Enseignants : - La fin d’une culture commune (2e volet de l’enquête Fondation Jean-Jaurès/Ifop) - L’engagement des enseignants : quel impact professionnel ? (Animation & Education, 280)

3 février 2021

Additif du 14.02.21
Sondage
Les profs entre plaisir et burn-out
« Libération » publie en exclusivité un sondage Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, qui montre que 83% des profs exercent leur métier « avec plaisir ». Ils se sentent globalement en sécurité dans leur établissement, malgré des burn-out et des difficultés de discipline.

Extrait de liberation.fr du 10.02.21

Chez les enseignants, la fin d’une « culture commune »
Appartenance syndicale, pratiques culturelles et électorales sont de plus en plus différenciées dans le corps enseignant, comme le montre une enquête de l’IFOP pour la Fondation Jean Jaurès.

Le temps est loin où l’on pouvait dresser un portrait-robot de l’enseignant : électeur de gauche, adhérent au tout-puissant syndicat FEN, assuré à la MAIF et auditeur de Radio France, le professeur de l’enseignement public appartenait à un microcosme qui ne cesse de se fissurer depuis trente ans. C’est ce que montre le deuxième volet de « L’observatoire des enseignants », une enquête de l’IFOP pour la Fondation Jean Jaurès portant sur un échantillon de 801 répondants – dont la première partie, publiée le 6 janvier, traitait du rapport des enseignants à la laïcité.

Dans cette deuxième enquête, la Fondation Jean Jaurès démontre l’effondrement de la « culture commune » des enseignants – au moins depuis les années 1990, marquées par deux ruptures importantes : la scission de la FEN, en 1992, et la création de deux organisations divergentes, l’UNSA et la FSU. Mais aussi la réforme de la formation de 1989, qui met fin au réseau des écoles normales d’instituteurs. Les enseignants du premier degré cessent de fréquenter cette école commune et rejoignent l’université, moins propice à « jouer le rôle de creuset » qui transmettait une « identité professionnelle puissante », selon la fondation.

Extrait de lemonde.fr du 02.02.21

Animation & Education 280

L’engagement des enseignants : quel impact professionnel ?

À l’origine de ce dossier sur l’engagement des enseignants, un constat : la diminution importante du nombre de bénévoles dans les associations éducatives partenaires de l’école ou les grands mouvements pédagogiques historiques. Les enseignants seraient-ils moins militants aujourd’hui ? Ce déclin concernerait-il principalement les jeunes enseignants, conformément au discours ambiant d’une désaffection des jeunes en général à l’égard de la politique traditionnelle, voire de la vie démocratique ?

Les enquêtes et analyses présentées dans ce dossier, ainsi que les témoignages de militants qui leur font écho, montrent que l’envie de s’associer persiste, le militantisme est bien présent et l’investissement pédagogique des enseignants, dans de nouveaux collectifs ou de jeunes associations, s’accroît. Ce sont les formes et les motivations de leur engagement qui diffèrent aujourd’hui par plus de pragmatisme et moins d’idéologie. Pourquoi ces militants s’engagent-ils ? Quelles satisfactions personnelles en retirent-ils ? Quel impact professionnel mesurent-ils ? De nombreuses réponses dans ce dossier dont l’une recueille l’unanimité : s’engager permet de trouver un second souffle, une nouvelle émulation et de conserver ou retrouver le plaisir d’enseigner.

Astrid Compain
Marie-France Rachédi

Sommaire du hors dossier

Editorial

Penser l’Ecole avec Maryse Metra

Penser l’Ecole avec Viviane Youx

Sommaire et ouverture du dossier

Un militantisme plus pragmatique, moins idéologique

Les collectifs enseignants : des communautés de pairs sur le terrain

Extrait de occe.coop/

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