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Le Sgen-CFDT propose une autre politique de l’éducation prioritaire

10 novembre 2009

Extrait de cfdt.fr du 09.10.09 : Éducation prioritaire : le Sgen-CFDT revendique une autre politique.

Communiqué de presse

Le ministre de l’éducation nationale vient d’annoncer le doublement de
la prime ZEP mais dans le même temps, maintient l’objectif de
suppression de la carte scolaire.
Pour le Sgen-CFDT, au-delà des mesures financières pour les personnels
il faut une autre politique de carte scolaire et une refondation totale
de la politique d’éducation prioritaire définie en concertation avec
tous les acteurs du système éducatif.

Le rapport de la Cour des comptes confirme le constat dressé dès 2008
par l’observatoire de la carte scolaire du Sgen-CFDT, confirmé par le
rapport Obin-Peyroux et la récente étude de la sociologue Agnès Van
Zanten : le seul assouplissement de la carte scolaire conjugué aux
mesures du volet éducatif du plan banlieue comme le busing pour les
élèves les plus « méritants » a creusé un peu plus le fossé entre
territoires et va à l’encontre de l’intention affichée de mixité
sociale. Il favorise les stratégies d’évitement des familles favorisées
générant ainsi l’entre-soi voire le communautarisme, il concentre
l’offre de formation dans les centres-villes et dégrade la situation
dans de nombreux établissements d’éducation prioritaire, transformant
certains en nouveaux ghettos.
Beaucoup d’établissements en RAR (réseaux ambition réussite), qui
constituent pourtant la vitrine ministérielle ont perdu leurs meilleurs
élèves ; quant aux RRS ( réseaux de réussite scolaire), autres
établissements de l’éducation prioritaire, ils sont totalement laissés à
l’abandon.
Depuis sa création en 1981 à la demande insistante du Sgen-CFDT, la
politique des Zep (zones d’éducation prioritaires) a été marquée par la
discontinuité des pilotages ministériels, les derniers choix en date
débouchant sur une dégradation de la situation.

Pour le Sgen-CFDT, il faut en priorité :

 Fonder la carte scolaire sur la notion de bassins d’éducation au sein
desquels la répartition
équitable des options et des élèves en fonction des divers groupes
sociaux entre les différents établissements permettrait l’attractivité
de chacun.
 Cibler les territoires en déshérence qui appellent à une concentration
des moyens et doivent bénéficier d’un effort considérable, en termes de
moyens financiers, de locaux et d’équipements dans le cadre d’un
engagement pluri-annuel de l’État et des collectivités territoriales.
 Proposer des options attractives pour éviter les déperditions d’élèves.
 Augmenter les taux d’encadrement en personnels enseignants et cesser
d’y affecter majoritairement les néo-titulaires comme c’est le cas en
région parisienne.
 Créer des postes de personnels d’éducation formés et notamment de CPE,
plutôt que des médiateurs de la réussite ou des gilets verts.
 Enfin au-delà de l’aspect financier, accorder du temps, pour la
concertation, le travail en équipes, la gestion de groupes d’élèves à
effectifs réduits, la construction de projets.

Pour le Sgen-CFDT, il est temps de passer d’une politique désordonnée de
soins palliatifs et d’actions médiatiques pour les « quartiers » à une
politique cohérente de mixité sociale dans les territoires, en
réaffirmant que le projet politique des Zep relève d’une volonté de
transformation sociale et non à une approche individualisée de la
difficulté scolaire.

Paris, le 9 novembre 2009

Le site du Sgen-CFDT

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