé.

Selon le responsable, "ce qui compte ce n’est pas de supprimer les ZEP mais de renforcer leurs moyens, il faut revoir la carte des ZEP, ça fait des années que les ZEP poursuivent leur action grâce au dévouement des collègues".

"Quelle compétence a M. Sarkozy ? Quel moyen de dire que les ZEP ont échoué ? C’est du mépris et c’est démissionner face aux difficultés scolaires d’un grand nombre de jeunes dans notre pays", a-t-il analysé.

M. Villeneuve s’est en revanche "félicité des propos de Gilles de Robien", qui a pris le contrepied de M. Sarkozy en refusant un "dépôt de bilan des ZEP".

Le président de l’UMP a estimé mercredi que la politique des ZEP "a échoué", se résumant selon lui "à deux élèves de moins par classe". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c’est très en-deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP", a-t-il ajouté

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