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Dans une tribune au Monde, la Nupes souhaite "une réforme de la carte scolaire qui doit concerner tous les établissements, publics et privés sous contrat, pour favoriser partout une plus grande mixité sociale"

1er juin 2022

« Un projet pour l’école, c’est un projet pour la société »

TRIBUNE
Collectif
Le système scolaire doit être transformé en profondeur pour former les générations futures aux problèmes qui les attendent tout en restaurant la justice sociale, plaident, dans une tribune au « Monde », les responsables éducation des partis de la Nupes et des experts issus de la communauté éducative.

Voulons-nous une école de la compétition qui fracture ou une école de la coopération qui rassemble ? Sommes-nous prêt.e.s à défendre une école commune et publique ? Une chose est sûre : nous avons besoin de générations futures instruites, solidaires, capables de préserver la planète et la démocratie. Vaste projet. Comment former les citoyennes et les citoyens de demain pour leur permettre de relever ces nouveaux défis ? Des questions et choix fondamentaux qui n’ont pourtant eu que peu d’échos dans la campagne présidentielle.

Dans notre pays, l’origine sociale est plus déterminante qu’ailleurs dans la réussite scolaire. Les écarts existent dès le début de la scolarité obligatoire. On fait miroiter le mythe de la « méritocratie républicaine » qui masque mal les injustices, notamment celles des orientations précoces. Nous ne voulons pas de tri sélectif scolaire, nous voulons construire des formations diverses et enrichissantes pour toutes et tous.

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La main sur le cœur, on invoque « une égalité des chances » qui n’existe pas, c’est l’égalité des droits que nous voulons construire, en luttant contre tous les déterminismes. Cela nécessitera des moyens plus importants, car nous avons besoin que tous les enfants maîtrisent des savoirs et des compétences de haut niveau. L’effort doit porter sur les enfants qui en ont le plus besoin, notamment dans les milieux populaires.

Il faut en finir avec une école gare de triage, dont le plus criant symptôme est Parcoursup ; une école qui prive aussi les élèves des lycées professionnels de dizaine d’heures d’enseignement général dans l’indifférence générale. Nous voulons à l’inverse renforcer les apprentissages communs, pour retrouver du collectif, et garantir à tous les bacheliers l’accès à une formation supérieure conforme à leurs vœux.

[...] Il est temps de mettre en place une action sanitaire et sociale à la hauteur des besoins, et ce, dès les premiers âges de la scolarité, par la relance de la formation des enseignants, par une réforme de la carte scolaire qui doit concerner tous les établissements, publics et privés sous contrat, pour favoriser partout une plus grande mixité sociale.

Extrait de lemonde.fr du 31.05.22

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