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Devoirs faits : où en est-on vraiment (VousNousIls)

22 février 2019

Lancé initialement en novembre 2017, le dispositif « Devoirs faits » vise à accompagner les collégiens volontaires à faire leurs devoirs au sein de l’établissement, afin de bénéficier d’un encadrement pédagogique.

En déclarant lors de la conférence de rentrée « Devoirs faits va atteindre cette année sa maturité », Jean-Michel Blanquer reconnaissait la complexité de la mise en place du dispositif. Le ministre a donc revu sa copie en fixant de nouveaux objectifs à « Devoirs faits » pour cette deuxième année. Désormais, dans les 7 100 collèges de France, les élèves volontaires bénéficient de 4 heures maximum par semaine, pendant lesquelles ils sont encadrés et aidés à faire leurs devoirs.

Un objectif louable tant sur le fond que sur la forme, et plutôt bien accueilli comme le déclarait le SNPDEN ou encore François-Afif Benthanane, président fondateur de Zup de Co (1), qui déclarait que « c’est déjà bien que le ministère ait mis cela en place ». Or, d’après le ministère de l’Education nationale, en 2017-2018, seulement 20 % des collégiens ont profité de la mise en place de « Devoirs faits ». Et pour cause, le dispositif « n’est pas appliqué équitablement et souffre de fortes disparités territoriales » d’après le constat fait par François-Afif Benthanane. Son association est agréée par le ministère de l’Éducation nationale, et participe aux sessions de « Devoirs faits ». Il reconnaît : « Avant, nous intervenions sur tout le territoire, en deux ans, notre champ d’action s’est réduit et aujourd’hui, nous n’intervenons plus qu’à Lyon et en Ile-de-France ». Cette observation, les syndicats la font aussi, et ils sont également très critiques vis-à-vis du vademecum qui précise le champ d’action du dispositif.

[...] François-Afif Benthanane témoigne : « pour aider un enfant en difficulté, il faut beaucoup plus que 4 heures par semaine. Les enseignants doivent donc faire des petits groupes. Au meilleur de l’organisation, ils peuvent consacrer 4 minutes par élèves. Ce n’est malheureusement pas suffisant ». Le ministère « ne fait pas suffisamment confiance aux structures comme la nôtre » déplore le fondateur de Zup de Co, qui ajoute amer, « pourtant, en tant qu’acteurs complémentaires, nous intervenons en appui et à la demande des établissements ».

Après une première année de rodage, il est encore trop tôt pour dresser le bilan de la deuxième année d’existence du dispositif « Devoirs faits ». Cependant, pour le booster et inciter davantage de collégiens à en bénéficier, le CNED a lancé en janvier dernier Jules, un service numérique qui complète et enrichit le dispositif ministériel déjà existant.

Extrait de vousnousils.fr du 20.02.19 : Devoirs faits : où en est-on vraiment ?

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