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Grève au collège REP+ des Provinces à Cherbourg pour le maintien des dernières heures dites « référents » (avec un commentaire)

10 février 2020

Cherbourg : des enseignants vont dormir au sein du collège pour faire entendre leurs revendications

Au collège des Provinces à Cherbourg, des enseignants s’apprêtent à passer une nuit à l’intérieur de l’établissement afin de faire entendre leurs revendications.

Les enseignants étaient hier soir équipés de tentes et de thermos devant l’établissement et sous le préau.

Les professeurs du collège des Provinces à Cherbourg, particulièrement engagés dans la lutte pour le maintien des dernières heures dites « référents », ont décidé de rester symboliquement toute la nuit prochaine, sous le grand préau.

Plusieurs parents d’élèves ainsi que des élus ont soutenu aussi le mouvement et pris part à l’occupation nocturne et pacifique. rester symboliquement toute la nuit prochaine, sous le grand préau.

Plusieurs parents d’élèves ainsi que des élus ont soutenu aussi le mouvement et pris part à l’occupation nocturne et pacifique.
[...]

Extrait de actu.fr/normandie/ du 07.02.20

 

Note du Qz : Dans ce REP+, dont des enseignants sont déjà intervenus à l’OZP, les professeurs référents à mi-temps ont été remplacés par des décharges de 3 heures afin de couvrir un plus grand nombre de projets.

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1 Message

  • L’éducation prioritaire se réduit-elle progressivement au seul dédoublement des classes de CP et CE1 et demain des grandes sections de maternelle ?
    Quel est le rapport entre une grève dans un collège REP+ de Cherbourg et les CP ? Les Rectorats pour financer les dédoublements de classes doivent « récupérer » des moyens dans le second degré. (Ils en récupèrent aussi dans les écoles, en suppriment les l’accueil des enfants de moins de trois ans et en augmentant les effectifs en Cours Moyen). Et naturellement le plus simple, le plus indolore, c’est de supprimer d’abord toutes les heures qui ne sont pas directement en présence des élèves : heures de formation continue, PE remplaçants pour la formation des PE en REP+ (les 108 heures annuelles de formation) et suppression des dernières moyens créés par la relance de 2006 qui avait suivi les émeutes urbaines de Clichy-sous-Bois : 1000 postes de professeurs référents avaient été créés, quatre par réseau. Ces référents effectuent la moitié de leur service en classe et dans l’autre moitié ils travaillent avec leurs collègues autour d’objectifs du projet de réseau.
    Voici ce que le compte rendu d’une Rencontre de l’OZP consacrée à ce réseau des Six Provinces à Cherbourg en disait en mai 2018 : « La mission de professeurs référents a été redéfinie pour de nouvelles modalités de co-enseignement : 6 professeurs ont été déchargés d’une classe au collège et, pendant ces 4h hebdomadaires, interviennent pendant chacune des 5 périodes de l’année scolaire, successivement dans 5 classes sur un thème choisi collectivement, par exemple la numération. ».
    Nombre de ces postes avaient disparus, emportés dans les aléas des politiques ministérielles. D’autres ont survécu, répartis en décharges de 4 h , dont le volume a été grignoté progressivement. Ainsi Cherbourg était passé de 36h hebdomadaires à 18h en 2020. C’était encore trop !
    Il faut ajouter que ce réseau est depuis longtemps un exemple de ce que l’éducation prioritaire peut réussir en inventant une nouvelle gouvernance, en faisant émerger un collectif professionnel, en s’ouvrant aux familles. Un seul exemple pour évaluer cette réussite : Loin de toute stigmatisation, ce réseau attire des élèves hors de son secteur.
    Le côté spectaculaire des dédoublements de classe en CP/CE1 ne doit pas faire oublier leur passif : la disparition des maîtres+ (ou PDMQDC) qui avaient l’avantage d’être fondés sur le travail collectif et la disparition comme à Cherbourg de cet autre moyen de travail collectif. Faut-il penser que l’étouffement des nouvelles pratiques professionnelles enseignantes est l’un des objectifs de la politique ministérielle depuis 2017 ?
    François-Régis GUILLAUME

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