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"La convergence de bien des propos tenus sur l’école maternelle inquiète le SNPI-FSU" (communiqué)

9 avril 2018

COMMUNIQUE SNPI-FSU, 4 AVRIL 2018
La convergence de bien des propos tenus sur l’école maternelle inquiète le SNPI-FSU.
Le cadre actuel des programmes de 2015 permet la mise en œuvre d’une éducation qui prend en compte l’ensemble des apprentissages nécessaires au développement de l’enfant. Contrairement aux affirmations de la note de France Stratégie (mars 2018), l’amélioration qualitative de l’école maternelle n’est pas dépendante d’une « déscolarisation » qui devrait amener à renoncer à des savoirs désignés comme « académiques ».

Si cette amélioration qualitative suppose que soient prises en compte toutes les attentions nécessaires pour adapter l’enseignement aux jeunes enfants, ce n’est certainement pas au prix d’un renoncement aux apprentissages actuellement programmés. Et il y aurait quelque paradoxe à considérer que la « primarisation » de l’école maternelle serait un effet structurel alors qu’elle a été très largement produite par les volontés ministérielles de Xavier Darcos.

Les effectifs des classes maternelles sont trop élevés mais la promesse d’une amélioration des taux d’encadrement ne peut être basée sur le recours à des personnels moins qualifiés et moins formés. La valorisation des emplois les moins qualifiés (ATSEM, AESH) est nécessaire mais elle doit être mise en œuvre pour améliorer le service public et les conditions de travail et non pour permettre une rationalisation budgétaire qui se contenterait d’un moindre recours aux emplois enseignants, la finalité de l’école est, et doit rester, la démocratisation des savoirs et le partage d’une culture commune dans les perspectives d’une émancipation intellectuelle, culturelle et sociale.
L’apprentissage du langage est un objectif essentiel et il ne peut se réduire à un entraînement intensif basé sur une acquisition quantitative ignorant les nécessités de la construction progressive d’une relation culturelle à la langue écrite et orale. La véritable ambition langagière se fonde sur des échanges entre pairs et avec les adultes. Par ailleurs, le repérage de difficultés graves ne peut être confondu avec le refus de rythmes d’apprentissage singuliers. Il demande à ce que les dispositifs d’aide (RASED) soient renforcés pour éviter toute externalisation et médicalisation abusives.
Parce qu’elle a écarté les acteurs essentiels de l’école, la méthode retenue pour les assises de la maternelle, est vaine. L’amélioration qualitative de l’école maternelle passe par la formation initiale et continue des personnels dont il ne suffit pas d’affirmer la nécessité mais qu’il faut concrètement financer.

Il est sans doute trop tôt, en l’absence des textes légaux et réglementaires qui fonderont la « scolarisation obligatoire » des 3 ans pour tirer toutes les conséquences de cette mesure mais il serait inacceptable qu’elle ait pour conséquence essentielle l’augmentation des classes privées sous contrat et le développement des obligations municipales de les subventionner.

Extrait de snpi.fsu.fr du 04.04.18 : La convergence de bien des propos tenus sur l’école maternelle inquiète le SNPI-FSU.

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