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Vademecum officiel sur les groupes de besoins : les commentaires (dont celui du Snes)

21 mai

Diaporama et vadémécum officiels sur les « groupes de besoins » : des outils de démantèlement

Certain·es chef·fes d’établissement vont utiliser le vadémécum et le diaporama du ministère pour organiser les regroupements de niveau et tenter de convaincre les personnels du bien-fondé de la réforme dans les semaines à venir. Ces deux documents n’ont pas de valeur réglementaire, tout comme la note de service du 15 mars 2024. Le SNES-FSU donne ici une première analyse des deux documents publiés par le ministère le jeudi 17 mai 2024.

Le ministère ne semble pas tenir compte du refus massif de la profession mais aussi des parents d’élèves, qui ensemble se mobilisent au cours des différentes instances et formations (voir notre kit d’opposition), à travers la manifestation du 25 mai, l’appel « Non, nous ne trierons pas nos élèves » ou encore des opérations collège désert.
Le vadémécum « Mettre en place les groupes de besoins » est un condensé de mauvaise foi qui démontre à quel point le ministère est hors sol. La recherche s’oppose globalement aux classes de niveau, l’institution ne peut plus s’appuyer que sur une étude effectuée au Kenya où la réalité scolaire n’est pas comparable aux conditions d’enseignement en France.

Entre fantaisie et choc du réel
À propos des regroupements, le vadémécum rappelle à plusieurs reprises que l’effectif de 15 élèves pour le groupe des élèves fragiles, que les ministres ont vendu comme un produit d’appel, n’est absolument pas garanti. Surtout, les exemples présentés sont fantaisistes : les modélisations de regroupements sont faites à partir de classes à 21 élèves, comme si cela était la norme dans les collèges de France ! Le ministère ne peut pourtant pas ignorer les effectifs réels par classe, publiés chaque année par la DEPP, son service statistique. Mais le but est de faire croire que l’on peut créer des groupes sans moyen supplémentaire et ce stratagème grossier vise à masquer le choc du réel : si le groupe des élèves le plus en difficulté fonctionne à effectif réduit, ceux des autres regroupements seront pléthoriques.

Ailleurs, un autre scénario est envisagé : pour que les meilleur·es élèves puissent mieux « s’ envoler » (dixit G. Attal) , le ministère n’hésite pas à proposer de les favoriser en créant un regroupement à l’effectif moins lourd que le groupe des élèves dont le niveau est juste satisfaisant ! L’élitisme est en marche !

C’est également, comme le SNES-FSU le prévoyait, le festival de la barrette de classes ! Pourquoi se contenter d’aligner les horaires des professeur·es de lettres d’une part et des professeur·es de mathématiques d’autre part, quand on peut aligner l’ensemble des deux ! Si les chef·fes d’établissement suivent les exemples proposés, les emplois du temps des collègues risquent donc d’être particulièrement contraints !

Ci-git la liberté pédagogique
Pour faire grossir encore l’usine à gaz, le ministère invite par exemple à un retour en classe entière à l’issue de chaque chapitre afin de démontrer que les regroupements peuvent être flexibles.

Ce vadémécum s’avance très loin dans le dirigisme pédagogique, multipliant, à destination des professeur·es de lettres et de mathématiques, des modèles de séquences clés en main déroulant des séances déjà toutes prêtes.

Sur presque chaque page ou diapositive, reviennent avec insistance les préconisations de mise en commun et de standardisation de l’enseignement et des évaluations : « méthodes efficaces » à appliquer, progressions communes à respecter, co-enseignement imposé, adoption d’un matériel unique au sein d’un même niveau voire sur la totalité des années du collège (cahier de cours, fiches, manuel labellisé, œuvres étudiées…), encouragement à prédéfinir des traces écrites que l’ensemble des professeur·es devra faire noter, , conformité au rythme et à la nature des évaluations issues directement des ressources de la DEPP ou d’Eduscol…

Les conséquences pour le métier seraient délétères, les enseignant·es, privé·es de toute autonomie pédagogique ayant vocation à être interchangeables et réduit·es à des tâches de mise en œuvre de séquences définies sans elles et eux.

Laisser certain·es chef·fes d’établissement appliquer de telles organisations transformerait les professeur·es en exécutant·es de base sans plus aucune liberté pédagogique. Rappelons-leur que ces exemples n’ont rien d’obligatoire et qu’ils vont à l’encontre du cœur de notre métier. Il est essentiel de ne pas laisser dénaturer et disqualifier le métier de professeur·e qui est un métier de conception !

Soutien renforcé
Afin de proposer, malgré la fin de l’éphémère « soutien / approfondissement », une suite aux professeur·es des écoles qui acceptent de se pacter, les élèves pourront bénéficier de soutien jusqu’à deux heures par semaine.

Les professeur·es des écoles sont désigné·es comme les intervenant·es prioritaires de ce nouveau dispositif, et les élèves de SEGPA comme le public prioritaire.

Ce soutien, dont rien ne garantit la régularité ni même l’existence, ne compensera pas la perte d’une heure de cours hebdomadaire en Sixième, perte qu’ont subie les élèves de SEGPA tout comme les autres avec le passage à 25 heures hebdomadaires contre 26 depuis la réforme du collège 2016 ! L’absence de logique n’en finit pas d’impressionner, sauf à vouloir systématiser l’externalisation de l’aide aux élèves hors la classe.

Le mépris des personnels et des élèves…
Le mépris du ministère perce dans des détails anecdotiques mais qui heurteront les personnels. Les exemples d’emplois du temps n’évoquent pas des professeur·es de SVT ou d’anglais en poste mais uniquement des BMP (blocs de moyens provisoires). En choisissant ces modèles comme support officiel, l’institution acte ainsi la démultiplication des services partagés, malgré la pénibilité ainsi imposée aux professeur·es.

Mépris aussi quand on nous dit qu’il suffirait d’utiliser, pour ne pas « stigmatiser » les élèves, les lettres ÀB, F, S pour « à besoin », « fragile » et « satisfaisant » afin de désigner les groupes de niveau…

N’en jetez plus…
Comme si cela ne suffisait pas, et parce que cette nouvelle organisation va en faire perdre le sens, le vadémécum propose de revoir le rôle et le fonctionnement des conseils de classe pour les transformer en des conseils de réussite, des entretiens-conseils, des entretiens d’orientation, des conseils de professeur·es ou des conseils ciblés auprès de certain·es élèves !

Somme toute, l’application de la réforme selon l’exemple donné par le ministère conduirait à solliciter trois professeur·es de français et trois professeur·es de mathématiques pour chaque conseil de classe en Sixième et en Cinquième !

De même, il faudrait démultiplier les réunions d’équipe de suivi, de discipline, pour articuler les temps en classe entière/groupe…

L’enjeu de la fin d’année
Le vadémécum fait également la part belle à la préparation des groupes que ce soit dans les conseils école-collège ou à l’aide des bilans et bulletins en fin de Sixième pour préparer les regroupements. Il est donc impératif que les collègues qui siègent en C.E.C. refusent de participer à un tel tri mais aussi que l’ensemble des professeur·es veille à ce que les commentaires dans les bulletins ou des documents de liaison ne puissent pas servir à trier.

Extrait de ac-poitiers.snes.edu du 21.05.24

 

Les groupes de niveau se dotent d’un Vademecum

Dès septembre prochain, l’organisation du collège, notamment des classes de 6e et 5e, sera chamboulée. Les groupes de niveau, mesure phare du choc des savoirs annoncée par Gabriel Attal alors ministre de l’Éducation nationale, transformés en groupes de besoin sous Nicole Belloubet seront mis en place malgré la très forte protestation de la quasi-totalité des équipes éducatives : enseignant·es, chef·fes d’établissement, parents… Et si une nouvelle journée de mobilisation est prévue samedi 25 mai, la rue de Grenelle continue d’avancer. Sur le terrain, les professeurs de mathématiques et de français participent à des « formations », très descendantes, et jeudi 16 mai le ministère publiait un Vademecum, « Mettre en place les groupes de besoins ».

« Pour répondre plus efficacement à l’hétérogénéité de niveau des élèves, une nouvelle organisation des enseignements de français et de mathématiques est mise en place en 6e et en 5e à compter de la rentrée 2024 » indique le Vademecum en préambule. « Ainsi, les enseignements de français et de mathématiques au collège sont menés en groupes, réunissant les élèves de plusieurs classes en fonction des besoins identifiés par leurs professeurs, avec la possibilité de regroupements en classe entière sur une durée cumulée de une à dix semaines par année scolaire afin de préserver le « groupe classe ». L’objectif est de redonner de la force d’agir aux équipes éducatives pour que chaque élève maîtrise le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et, au-delà, puisse aller au plus haut de ses aptitudes et ainsi réussir au mieux sa poursuite d’études ». Un préambule qui sonne comme une justification à cette nouvelle organisation du collège hautement contestée. Ce Vademecum se veut être un outil qui « propose des outils et conseils pratiques à l’appui de la mise en place de cette organisation ». Un outil rédigé par la DGESCO, en lien avec l’inspection générale et des professionnels de terrain.

Organisé en deux parties, le Vademecum propose dans la première des outils pour « Organiser les enseignements de français et de mathématiques en groupe en fonction des besoins des élèves ». « La même ambition est visée pour l’ensemble des élèves », rappelle la DGESCO – comme si l’institution ressentait le besoin d’affirmer – encore – qu’il ne s’agissait pas là de trier les élèves comme le lui reprochent les opposants à cette réforme. « Les programmes de français et de mathématiques sont identiques pour tous les élèves, avec les mêmes attendus, quels que soient leurs groupes. Seules les modalités et les démarches d’apprentissage diffèrent et s’adaptent aux besoins des élèves. Il s’agit ainsi de profiter d’une plus grande homogénéité des groupes pour amener chacun au maximum de ses potentialités et de son excellence ».

Pour justifier ce choix d’organisation, Gabriel Attal, et la rue de Grenelle dans ce document convoquent la recherche. Mais pas toute la recherche, pas celle qui donne à voir les effets nocifs de la mise en place de groupes de niveau. Si l’institution reconnait les méfaits de la mise en place des classes de niveau, elle s’appuie sur des études « peu nombreuses » sur Within class grouping, les groupes de niveau à l’intérieur des classes qui sont « encourageantes ».

Organiser les groupes

C’est au chef d’établissement, en concertation avec les professeur·es, que revient la responsabilité de l’organisation des groupes. Le nombre de groupes et le nombre d’élèves par groupe dépendent « des besoins des élèves, des effectifs des collèges, du nombre d’élèves à besoin ou encore du contexte de l’établissement ». Si aucune limite d’effectif n’est prescrite, le nombre de 15 élèves en difficulté est un repère « mais pas une norme ». « Les moyens déployés tiennent d’ailleurs compte des spécificités des collèges et doivent permettre de répondre aux besoins des élèves identifiés par les équipes », assure le ministère. Pourtant, les remontées des établissements ne semblent pas valider cette affirmation…

Trois exemples d’organisation sont proposés. Il est vivement conseillé d’aligner les horaires de français et de mathématiques pour les classes dont les élèves seront brassés dans les groupes de besoin. S’il y a six sections de 6e, alors les trois premières auront, de préférence, cours de français et de mathématiques à la même heure.

« Le travail en équipe est essentiel, de la répartition de la DHG à la constitution des emplois du temps en passant par la répartition des services », indique la Dgesco qui liste les contraintes à anticiper. « Pour limiter les difficultés, éviter autant que possible de placer sur le même alignement plusieurs collègues avec de fortes contraintes d’emplois du temps (stagiaires, BMP en service partagé…). Anticiper autant que possible les besoins en bassin ou en réseau d’établissements ». « On peut détacher un groupe d’un alignement, à condition d’avoir dégagé les marges de manœuvre / des créneaux libres dans l’EDT (limiter le cumul d’options, mettre en barrette options et dispositifs…) » ajoute le ministère. « Désaligner un groupe avec la mise en miroir d’autres matières (Histoire, ou LV ou sciences par exemple) reste toujours possible ».

Des groupes flexibles

« Afin de garantir la cohérence des progressions pédagogiques des différents groupes, les élèves peuvent être regroupés conformément à leur classe de référence jusqu’à dix semaines », confirme le Vademecum. « Cette disposition permet d’alterner, toujours en référence aux programmes, les temps en groupes de besoins qui ciblent des connaissances et des compétences précises et des temps en classe entière qui permettent tout à la fois de garantir un temps pour asseoir un socle commun de connaissances sur les objets d’étude travaillés et de faire le point sur les compétences acquises par les élèves ».

Pour mettre en place cette organisation, « le chef d’établissement mène un dialogue dans le cadre du conseil pédagogique et arrête les périodes les plus adaptées selon la visée et les objectifs pédagogiques concertés en équipe ». L’organisation doit être présentée pour information au conseil d’administration, rappelle-t-il.

Et les auteurs insistent, comme s’ils voulaient se défendre de l’accusation de tri social, « ces groupes ne doivent pas être fixes sur l’année, l’organisation retenue doit à la fois permettre une certaine stabilité en offrant un temps d’apprentissage suffisant et se prémunir de tout risque d’assignation des élèves ».

La composition des groupes est réévaluée en cours d’année, « afin de tenir compte de la progression et de la diversité des besoins des élèves », notamment lors des conseils de classe, « lieu d’échanges privilégié pour faire un point sur la situation de chaque élève ».

Pour constituer ces groupes, il est demandé d’anticiper la rentrée, particulièrement celle des élèves de 6e. « À réception des prévisions d’effectifs, les chefs d’établissement réunissent les directeurs d’école en lien avec les IEN de circonscription en conseil de cycle 3 pour étudier la répartition potentielle des élèves dans les groupes, sur la base des évaluations et appréciations des professeurs des écoles intégrées dans le livret scolaire de l’élève ». La FSU-SNUipp a d’ores et déjà indiqué avoir appelé les professeur·es des écoles à ne pas « trier les élèves » dans le cadre de la préparation de ces groupes. « Concernant les élèves à besoins éducatifs particuliers, une vigilance particulière est nécessaire pour organiser leur répartition en fonction, certes des évaluations, mais aussi de leur profil et de leurs appétences », précise le Vademecum. Familles et élèves doivent être informés « très explicitement » sur l’organisation en groupe des enseignements de français et de mathématiques. « L’enjeu pour eux est que chaque élève maîtrise les savoirs et les compétences indispensables à une scolarité réussie au collège. Très concrètement, il convient de leur expliquer que les groupes permettront à chacun de bénéficier du suivi nécessaire à sa réussite ».

Enseigner dans les groupes de niveau

La deuxième partie du document est consacrée à l’enseignement en groupes de besoin. « La différenciation pédagogique ne signifie en aucune manière la différenciation des objectifs pédagogiques qui signifierait un creusement des inégalités scolaires », se justifie – encore – la Dgesco qui préconise de choisir des outils communs pour les élèves (cahier, classeur, usage pédagogique de ce matériel…) et d’harmoniser programmations et progressions. « Il s’agit, non d’établir une progression en tout point identique s’imposant à tous les professeurs de français d’un même niveau d’enseignement, mais bien de consacrer l’expertise collective de l’équipe disciplinaire à penser les objets d’apprentissage et situations de travail, leur articulation dans le temps, les choix propres à favoriser la réussite des élèves dans toute leur diversité ». Et si certain·es accusent cette nouvelle organisation d’entraver la liberté pédagogique, le ministère estime lui que c’est « pleinement compatible avec l’exercice de la liberté pédagogique des professeurs pour concevoir les situations d’apprentissage précises mises en œuvre dans les séquences ».

Le Vademecum propose aussi des pistes pour adapter les démarches aux besoins spécifiques de chaque groupe, pour articuler temps d’apprentissage en groupe et le temps d’apprentissages en groupe classe et pour évaluer.

Lilia Ben Hamouda

Le Vademecum « Mettre en place les groupes de besoin »

Extrait de cafepedagogique.net du 22.05.24

 

Comment constituer des groupes "de besoin" (Eduscol)

Le ministère de l’Education nationale vient de publier sur Eduscol un "vademecum" expliquant comment "mettre en place les groupes de besoins" au collège. En voici des éléments significatifs.

L’administration reconnaît que les études scientifiques "consacrées aux groupes de niveau à l’intérieur des classes" sont "peu nombreuses", mais, ajoute-t-elle aussitôt, elles sont "encourageantes" : "La méta-analyse de Robert Slavin consacrée à cette question en lecture et en mathématiques à l’école primaire en témoigne", mais il pose trois conditions : "le temps passé en groupes homogènes doit être nettement inférieur au temps passé en classe hétérogène (ce qui paraît contredire la limitation à 10 semaines maximum le temps passé en classe hétérogène, à moins de prendre en compte l’ensemble du temps scolaire, hors français et mathématiques, ndlr), la constitution des groupes homogènes repose sur l’évaluation d’une compétence spécifique et non pas sur celle d’une aptitude générale ; les groupes sont flexibles en fonction des progrès des élèves."

La répartition des élèves en groupes se fait "en fonction des données fournies par les évaluations nationales", c’est ainsi que dans un collège qui compte trois classes de 6ème et 56 élèves, un groupe pourrait réunir "11 élèves à besoins", un autre groupe "20 élèves intermédiaires" et le troisième compterait 25 élèves "dont 5 intermédiaires et 20 satisfaisants". Il est toutefois prévu que les principaux de collèges réunissent, dès qu’ils ont leur prévisions d’effectifs pour l’année scolaire suivante les directeurs d’école "pour étudier la répartition potentielle des élèves dans les groupes". En revanche les classes doivent être hétérogènes et compter des "élèves de niveau fragile, de niveau moyen et élèves plus à l’aise".

"Les programmes de français et de mathématiques sont identiques pour tous les élèves, avec les mêmes attendus, quels que soient leurs groupes. Seules les modalités et les démarches d’apprentissage diffèrent". Il est donc "essentiel que les professeurs élaborent ensemble une progression concertée" mais qui n’est pas "en tout point identique". Pour le groupe qui réunit les élèves "à besoins", "l’enjeu de la fluidité de la lecture, recouvrant des compétences en matière de fluence et de compréhension, est essentiel (bien que non exclusif)".

A noter que "les professeurs des écoles continuent d’intervenir au collège", dans le cadre de "Devoirs faits". "Ils prennent en charge prioritairement les heures supplémentaires de soutien prévues en 6e (maximum de 2 heures prévues en plus des 25 heures) à destination des élèves les plus en difficulté."

Le vademecum ici

Extrait de touteduc.fr du 16.05.24

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