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Le SE-UNSA : concentrer la politique d’éducation prioritaire sur les quartiers les plus dégradés

17 novembre 2005

Extrait du « Journal de Saône et Loire » du 16.11.05 : Repenser la politique des ZEP

Le syndicat des enseignants (UNSA) constate que dans notre pays, plusieurs écoles et établissements ont été incendiés dans des quartiers ces derniers jours, laissant les enseignants, les élèves et leurs familles dans le désarroi et l’incompréhension. Pour le SE-UNSA, la violence n’est jamais une solution et rien ne se construira sans le retour au calme.

Dans l’immédiat, le SE-UNSA demande que tous les moyens soient mis en œuvre pour que la scolarité des élèves se poursuive. Un soutien est également indispensable pour permettre aux enseignants, aux élèves et à leurs familles, de surmonter cette épreuve.

Sur le fond, face à la relégation de fractions entières de la population, il faut enfin prendre des mesures à l’échelle de la fracture sociale qui ne cesse de s’aggraver dans notre pays. Au plan éducatif, cela implique, pour le SE-UNSA, de repenser d’urgence la politique d’éducation prioritaire délaissée par la loi Fillon, en la concentrant sur les territoires les plus dégradés.
La politique d’éducation prioritaire doit surtout pouvoir être totalement intégrée dans une politique globale traitant en même temps les questions d’emploi, de logement, de santé, de sécurité publique, etc. Pour garantir la cohésion sociale et l’égalité réelle, il faut casser les ghettos urbains et rétablir une véritable hétérogénéité sociale

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2 Messages de forum

  • cette proposition du SE UNSA montre que les permanents syndicaux ne connaissent absolument pas le terrain.

    Concentrer sur les "territoires les plus dégradés" en abandonnant tous les autres établissements qui ont réussi durant toutes ces années à éviter que la situation se dégrade grâce aux moyens que donne le classement en ZEP. Toutes ces écoles sont dans un équilibre très instable et l’abandon de la politique des ZEP pour ces territoires un peu moins dégradés que les autres, va être une catastrophe pour l’école publique et va faire le bonheur de la ségrégation sociale . Peut-être est-ce l’effet recherché.

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    • Bonjour.

      Je ne suis pas adhérent à ce syndicat et ne cherche pas à le défendre, mais il me semble qu’il n’y a pas écrit qu’on "abandonnait" les ZEP qui n’étaient pas dans le petit groupe des territoires les plus difficiles, ni qu’on leur retirait tous les moyens.

      A mon avis, il y a à faire 3 choses :

      1°) repérer le petit nombre de lieux où l’Education nationale ne parvient pas à remplir le minimum de ses missions (il y en a peu, heureusement) car ce sont des situations intolérables. Là, il faut repenser les choses complètement et travailler d’arrache-pied avec des équipes volontaires, unies, formées et soutenues sur un projet de zone interdergé et partenarial adapté.

      2°) redonner à l’éducation prioritaire une valeur qu’elle a perdue à cause de l’extension absurde de sa carte et de l’abandon des ministres successifs depuis 1999.

      3°) sortir de l’éducation prioritaire les zones qui n’ont rien à y faire. J’imagine un tiers des ZEP et REP actuels. Comment les repérer ? Il suffit de demander à tous les profs (1er et 2d degrés) de la zone de dire s’ils connaissent le contrat de réussite et s’ils l’appliquent. Si les 3 quarts répondent "non", leur zone n’a rien à faire dans ce système soit- disant prioritaire. Faisons cela et on aura des (mauvaises) surprises !

      Ainsi, les endroits en très difficulté devraient sortir de leur marasme, la majorité des ZEP restantes devraient être à nouveau prise au sérieux par le ministre, les recteurs, les IA et les autorités locales, enfin , on devrait (enfin !) être débarrassé de toutes ces fausses ZEP ou faux REP qui souffrent bien plus que les autres des effets pervers de cette classification.

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