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Un rapport d’Yves Reuter sur l’école Education nouvelle de la rue Vitruve. Entretien et reportage du Café

19 décembre 2019

Yves Reuter : Vitruve, l’école de la citoyenneté ici et maintenant

Fondateur de l’équipe Théodile, Yves Reuter a une longue expérience des expérimentations pédagogiques et des équipes enseignantes originales. Il vient de rendre un rapport sur l’école Vitruve de Paris. Située dans le 19ème arrondissement, cette école publique est une « expérimentation, qui veille à se remettre en question et à se renouveler, et qui demeure hors norme, atypique et originale ». Une originalité qui porte sur l’organisation pédagogique de l’école et sur la coopération avec les partenaires du système éducatif dans le but de mieux lutter contre l’échec scolaire. Son évaluation, menée entre mars 2018 et juin 2019, doit permettre le renouvellement du statut particulier de cette école ô combien atypique...

L’école Vitruve est-elle une école publique à part ? Quelle en est la spécificité ?

L’école Vitruve est une école publique à part, c’est vrai mais ce n’est pas la seule. C’est en tout cas l’une des plus anciennes de Paris. C’est une école axée sur les projets et sur la mise en place d’une vie démocratique pour les élèves et pour les enseignants. C’est une école qui dépasse le cloisonnement par classes, c’est l’école en elle-même qui est un projet. Elle a été fondée en 1962 par Robert Gloton, inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription et membre du GFEN (Groupe Français d’Éducation Nouvelle). Ce n’était d’ailleurs pas la seule, il avait mis en place une pédagogie spécifique dans plusieurs écoles de la circonscription. Son projet avait un double objectif : lutter contre l’échec scolaire qui était important dans cet arrondissement parisien mais aussi créer un lieu qui puisse servir à la formation de tous les enseignants de sa circonscription.

Finalement, serait-ce une sorte d’école Freinet ?

Non, l’expérimentation mise en œuvre est inféodée à un mouvement pédagogique même si l’équipe a pu reprendre à ses débuts toute une série de techniques Freinet. Lors de la mise en place de cette expérimentation, Gloton n’a pas précisément mis d’étiquette mais il faisait clairement référence à l’éducation nouvelle.

Pendant un temps, l’école s’est un peu enfermée sur elle-même. Il y a eu des crises au sein des différentes équipes dues pour partie aux critiques – nombreuses – émises à l’égard de son fonctionnement et dont la conséquence a été une sorte d’enfermement. Les enseignants ont, à travers les années, essayé de construire leur propre chemin. Mais depuis quelques années, l’école sort de cet enfermement et participe aux biennales de l’éducation nouvelle et à la FESPI (fédération des établissements scolaires publics innovants).

On la dit innovante, peut-elle l’être encore après plus de 50 ans ?

La notion d’innovation est complexe. Elle renvoie à ce qui est fondamentalement nouveau mais aussi à des affinements dans des cadres déjà établis. Elle peut aussi renvoyer à ce qui est nouveau pour certains acteurs, comme des enseignants qui étaient en poste dans des écoles fonctionnant de façon plus « classique ».

Dans le cadre de Vitruve, on peut parler d’innovation car l’expérimentation fait référence à plusieurs dimensions : à l’éducation nouvelle, à un système original au regard des autres écoles, à une recherche constante d’amélioration et pour finir, elle constitue une ressource pour les autres équipes qui cherchent à modifier leurs pratiques. Alors oui, Vitruve est une école innovante.

Le fonctionnement en projets explique-t-il à lui seul sa spécificité ?

La démarche de projets est une réelle spécificité de cette école. Les projets sont constants, sous toutes les formes possibles et à tous les niveaux. Ils organisent les apprentissages. Il en existe des récurrents, comme la braderie ou les classes vertes pour tous les élèves et des projets spécifiques à telle année ou tel niveau. Pour donner un exemple concret, la braderie – qui est énorme – permet de réunir les fonds pour emmener tous les élèves de l’école en classe verte tous les ans et ce pendant quinze jours. C’est autour du projet classe verte que s’organisent bons nombres d’apprentissages : calculer les coûts, lire des documents pour être à même de sélectionner le lieu, organiser les menus en fonction d’un budget mais aussi des contraintes alimentaires… Bien entendu, il y a aussi des séances d’apprentissages décrochées et d’autres dispositifs comme les groupes de besoin. Les enseignants s’attachent à faire en sorte que tous les élèves aient acquis les compétences nécessaires à la fin de l’école élémentaire.

Mais ce qui guide l’école, et donc toute cette dynamique de projets, c’est avant tout la volonté de travailler la coopération. La coopération dans toutes ses dimensions. Coopération entre enseignants, coopération élève-enseignants, coopération entre élèves, coopération avec les parents mais aussi avec les intervenants extérieurs, le personnel communal…

L’équipe fonctionne différemment des autres écoles publiques sans directeur mais avec un coordinateur, de quoi s’agit-il ?

Avant tout, il faut noter que l’équipe d’enseignants est particulièrement investie. Leurs horaires dépassent largement ceux d’un professeur des écoles classique. Cela demande un engagement très fort, ils ne quittent que très rarement l’école avant 18 heures et participent tous les mardis à une réunion d’équipe qui dure entre quatre et six heures (de 18h30 à 23h). Tous les ans, tous les enseignants changent de niveau afin d’empêcher l’appropriation d’une classe ou d’un niveau. Mais ce n’est pas tout. Il n’y a pas de poste de directeur comme on l’entend habituellement. C’est un coordinateur pour lequel, là aussi, il y a un roulement annuel. C’est donc un réel fonctionnement collégial qui est mis en place à Vitruve, un fonctionnement basé sur une cogestion et une forme d’égalité. Le coordinateur est le porte-parole de l’équipe mais reste un collègue avant tout, sachant qu’il était devant les élèves l’année précédente et qu’il y retournera l’année suivante. Il est aidé dans la gestion des tâches administratives par l’ensemble de ses collègues. C’est justement lors des réunions du mardi soir que tout est discuté et que les décisions sont prises. Cela limite fortement les effets du pouvoir. C’est aussi très intéressant du point de vue de la professionnalité. Les différentes logiques, celle d’enseignant et de coordinateur, sont donc connues de tous, ce qui évite certaines tensions. Et pour finir, autre avantage, c’est un outil d’intégration pour les nouveaux enseignants arrivants puisqu’eux-mêmes devront prendre la coordination à un moment donné.

Vitruve est une école au climat scolaire apaisé. Là encore quel en est le secret ?

Ce n’est ni miraculeux ni idyllique. Il y a des problèmes avec des élèves, ou même des parents, plus difficiles à gérer. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. Les enseignants se sentent bien dans l’école, alors ils s’impliquent énormément. Les élèves sont motivés, car eux aussi s’y sentent bien, ils se sentent respectés et acteurs de leurs apprentissages. Ils ont la sensation que c’est la vraie vie, et que tout ce qu’ils apprennent a un sens. Ils votent, ils construisent les projets, ils participent à la vie quotidienne de l’école (ndlr : différents métiers pour organiser la vie de l’école, cf rapport), ils ont une marge d’autonomie avec la possibilité de bouger fréquemment, de ne pas être assis pendant six heures. Les parents, le personnel communal, les intervenants s’y sentent bien aussi car ils se sentent respectés.

Ainsi, ce qui permet que cela se passe mieux qu’ailleurs, c’est tout un système de prévention. On fait tout ce qu’il faut en amont pour que tout aille bien. Tous les enseignants sont à la porte à l’arrivée des élèves le matin et à leur sortie le soir. Ils les accueillent. Il y aussi tout un dispositif de gestion des conflits par la parole avec un système de médiation. Les conflits ne sont pas traités à chaud mais cela ne traine pas non plus.

Pour résumer, il y a Vitruve tout un ensemble de dispositifs de fonctionnement qui joue un rôle de prévention et tout un dispositif de gestion qui permet de gérer les problèmes.

Quels sont les effets sur les apprentissages des élèves ?

Les moyens donnés ne m’ont pas permis de creuser la question des apprentissages, mais pour ce que j’ai pu voir et au travers des études qui existent, les résultats quant aux apprentissages purement scolaires sont au moins identiques aux autres écoles. Là où les résultats sont nettement meilleurs, c’est au niveau des compétences psycho-sociales et de citoyenneté. Depuis le début de l’expérimentation, les évaluations convergent. Les élèves de Vitruve vivent la citoyenneté ici et maintenant. On prépare les futurs citoyens, on en fait les citoyens de l’école. Ils préparent les conseils d’école, les assemblées générales, ils proposent des choses et on tient compte. J’ai pour ma part été frappé par leur gestion de l’oral et de l’écrit. On sent qu’ils sont habitués à s’adresser pour de vrai à de multiples interlocuteurs. Ils ont une maîtrise de l’oral et une confiance en soi qu’ils ont construit à force de pratiques. Ils sont aussi habitués à prendre des initiatives, à travailler en équipe…. Sur le plan des compétences psycho-sociales, c’est très intéressant.

Le passage au collège n’est pas trop compliqué pour ces élèves ?

C’est une question très importante, que tout le monde pose. Le passage au collège est toujours compliqué pour tous. Pour eux comme d’autres, il y a des moments de flottement. Ils ne comprennent pas pourquoi tout est si formel. Mais les élèves de Vitruve ont développé toute une série de compétences qui leur permettent de s’adapter plus rapidement. Ils sont plus autonomes, ils n’ont pas peur de poser des questions, ils savent travailler en équipe, ils savent analyser des situations.

Pour aller plus loin, ce qui est frappant, c’est que les élèves passés par cette école ont acquis des compétences atypiques qui perdurent. Lycéens et étudiants que nous avons rencontrés reconnaissent avoir appris des choses qui leur servent encore aujourd’hui. Ils ont construit des compétences non négligeables sur le long terme. D’ailleurs, nombre de parents passés par Vitruve ont envie que leur enfant y soit scolarisé.

Un modèle à généraliser ?

Ce système est vraiment très intéressant, on peut y piocher des tas de choses, s’en inspirer sur des tas de points mais il faut rester très prudent. Il ne s’agit pas d’uniformiser, mais de faire bouger l’éducation nationale et d’encourager différentes initiatives prises sur le terrain. Et puis surtout, il faut former les enseignants. Bien souvent en France, on reforme mais on ne forme pas. Quand on veut généraliser trop vite, quand les enseignants ne sont pas convaincus, cela ne marche pas. Il faut faire connaître ce type de pratiques pour que les gens s’en inspirent, il faut socialiser. Chacun en fera ce qu’il souhaite.
Propos recueillis par Lilia Ben Hamouda

Le rapport d’Yves Reuter

Extrait de cafepedagogique.net du 18.12.19

 

Vitruve : Une école pas comme les autres...

Vitruve est une école publique sous convention d’expérimentation. Le fonctionnement de cette école, vieille de bientôt 60 ans a été largement documenté. Mais nous sommes allés voir ce qu’il en était concrètement. Dans cette école, nul directeur ou directrice. C’est un fonctionnement collégial reconnu par l’institution, aucun poste de directeur n’apparaît au mouvement, aucune indemnité de direction n’est versée non plus. Située dans le vingtième arrondissement de Paris, elle compte dix enseignants et neuf groupes d’élèves. Pas des classes non, pas de CE1, de CE2... Non des groupes d’élèves ayant un adulte référent. Seuls les CP ne sont pas en groupe multi-âge. Le reste des élèves est dispatché en cycle intermédiaire (CE1 et CE2) et cycle moyen (CM1 et CM2)..

"Je ne savais pas si j’allais aimer être enseignante ici"

Cette année, c’est Myriam Porcher qui est la coordinatrice. Ancienne élève de l’école, c’est un pur hasard si elle se retrouve à y enseigner ? « Je ne suis pas devenue instit en me disant que j’allais venir enseigner ici contrairement à l’une de mes collègues dont c’est le cas ». C’est un heureux concours de circonstances qui a ramené cette jeune enseignante dans l’école de son enfance. « Avant d’arriver ici, j’ai enseigné trois ans. La quatrième, je n’ai pas eu de poste au mouvement. L’une de mes collègues de l’époque, Isabelle, m’a dit qu’un poste était vacant suite à une double nomination. Cela fait six ans maintenant ». Connaissant le fonctionnement de cette école particulière, elle a beaucoup hésité. « J’avais des craintes de plusieurs ordres. J’avais peur de ne pas avoir les capacités et les compétences nécessaires au fonctionnement de l’école et je n’étais pas sûre non plus que cette pédagogie me convenait professionnellement. J’avais aimé être élève ici mais je ne savais pas si j’allais aimer être enseignante ici ». Pourtant, très vite, Myriam est convaincue, elle reste.

Un coordinateur nommé parmi les enseignants et par les enseignants eux-mêmes

Aujourd’hui coordinatrice, elle n’a pas l’impression de découvrir les différentes responsabilités qui sont inhérentes à sa fonction – qui se rapproche de celle d’un directeur. « Contrairement aux autres directeurs, je ne suis pas isolée. Je peux demander aux collègues qui ont déjà vécu cela. Et puis, moi-même, avant d’être coordinatrice, j’avais déjà entendu parler de toutes les tâches qui incombent à la fonction lors des réunions d’équipes ou lors de moments plus informels. J’ai été baignée en permanence, une sorte de préparation ». Myriam et ses collègues se réunissent tous les mardis soir lors d’une réunion d’équipe – et non un conseil des maîtres. Ce sont ces réunions qui régissent la vie de l’école, côté enseignant. D’ailleurs c’est lors de l’une d’entre elles, en fin d’année, qu’est choisi le coordinateur pour l’année suivante. Côté élèves, c’est le conseil d’école – avec les élèves et non au sens institutionnel du terme – qui régit la vie de l’école.

Plus de neuf heures par jour à l’école, et souvent beaucoup plus

Dans cette école particulière, les horaires sont eux aussi particuliers. Contrairement aux autres écoles parisiennes, les horaires ont fait l’objet d’une demande de dérogation à la ville de Paris lors de la réforme des rythmes. Les élèves ont classe de 9h à 16h, les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Le mercredi, ils ont classe de 10h à midi mais sont accueillis à partir de 9h par une association de parents. Ces horaires ne sont pas anodins. Depuis le début de l’expérimentation, l’équipe enseignante a fait le choix de couvrir toute la journée de l’élève. Ce sont les enseignants qui encadrent la pause méridienne et l’étude du soir. Organiser des TAP était donc impensable. « On ne peut imaginer qu’un enfant soit Vitruvien entre 8h30 et midi, puis enfant lambda sur la pause déjeuner, puis à nouveau Vitruvien jusqu’à 16h30. Le projet que nous portons n’a de sens que s’il couvre tous les temps de l’enfant au sein de l’école ». Alors les enseignants ne lésinent pas sur les heures qu’ils passent dans l’école, des heures bien au-delà des 27 heures hebdomadaires réglementaires. Les différents événements de la vie de l’école – comme la braderie, le ciné couette, le bal… - demandent aussi une grande disponibilité, ce qui ne semble absolument pas peser à cette équipe ô combien dynamique.

Des groupes d’élèves et non des classes

L’un des gros enjeux de la convention d’expérimentation signée entre l’école, l’inspecteur de l’éducation nationale de circonscription et le rectorat, est le dixième poste de l’école. En effet, l’institution reconnaît neuf classes et pas de poste de directeur. Néanmoins, l’école a besoin d’un enseignant supplémentaire pour assurer le roulement sur la coordination. Autre enjeu, la souplesse laissée à l’équipe pédagogique dans l’organisation des apprentissages, organisation qui garantit que les élèves aient acquis les compétences attendues à la fin de l’école primaire. L’école ne fonctionne pas par niveau mais plutôt en multi-âges. Même si chaque groupe d’enfants – l’équivalent d’une classe – a un adulte de référence, bien souvent les enseignants fonctionnent par cycles, intermédiaire et moyens. Des groupes de besoins, appelés ici les ateliers, font aussi partie de l’emploi du temps hebdomadaire.

Des projets pour que les apprentissages prennent sens

Tous les projets, toutes les activités sont au service de la coopération. Les enfants apprennent en coopérant autour de projets qui prennent sens, c’est ainsi que l’on peut résumer le projet de Vitruve. Myriam explique le projet qu’elle a mené lorsqu’elle avait un groupe d’élèves, l’année précédente. Elle et sa binôme – sa collègue co-responsable du groupe de 54 élèves du même niveau, avaient décidé de travailler autour d’un projet qu’elles ont nommé La tournée, car il faut savoir que chaque classe porte le nom de son projet et non un numéro. Le projet La tournée avait deux grands axes : créer un spectacle d’inspiration médiévale et faire une tournée dans le cadre de la classe verte. « Dans un premier temps, et sur la première période de l’année, on les a nourris d’histoires médiévales que nous leurs avons lu et qu’ils ont lu eux-mêmes. Ils ont fait des exposés sur le sujet : le château médiéval, la nourriture médiévale, les vêtements… On a aussi visité des monuments dont la cathédrale de Paris. Tout cela leur a permis de se constituer un bagage culturel sur cette période de l’Histoire ». La seconde partie de l’année, les élèves ont écrit et construit le spectacle. Il leur a fallu aussi organiser la classe verte – car ce sont eux qui gèrent tout. « Ils ont dû trouver le lieu de la classe verte, ils ont écrit aux mairies avoisinantes pour demander à se produire dans leur village. Ils ont calculé le budget : transport, hébergement, courses pour les repas. Ce sont eux qui ont décidé du menu, calculer les quantités et les coûts nécessaires ». Sur place, la classe verte est en autogestion, « on loue juste les bâtiments ». Les animateurs, plus nombreux que dans une classe verte classique avec sept adultes pour cinquante enfants au lieu des 5 nécessaires, accompagnent les enfants dans le quotidien : confection des repas, entretien du centre…

Ainsi, les apprentissages sont souvent abordés dans le cadre du projet annuel mais cela n’empêche pas les séances d’apprentissages plus classiques, des séances décrochées, qui sont abordées dans le cadre des ateliers.

Les classes vertes pour tous les élèves et tous les ans

Partir en classe est une coutume à Vitruve, pour tous les élèves et tous les ans. Cette volonté a un coût de 60 000 euros. Alors, plusieurs projets avec les parents et les élèves ponctuent la vie de l’école et permettent de couvrir un tiers du coût final. La braderie, qui a lieu tous les ans sur une place près de l’école, permet de réunir plus de 15 000 euros. Les familles apportent les affaires dont elles n’ont plus l’usage, des parents volontaires les trient et le tout est vendu. La mairie et l’OCCE participent elles aussi à hauteur de 5 000 euros en tout. Le reste est financé par les familles en fonction de leurs revenus.

Ainsi à Vitruve, l’élève n’apprend pas la multiplication, il apprend à multiplier, il n’apprend pas à écrire, il apprend à rédiger des courriers. Il n’est pas spectateur de ses apprentissages, il en est le principal acteur. A Vitruve, on n’apprend pas la vie, on la vit. Du côté enseignant, on peut parler de sacerdoce. Une ambiance sereine et conviviale dans une école construite pour s’adapter à son fonctionnement si particulier, avec des espaces ouverts et une sorte d’amphithéâtre pour accueillir les nombreuses représentations de l’année.
Lilia Ben hamouda

Extrait de cafepedagogique.net du 18.12.19

 

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