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Laïcité à l’école : du « foulard » de 1989 aux abayas d’aujourd’hui, trente-cinq ans de controverses (Le Monde)

11 mars

Laïcité à l’école : du « foulard » de 1989 aux abayas d’aujourd’hui, trente-cinq ans de controverses

ENQUÊTE L’interdiction des signes religieux ostensibles au sein de l’école publique, actée par la loi du 15 mars 2004, a déchiré le monde politique et intellectuel dès les premières affaires de « foulards islamiques ». Son principe et ses modalités continuent de susciter de profondes divisions.

Ecole et laïcité. Un sujet qui ne quitte jamais totalement l’actualité, parfois en bruit de fond, parfois au plus haut de l’émotion collective. Un sujet qui met en jeu des passions renvoyant à ce que chacun considère comme essentiel dans son idée de l’école, et plus largement de la vie en société.

Ce sujet suscite de fortes paroles politiques. « Notre école est testée » et « nous allons faire bloc », assurait, le 24 août 2023, Gabriel Attal en amont de son unique rentrée de ministre de l’éducation. Il annonçait ce jour-là l’interdiction pour les collégiennes et lycéennes de porter des abayas, ces tuniques longues traditionnelles du Moyen-Orient considérées par les autorités scolaires comme des signes religieux.

Un an plus tôt, le précédent ministre, Pap Ndiaye, avait déjà abordé ce thème qui, selon les chiffres officiels, concerne chaque mois quelques centaines de jeunes filles, sur 4,6 millions d’élèves du second degré public. Mais là où il s’inscrivait encore dans la recherche de solutions au cas par cas, son successeur tranchait en faveur d’une interdiction réaffirmée « d’en haut » permettant aux chefs d’établissement de ne pas être surexposés sur ces questions. Le niveau affiché de fermeté et surtout l’ampleur de la stratégie de communication mise en œuvre ont fait la différence pour Gabriel Attal.

La notion d’« atteinte à la laïcité », dans le cadre scolaire public, ne vise en elle-même aucune religion en particulier, toutes étant susceptibles, à un moment ou un autre, d’entrer en conflit avec les normes de l’école. Dans les faits, la majorité des cas ayant un écho médiatique sont liés à des revendications avancées au nom de la religion musulmane.

Polémique nationale
Cette histoire a connu son moment inaugural à la rentrée 1989. En [...]

Extrait de lemonde.fr du 08.03.24

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