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Villepin, Huchon, Braouezec... favorables au lycée d’élite pour les banlieues

4 décembre 2005

Extrait de « Libération » du 03.12.05 : Villepin se rallie à l’idée d’un lycée expérimental

A droite, à gauche, on se l’arrache. Richard Descoings, directeur de Sciences-Po Paris, est le héraut du combat contre les discriminations. Jeudi, Dominique de Villepin apportait son soutien à son projet de lycée expérimental pour favoriser la réussite scolaire en zone défavorisée. Une semaine plus tôt, le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Nicolas Sarkozy, lui confiait la mission de faire du pôle Léonard-de-Vinci de Nanterre, la « fac Pasqua », un « laboratoire de la discrimination positive. »

Enseignants volontaires.

Cette unanimité fait sourire l’ex-ministre socialiste de l’Education nationale Jack Lang : « A l’Assemblée nationale, en 2001, la droite n’avait pas voté le texte qui a rendu possible l’admission à Sciences-Po d’élèves issus des ZEP. » Quatre ans après, Jack Lang se dit prêt à soutenir la nouvelle initiative de celui qui fut, à son cabinet de la rue de Grenelle, « un conseiller particulièrement brillant ».

Richard Descoings propose de créer en banlieue parisienne un lycée animé par une équipe d’enseignants volontaires, dont l’investissement, en dehors des heures de cours, serait payé en heures supplémentaires. Les élèves de cet établissement seraient recrutés, sans sélection, dans le périmètre de la carte scolaire. Avant de décrocher la promesse officielle d’un soutien gouvernemental, le directeur de Sciences-Po avait pris soin de présenter son projet à plusieurs élus franciliens, de gauche pour la plupart.

Le président socialiste de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, principal intéressé en sa qualité de maître d’ouvrage des lycées, se déclare prêt à construire ce « lycée d’excellence », à condition qu’il s’accompagne d’un effort général sur l’ensemble des ZEP de la région. « Je suis prêt à (...) soutenir cette initiative. Je ne vois pas comment on peut être contre », explique de son côté, le député (PS) de Seine-Saint-Denis, Bruno Le Roux. Son collègue communiste Patrick Braouezec, président de la communauté d’agglomération de Plaine commune (Seine-Saint-Denis), se dit lui aussi « intéressé ». « Il faut que ce lycée soit une sorte de locomotive pour les autres établissements, qu’il tire vers le haut le maximum d’élèves. »

Soutien « arc-en-ciel ». Dans son plan d’investissement pluriannuel, la Région a prévu plusieurs constructions sur la Plaine commune, un site que beaucoup considèrent idéal pour ce projet que le député-maire (PS) d’Evry (Essonne), Manuel Valls, défend sans état d’âme : « Nous avons besoin d’expérimentations pour bousculer l’Education nationale et ses pesanteurs. »

L’élu socialiste salue l’habileté de Richard Descoings qui s’est débrouillé pour que son lycée bénéficie d’un soutien « arc-en-ciel » et n’apparaisse pas comme un projet du seul Premier ministre. « Le vrai problème, ajoute-t-il, ce sera de convaincre les syndicats », pas toujours favorables aux expérimentations

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