Une "université de la discrimination positive"
Je trouve dans "Le Monde" de ce matin un article où se trouce cette information surprenante :
"Nicolas Sarkozy présente son programme social de président du conseil général des Hauts-de-Seine., À la tête de l’ump, possible candidat de son parti à l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy est aussi président du conseil général des Hauts-de-Seine. C’est à ce titre qu’il devait intervenir, jeudi 20 janvier, au cours d’états généraux de son département, pour présenter une série de mesures pour les cinq années à venir. Celles-ci peuvent apparaître, à certains égards, comme des illustrations de la politique qu’il souhaite défendre - et éventuellement conduire un jour - au niveau national.
M. Sarkozy devait ainsi annoncer (…) Enfin, il entend réorienter les missions de l’université privée Léonard-de-Vinci, fondée par son prédécesseur, Charles Pasqua, en "université de la discrimination positive". Grâce à ces mesures en faveur des plus modestes des habitants des Hauts-de-Seine, M. Sarkozy souhaite faire oublier la réputation d’opulence du département le plus riche de France."
(…) Philippe Ridet.
Qu’en dites-vous ?
L’OZP a présenté les 3 livres ayant le même titre, "La discrimination positive", paru en 2004. Je vous signale un nouveau livre sur ce thème : "Vive la discrimination positive !". Voici la présentation que j’ai recopiée :
"Nous ne reviendrons pas ici sur les formes et les raisons profondes des discriminations dont sont victimes des groupes d’individus, en raison de leur origine, de leur sexe, ou même de leur orientation sexuelle.
Notre propos portera donc, pour l’essentiel, sur les moyens à mettre en œuvre, ici et maintenant, sans attendre l’aboutissement d’un processus de transformation sociale, pour l’abolition des discriminations dont sont victimes divers segments de la population. Encore que, nous semble-t-il, même un gouvernement qui engagerait un tel processus serait inévitablement interpellé par cette question et se devrait de répondre pratiquement à ces scories de l’ancienne société qui ne disparaîtraient pas ipso facto sous l’effet d’un renversement des anciennes classes possédantes.
Le cas Sarkozy
Avant d’aborder la revendication de discrimination positive, il nous paraît nécessaire de revenir sur le cas de Nicolas Sarkozy. On le sait, l’ancien ministre de l’Intérieur a repris cette idée à son compte, bien qu’hier comme aujourd’hui son activité vise à détruire les bases de l’égalité réellement existante. En réalité, pour le nouveau chef de l’UMP, il s’agit avant tout, par ce moyen, de favoriser l’émergence de corps intermédiaires issus de minorités ostracisées. Qu’un fieffé réactionnaire s’affiche en faveur de l’égalité des droits ne devrait pas surprendre. On se souvient, par exemple, de l’opposition, certes tardive, des plus grandes sociétés minières sud-africaines à l’apartheid en raison de l’obstacle qu’il constituait à la gestion d’une main-d’œuvre noire. L’apartheid asphyxiait leurs besoins d’une force de travail noire que les ressources « blanches » minoritaires ne permettaient pas de satisfaire. Il n’est donc pas nouveau que certains mandataires du capitalisme puissent chercher, pour leurs propres intérêts, leurs solutions à certaines des inégalités héritées d’une période précédente. De plus, la discrimination positive sarkozyenne est liée à sa volonté de constituer, sur une base identitaire religieuse (l’enveloppe « musulmane » devant étouffer l’enveloppe sociale), des représentations politico-sociales qui puissent encadrer et dominer leurs milieux d’origine. Un parallèle tentant auquel Sarkozy nous invite est le processus par lequel les classes dominantes américaines ont permis la constitution d’une bourgeoisie noire, dont les aïeux, rappelons-le, étaient des esclaves ; certains des réactionnaires les plus éminents sont aujourd’hui noirs et siègent à la Cour suprême des États-Unis. La discrimination positive, dans cette perspective, constituerait le moyen de forcer les obstacles historiques, issus notamment du colonialisme, pour une intégration politique et sociale de couches qui doivent être gagnées à la conservation du système et dont l’exclusion de la vie économique, sociale ou politique, constitue à terme une source de tensions au sein du système de domination. Cette visée n’est évidemment pas sans contradictions, particulièrement en raison de la brutalité de la politique néolibérale. Dans ce cadre, une course de vitesse est engagée entre la droite et la gauche autour de la discrimination positive, qui ne pourra rencontrer, à terme, qu’un écho croissant parmi ceux et celles qui sont victimes de discriminations quotidiennes.
La bataille politique pour l’égalité n’est pas, loin s’en faut, une simple question morale. Elle touche en effet à une question centrale : celle de l’hégémonie politique sur ces populations et de la construction d’un bloc social et politique pour la transformation de la société. Le choix de l’évitement de cette question - qui pourrait tenter une gauche qui choisirait de camper sur la revendication principielle d’égalité des droits sans indiquer ni les chemins pour y parvenir ni son contenu - serait catastrophique. Les déclarations de principes apparaissent déjà comme des intentions sans effet, et le risque est grand de voir des couches entières, plutôt originellement acquises à la gauche, passer sous l’influence de la droite.
La discrimination positive n’est pas née aux États-Unis d’un choix des classes dirigeantes, mais de la lutte du formidable mouvement pour les droits civiques des années 1960. Partant du principe de reconnaissance des exclusions dont étaient victimes les populations noires (mais aussi les femmes et les Hispaniques), l’Affirmative action s’est constituée comme une politique volontaire pour en briser les mécanismes. Reconnaissant les handicaps politiques et sociaux dont souffraient ces populations, la discrimination positive s’est déployée au travers de multiples dispositions qui, par exemple, visaient à l’accession des minorités exclues à des emplois que le « libre » jeu du marché du travail réservait « naturellement » d’abord aux Blancs, fussent-il des prolétaires.
Fixer des objectifs
Bien avant la contre-révolution libérale, le service de protection contre les incendies de la ville de Minneapolis, qui avait été condamné pour discrimination à l’embauche, a été contraint à recruter au moins un membre issu des minorités sur trois nouveaux embauchés jusqu’à ce qu’un minimum de vingt employés issus de celles-ci soient recrutés. Nous pourrions citer d’autres exemples à travers le monde pour illustrer cette orientation. Nous pourrions aussi indiquer comment on pourrait procéder en France. Nous le faisons dans notre livre. Ici, nous voudrions seulement indiquer que la discrimination positive reconnaît implicitement que l’égalité ne peut être obtenue sans une action corrective contraignante sur l’ensemble du corps social, et bien évidemment d’abord sur les employeurs, qu’ils soient privés ou publics.
Il ne s’agit pas ici ni de quotas ni de privilèges - comme tendent à le faire croire ceux qui s’opposent souvent à la discrimination positive sans en connaître les mécanismes - mais de redonner aux populations concernées le légitime accès aux emplois ou aux logements, auquel elles ont droit en fixant à la société des objectifs. La discrimination positive nous semble aujourd’hui une réponse qui revêt toutes les qualités d’une revendication transitoire de notre époque. Face aux racismes et aux exclusions, elle apporte une réponse immédiate pratique aux populations ostracisées : elle en appelle à leur mobilisation et au soutien actif du mouvement syndical et social pour sa mise en œuvre et son contrôle. La discrimination positive est une des propositions politiques qui nous semblent pouvoir permettre d’allier divers groupes sociaux autour d’un projet qui n’apparaisse pas circonstanciel mais cristallise la volonté collective et consciente de voir la société faire des « efforts » radicaux pour éliminer les discriminations héritées du passé et pour tenter d’empêcher leur reproduction. Elle ouvre une rupture profonde dans le vieil ordre établi. Pour conclure, nous ne résistons pas à paraphraser une idée forte des années 1970 : « Il n’y aura pas de socialisme sans discrimination positive et pas de discrimination positive sans socialisme » !
Patrick Le Tréhondat et Patrick Silberstein
• Vive la discrimination positive !, Syllepse, 132 p., 8 euros, coll. « Arguments et mouvements ».
En Poitou-Charente, il nous faut préparer un état des lieux pour la fin de la semaine prochaine ....
si quelqu’un a dejà réfléchi à une méthodologie, qu’il me contacte : zep-rr-soyaux@ac-poitiers.fr MERCI
J’ai peu à dire sur la présentation qui est faite de la scolarisation des enfants de deux ans si ce n’est que j’approuve l’analyse. Peut-être faudrait-il s’interroger sur qui sont, sociologiquement, les 4% d’enfants qui ont le bénéfice d’être scolarisés ?
Jean Rioult
"Circonstance aggravante" dites-vous. C’est sûrement une parole d’enseignant.
Comme parent d’élève, je pense que ces heures d’accompagnement à la scolarité peuvent très bien ne pas être données par des enseignants, cela a même des avantages (pour les enfants comme pour les enseignants).
En effet, la formule était un peu raide : l’OZP n’a pas « laissé de côté » le débat sur le concept de discrimination positive. Vous en donnez les preuves : l’OZP a favorisé justement le débat sur ce thème, bien avant qu’il ne soit à la mode.
Vous avez donc eu raison de réagir à cette phrase.
Cela dit, il reste vrai que lorsque l’OZP a mené des analyses sur le concept d’éducation prioritaire et rappelé la définition des ZEP, il ne s’est jamais référé à la discrimination positive (DP) et, au contraire, a souligné qu’il s’agit d’un autre débat.
La difficulté se manifeste de deux façons :
D’une part dans le lien apporté de toutes parts entre DP et ZEP : la revue de presse est explicite à cet égard, nul article sur la DP sans illustration, notamment, par les ZEP. Cette difficulté est ancienne et l’on pourrait renvoyer, sur ce site, au texte « Qu’est-ce qu’une ZEP ? » dont les derniers paragraphes expliquent en quoi la DP est hors sujet lorsqu’on par le ZEP. Il date de 1998.
D’autre part, il existe bien un lien réel entre DP et éducation prioritaire car la mise en œuvre de ces deux concepts concernent, in fine, les mêmes populations, tout au moins en partie. Mais « l’angle d’attaque » est absolument différent et, pour des raisons éthiques, sociales et pédagogiques, tout est différent selon cet angle d’attaque. On se reportera aux textes de l’OZP pour l’argumentation.
Hors sujet ? Oui le concept de discrimination positive ne concerne pas les ZEP françaises, mais l’OZP est contraint de s’en préoccuper puisque les médias, l’opinion publique et certains auteurs associent les deux.
Affirmer sans sourciller que "l’OZP depuis sa création a laissé de côté le débat sur le concept de discrimination positive" surprend un peu quand on jette un coup d’oeil à la liste des Rencontres. Déjà en octobre 1997, une rencontre avait été organisée sur le thème Application du principe d’égalité et discrimination positive dans l’Etat français. Ce n’était pas pourtant un thème à la monde à cette époque !
En 2004, deux Rencontres sur ce thème, assez passionnées à en juger d’après les comptes rendus : Rencontre n° 45 et Rencontre n° 48.
Et si on utilise la fonction "Recherche " de ce site, on voit que la DP est omniprésente dans la revue de presse. Bel intérêt pour un thème considéré comme "hors-sujet " par l’OZP !
Point d’histoire.
Il est peut-être utile d’apporter à ce stade du débat un rappel historique :
Quand Jospin est devenu ministre de l’Education nationale au printemps 1988, il succédait à deux ministres qui n’avaient rien fait pour les ZEP (Chevènement et Monory). On crut donc qu’il allait retrouver le souffle de Savary, puisqu’il en semblait l’héritier.
Le 8 juillet 1988, il écrivait une "lettre" intitulée "Programme d’action dans les ZEP". Peut-être en eut-il honte ? Car il ne la fit publier au BOEN que le 13 octobre (page 2142), alors que son contenu avait été rejeté par les acteurs de ZEP (100% des enseignants des ZEP des Hauts-de-Seine, par exemple), bien que leur offrant des sous...
Pourquoi ce rappel ? Parce que la lettre en question proposait que les enseignants donnent "aux élèves de ZEP en difficulté des heures supplémentaires d’enseignement", grassement rémunérées. Or, les DRE, semble-t-il, sous réserve de précisions, sont des dispositifs qui donnent "aux élèves de ZEP et REP en difficulté des heures supplémentaires d’enseignement", grassement rémunérées...
Circonstance aggravante : en 1988, ces heures auraient dû être données par des enseignants, dans le cadre et sous la direction de l’Education nationale. En 2005, ce sera dans un cadre d’action sociale et parfois hors Education nationale (un article de la Loi prévoit un rôle pour les Caisses des écoles, notamment).
Dans quelle mesure le titre 3 de la loi Borloo reprend-t-il les dispositions de la lettre de Jospin ? Nous ne le savons pas encore. Espérons que cela sera très différent, sinon le rejet risque d’être automatique, aussi bien de la part des enseignants que de la part des élèves concernés. En 1988, la lettre avait été appliquée ici ou là jusqu’en juin 1989. Aucun bilan n’a été alors fait, mais dès novembre 1988, le ministère avait indiqué que cette expérience ne serait pas poursuivie au-delà de la présente année scolaire.
Comment voulez-vous discuter des DRE ?
Ils n’existent pas encore, si ce n’est en deux lignes sur le site de l’Assemblée nationale, même pas dans le Journal Officiel. Pas de précisions sur le concept, encore moins sur sa mise en oeuvre.
C’est actuellement le néant.
Peut-on discuter sur un vide ?
François C. voit deux sortes de spéculateurs : ceux qui disent que ce vide ne se comblera jamais, ceux qui disent qu’il y aura quelque chose. Peut-on aller plus loin dans la spéculation ?
Il faut attendre (avec espoir pour certains, avec crainte pour la majorité).
Bonne année quand même !
Magali.
Cette question est en lien, à mon sens, avec un autre sujet du Forum :" Dispositifs de Réussite Educative" commencé le 24 décembre.
On fait la discussion où ?
Stéphane T.
Coordonnateur de la ZEP de Nancy
Je ne sais pas à quelle catégorie j’appartiens.
Mes préoccupations sont plutôt autour de recherches d’actions (et donc de moyens, aussi) qui permettent réellement plus de réussite en ZEP.
Du côté de la "loi Borloo" ça semble quand même se préciser (voire se précipiter) !
L’IA adjoint est venu lors de notre dernier Conseil de Réseau (le 17 décembre, alors que la loi est passée le 20, non ?) et nous a remis un cahier des charges pour produire un projet de DRE (Dispositif de Réussite Educative = ERE + PFRE , Equipes de de Reussite Educative pour le premier degré et PlateForme de Réussite Educative pour le second degré).
Et d’après lui faut qu’on ait écrit notre projet pour la mi-janvier !!??!! (avec une promesse de financement jusqu’à hauteur de 500 000 euros par an pendant 5 ans ! mais on n’est pas obligé de demander autant).
Pour moi, trois gros hic :
– le projet doit prendre en charge (s’adresser à ) une vingtaine d’élèves (10 primaires, 10 collégiens), sur les 1200 que compte la ZEP, ciblés.
– les actions DRE doivent se dérouler en dehors des heures de classes.(Rien ne change pour l’école ?)*
– la précipitation dans laquelle ça se fait !!
Comment construire quelque chose de réellement sérieux et efficace ?
Je cherche le plus d’informations possibles, des liaisons avec des équipes qui bossent sur la question.
Stéphane T. coordonnateur de la ZEP de Nancy
(pudiquement nommé dans le 1er message "correspondant de l’ac. de Nancy-Metz")
* normal me diront certains, Borloo n’est pas ministre de l’Education Nationale... donc le paquet est mis sur les ZEP pas sur les écoles (lieu d’apprentissages) de ZEP (?!?)
Il est vrai que de toutes parts, depuis 2003 surtout, on parle de discrimination positive et on y associe immédiatement les ZEP. Pourtant l’OZP, depuis sa création a laissé de côté le débat sur ce concept. Il ne s’agit pas de désintérêt, plutôt de la considération que c’est "hors sujet".
Je m’explique. Pour l’OZP, un service public doit toujours s’adapter aux réalités locales. Celles-ci, en matière d’éducation et de réussite scolaire, sont extrêmement variées : il y a donc une nécessité d’adaptation par la mise en oeuvre de projets locaux (interdegrés et partenariaux). Eventuellement, cela implique consécutivement l’attribution de moyens dérogatoires supplémentaires.
Une telle adaptation d’un service public relève-t-elle de la "discrimination psositive" ? Certainement pas, c’est l’essence-même du service public, le bon sens sens et la nécessité qui entraînent l’adaptation, non une analyse sociale d’individus ou de catégories sociales comme le font les processus de discriminations positives. Pour sa part, l’OZP analyse l’efficacité de l’Education nationale selon les territoires : ce n’est pas une analyse de catégories sociales, c’est celle du service public d’éducation.
Or ce que nous voyons, c’est :
1°) que, grosso modo, l’Education nationale parvient à assurer ses missions presque partout de façon plus ou moins satisfaisante : des efforts de rénovation sont à entreprendre pour que l’efficacité générale du système soit plus grande, et c’est ce à quoi se consacrent les pédagogues, les chercheurs, les administrateurs, les politiques, les associations de parents d’élèves, les syndicats enseignants, le associations pédagogiques, etc. C’est le cadre général dans lequel nous nous trouvons, cadre qui intéresse évidemment l’OZP mais qui n’est pas l’objet de son travail.
2°) que dans un petit nombre de territoires, le système éducatif ne parvient pas à rompre l’enchaînement de générations en générations des difficultés sociales auxquelles se heurtent une partie des élèves, le chômage en particulier : dans ces zones, le service public ne parvient pas à remplir suffisamment bien ses missions. Il y a donc, là, à entreprendre une politique de même nature qu’ailleurs mais d’ampleur bien plus grande, vu les enjeux majeurs qui s’y trouvent. On ne peut laisser ainsi l’Education nationale laisser pour compte certains territoires. Il y en a peu : raison de plus pour engager des efforts exceptionnels d’adaptation.
Est-ce de la discrimination positive ? Non.
Les caractéristiques sociales ou ethniques des habitants des zones concernées sont des indications à relever, parmi d’autres, pour établir le diagnostic initial du projet local d’adaptation des services publics, mais ce ne sont pas ces caractéristiques qui entraînent l’existence d’un projet. On se tromperait de sens en agissant ainsi. C’est le constat d’une inefficacité (relative, elle n’est heureusement jamais absolue) du service public qui entraîne un projet, d’autant plus vigoureux, original et innovant que la situation est grave. Ce projet doit, dans tous les cas, être limité dans le temps fixé par le dépassement d’un seuil défini de retour dans la norme nationale, sous peine de constitition de filières séparées. De tels procédés ne sont pas créés pour fragmenter l’Education nationale mais, au contraire, pour en renforcer l’unité.
Voilà quelques réflexions à la suite de votre message. J’écris cela à titre personnel, comme c’est l’usage sur des forums télématiques, et je ne veux pas engager l’association : celle-ci a un Conseil d’Administration qui a publié des textes clairs qu’on trouve sur ce site (rubrique "positions de l’OZP"). Ce CA est une instance unique en France : on y débat librement de l’éducation prioritaire, tant dans son fonctionnement que dans ses principes de base. C’est le moment de venir le rejoindre si vous êtes adhérent car les candidatures sont à déposer d’ici le 8 janvier et l’AG de l’OZP élira le CA 2005 le 12 janvier prochain.
ok bien vu
Bonne idée de relancer le forum de l’OZP : ça nous manquait depuis l’été dernier.
Quelles en sont les règles ? Précemment, il n’y avait rien de préciser et il est vrai que tout s’est bien passé, mais ne vaudrait-il pas mieux indiquer quelques règles ?
François.
Eh bien ! discutons-en ici même !
Je constate qu’il y a deux catégories de gens (si j’en juge par ceux avec qui je travaille) dans ce domaine :
– ceux qui pensent que les "équipes éducatives" de Borloo sont de la poudre aux yeux, des effets d’annonce, et que ça n’aboutira à rien. Donc autant ne pas en discuter.
– ceux qui se disent que l’argent disponible est tel que ça prendra : les enseignants qui se plaignent de manquer de temps vont se ruer sur les heures supplémentaires grassement payées pour faire fonctionner ces heures.
Pour ma part, je suis en attente, l’une et l’autre attitude me semblant difficile à soutenir. On va voir.
François.