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Après une évaluation de son action, l’AFEV voudrait généraliser son action en direction des enfants défavorisés

18 janvier 2008

Extrait de VousNousIls du 17.01.08 : Enfants défavorisés : les étudiants de l’Afev voudraient "généraliser" leur action

L’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), par laquelle des étudiants suivent des milliers d’enfants défavorisés, a souhaité "une généralisation" de son dispositif d’accompagnement éducatif, en présentant jeudi une évaluation de son action.

Approchée par l’équipe de la secrétaire d’Etat à la Ville Fadela Amara, dans le cadre de l’élaboration du plan "Espoir Banlieue", l’Afev a estimé que l’évaluation, effectuée par le cabinet indépendant Trajectoire-Reflex, permettait de "vérifier l’hypothèse qu’il est possible que le dispositif soit généralisé".

Cette étude montre notamment que, pour 39% des enseignants, les enfants suivis par un étudiant de l’Afev manifestent plus de curiosité en classe et 50% qu’il participe davantage, et 83% des parents disent que leur enfant a de meilleures notes.

Les parents, "qu’on dit facilement "démissionnaires" dans les quartiers défavorisés", a expliqué à l’AFP Eunice Mangado-Lunetta, déléguée aux accompagnements éducatifs de l’Afev, manifestent également au travers de la venue régulière d’un étudiant à leur domicile de "l’intérêt pour la scolarité de leurs enfants".

La moitié (48%) demande à l’étudiant de lui expliquer ce qu’il fait avec l’enfant et 80% se montrent curieux des progrès de celui-ci à l’école. En revanche, ils peinent toujours à s’y rendre. Ainsi 17% des étudiants disent avoir accompagné une famille à la réunion parents-professeurs.

L’étude démontre également les avantages que les bénévoles tirent de cette expérience pour eux-mêmes : 40% des étudiants disent avoir en fin d’année plus de patience qu’au début, 74% sentent que leur action est utile.

L’association née il y a 17 ans fédérait 4.500 étudiants bénévoles environ il y a encore deux ans. Elle est passée à 7.500 après les émeutes de fin 2005 et l’opération "100.000 tuteurs" lancée à leur suite. Son principe est celui du "ciblage", c’est-à-dire qu’elle prend en charge les enfants, de la maternelle à la 3e, repérés en grande difficulté scolaire par les équipes éducatives.

"Pour construire une réponse globale à la sortie sans qualification de 150.000 élèves sans diplômes ni formation : un des moyens, c’est le tutorat", a estimé Mme Mangado-Lunetta.

L’étude a été réalisée par Trajectoire - Réflexe, sur un échantillon de 396 familles, étudiants et enseignants concernés par l’action de l’Afev, au moyen de questionnaires détaillés envoyés et recueillis entre octobre 2006 et mai 2007.

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