> VIII- POLITIQUE EDUCATIVE DE LA VILLE > SNU, Réserve citoyenne > SNU, Service civique, Réserve citoyenne (Positions) > « Quinze jours de SNU ne pourront jamais réparer les dégâts d’un (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

« Quinze jours de SNU ne pourront jamais réparer les dégâts d’un séparatisme social mortifère » (Jean-Paul Delahaye dans Le Monde)

14 mars 2023

« Quinze jours de service national universel ne pourront jamais réparer les dégâts d’un séparatisme social mortifère »
TRIBUNE
Jean-Paul Delahaye
ancien directeur général de l’enseignement scolaire

Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire, soulève, dans une tribune au « Monde », le paradoxe d’assigner au SNU des objectifs qui sont mis à mal à l’école publique.

Il est beaucoup question ces derniers jours de la généralisation à venir du service national universel (SNU) expérimenté depuis quatre ans. Sans anticiper ce qu’il en adviendra réellement, il peut être intéressant de questionner les objectifs qui lui sont assignés.

On ne peut qu’approuver celui qui consiste à « renforcer la cohésion nationale ». Celle-ci est en effet en péril dans un pays où 3 millions d’enfants et adolescents (un élève sur cinq) sont empêchés d’apprendre sereinement parce qu’ils vivent dans des familles pauvres. La « cohésion nationale » est aussi mise à mal quand l’origine sociale pèse aussi lourd sur les destins scolaires en France, et quand les classes favorisées font sécession et scolarisent leurs enfants à part, dans des établissements publics ou privés de l’entre-soi, en les protégeant ainsi de la fréquentation des enfants du peuple. [...]

Extrait de lemonde.fr du 14.03.23

 

Voir aussi

SNU : ça coince aussi du côté des coûts

Alors qu’aucune annonce officielle n’a été faite, le Service National Universel (SNU) ne cesse de faire parler de lui. Nombreuses sont les associations, syndicats ou encore personnalités politiques à s’être d’ores et déjà positionnés contre sa généralisation. En effet, le bruit court que le Président pourrait annoncer son caractère obligatoire pour tous les élèves de seconde et de terminale CAP. Pourtant rendre obligatoire le SNU dès la prochaine prochaine rentrée semble une mission impossible. Ça bloque et pas seulement sur le fond de la mise en place d’un « service militaire bis » comme le présentent certains, mais aussi du côté des moyens financiers. Trouver assez de personnels et les locaux nécessaires paraît irréalisable en si peu de temps. Même pour la très motivée secrétaire d’État, Sarah El Haïry.

Extrait de cafepedagogique.net du 13.03.23

Répondre à cet article