> IV- EDUCATION. GÉNÉRALITÉS (Types de doc.) > Education-Généralités Positions (et publications) militantes > "Trois questions à Lilia Ben Hamouda, nouvelle rédactrice en cheffe du (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

"Trois questions à Lilia Ben Hamouda, nouvelle rédactrice en cheffe du Café pédagogique" (L’US)

7 mars 2023

Trois questions à Lilia Ben Hamouda, nouvelle rédactrice en cheffe du Café pédagogique.
Vous avez pris la suite de François Jarraud, parti en retraite. Quel est votre parcours, car vous êtes aussi enseignante ? Professeure des écoles, j’ai été enseignante en Seine-Saint-Denis, avec un passage par le Liban dans une école du réseau AEFE. Après une dizaine d’années sur de multiples postes : référente, brigade..., j’ai pris une direction d’école à Stains. Une expérience très riche qui m’a poussée à me relancer dans les études. Je suis actuellement doctorante en sociologie de l’éducation et travaille sur la relation école-famille, une question qui me tient à cœur... C’est lors du Forum des enseignants innovants de 2018 où je présentais un projet sur cette thématique que j’ai rencontré François Jarraud.

Comment percevez-vous les dernières évolutions du système éducatif ?
Je n’ai pas envie d’être alarmiste mais en même temps, le tableau est assez sombre. L’École est attaquée, dans son fondement même. L’École doit être le lieu de l’émancipation, le lieu où chacun peut s’extraire de sa condition sociale, familiale, culturelle... Elle doit être le lieu de tous les possibles pour tous et toutes. Je doute que cela soit encore le cas. C’est terrible mais c’est une réalité. On ne peut que constater une baisse de l’investissement dans l’éducation. Moins de profs, des établissements dans des états désastreux... et ce sont les enfants de milieux populaires qui trinquent le plus. On est face à une vraie fracture sociale. Et comment faire société si les enfants –adultes de demain– ne fréquentent pas les mêmes écoles, si les perspectives sont bouchées pour les plus précaires et ce dès l’enfance ?

Le Café pédagogique est un média indépendant, mais à quel prix ?
À l’arrivée de E. Macron et J.-M. Blanquer, nous avons perdu toutes les subventions qui permettaient au Café pédagogique d’être à flot. Notre média est géré par une association de professeur.es, avec un seul salarié et du télétravail car nous n’avons pas de locaux. Nous vivons chichement ! Actuellement, nos seules ressources sont les adhésions, 50 euros pour une information gratuite et quotidienne. Malheureusement, nous n’en avons que très peu en proportion de nos lecteurs et cela ne suffit pas. Nous réfléchissons à d’autres pistes mais très peu nous satisfont.

Répondre à cet article