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La création des ZEP-RAR approuvée par 4 enseignants sur 5

20 septembre 2006

Extrait du « Monde » du 20.09.06 : Les enseignants favorables aux réformes de la rentrée, sceptiques sur leur mise en œuvre

81 % des enseignants, 92 % des parents d’élèves et 93 % des chefs d’établissements estiment que la rentrée s’est déroulée dans d’assez bonnes ou de très bonnes conditions, d’après une enquête sur "l’état d’esprit au lendemain de la rentrée scolaire" réalisée du 5 au 9 septembre par l’institut de sondage TNS-Sofres, auprès d’un échantillon national de 700 enseignants, 300 chefs d’établissements et 500 parents d’élèves. L’étude a été commandée par le ministère de l’éducation nationale.

Les mesures entrant en application cette année - notamment le socle commun des connaissances et compétences, le soutien personnalisé et la découverte professionnelle - sont bien accueillies par les enseignants et les parents d’élèves interrogés. L’obligation d’abandonner la méthode globale est considérée comme une bonne mesure par 63 % des enseignants interrogés. La question de l’apprentissage de la lecture avait pourtant suscité la colère des principaux syndicats d’enseignants lorsque le ministre de l’éducation, Gilles de Robien, avait déclaré, en décembre 2005, qu’il fallait "abandonner une fois pour toutes la méthode globale".

L’enquête révèle toutefois qu’une importante partie du personnel éducatif reste sceptique quant à la mise en oeuvre de ces réformes. "Le principe de réalité se heurte aux souhaits. Toutes ces mesures sont considérées comme souhaitables, mais difficiles à mettre en oeuvre, car elles représentent de l’argent, une organisation", explique Carine Marcé, auteur de l’enquête.

La création de 249 réseaux "ambition réussite" est ainsi jugée utile par 81 % des enseignants et 78 % des chefs d’établissements sondés, mais respectivement 64 % et 51 % d’entre eux estiment que leur mise en oeuvre sera difficile.

L’apprentissage à 14 ans, mesure controversée prise par le gouvernement au lendemain de la crise des banlieues, est jugé utile par 67 % des enseignants et 59 % des chefs d’établissements interrogés. Mais respectivement 67 % et 72 % d’entre eux considèrent qu’il sera difficile de l’appliquer.

Quant à la note de vie scolaire, la polémique semble porter moins sur son utilité, reconnue par 73 % des enseignants et 67 % des chefs d’établissements, que sur sa mise en application, jugée difficile par 34 % des enseignants et 43 % des chefs d’établissement.
Luc Bérille, secrétaire général d’un des principaux syndicats d’enseignants, le SE-UNSA, dénonce "une opération de communication politique". "Ces résultats ne correspondent à ce qui remonte des salles des professeurs. Il s’agit de questions très générales sur des mesures qui ne sont pas encore entrées en application", ajoute-t-il. Dans ce contexte, les principaux syndicats de l’éducation nationale appellent à une journée de grève, le 28 septembre, pour protester contre le projet de budget 2007 et réclamer davantage de moyens.

Fabien Roux

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