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Thèse. Des écoles comme les autres ? L’enseignement privé musulman de niveau élémentaire, entre recherche de distinction et quête de respectabilisation, par Diane-Sophie Girin, Paris, 2021

27 février

Des écoles comme les autres ? L’enseignement privé musulman de niveau élémentaire, entre recherche de distinction et quête de respectabilisation.
Diane-Sophie Girin

Soutenue par
Le 22/11/2021

École doctorale n° 472
École doctorale de l’École
Pratique des Hautes Études
Spécialité
Sociologie

Composition du jury :
Franck FRÉGOSI
Directeur de recherche, CNRS Président
Valérie AMIRAUX
Professeure de sociologie, Université de Montréal
Rapporteure
Benjamin MOIGNARD
Professeur des Universités, Université Cergy-Paris
Rapporteur
Kimberly A. ARKIN
Professeure associée, Boston University
Examinatrice
Philippe PORTIER
Directeur d’études, École Pratique des Hautes Études Directeur de thèse

Résumé
Depuis environ cinq ans, les controverses sur l’enseignement musulman se succèdent dans les agendas médiatiques, politiques et législatifs. Les écoles musulmanes, transformées en véritable problème public à résoudre, se retrouvent prises dans une tension entre la volonté d’être perçues comme des écoles « comme les autres » tout en s’efforçant d’affirmer une spécificité. Selon un oxymore très parlant, elles veulent être « différentes, comme tout le monde ! ». C’est cette tension que notre thèse cherche à analyser. Après avoir historicisé la catégorie école musulmane et sa construction comme problème public, cette thèse se penche sur la diversité interne au sein des établissements musulmans. À partir d’une enquête par entretiens et par observations auprès de onze établissements privés musulmans de niveau élémentaire situés en France métropolitaine, elle s’intéresse à la manière dont les écoles sont traversées par deux mouvements, le premier de respectabilisation, le second de distinction. Cette tension transparait aussi bien dans les choix quotidiens opérés en classe par les enseignantes que dans les orientations des établissements à moyen et long terme. Opter pour un réglage en faveur de la distinction, voire de l’irrespectabilité se révèle coûteux pour les écoles musulmanes, d’autant plus après le passage de la loi Gatel (2018) et de la loi renforçant le respect des principes de la République (2021). À l’inverse, prendre le parti de la respectabilisation en vue d’obtenir un passage sous contrat avec l’État ne signifie pas que l’entreprise soit toujours couronnée de succès. Pour des raisons tout autant politiques qu’économiques, la contractualisation des écoles musulmanes est aujourd’hui à l’arrêt.

https://theses.hal.science/tel-03972537

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