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Une grève le 24 juin dans les maternelles du Rhône à propos des dédoublements avec 6 questions du SNUipp et les réponses de l’IA

14 juin 2021

Grève maternelle éducation prioritaire le 24/06
Le SNUipp-FSU 69 a déposé un préavis de grève pour le 24 juin pour dénoncer la situation des maternelles en éducation prioritaire. Cela a imposé à l’IA du Rhône de recevoir les organisations syndicales pour réaliser une négociation préalable. Vous trouverez dans cet article le compte rendu et notre analyse.

Compte rendu de la négociation préalable du 1er juin 2021
La négociation préalable au dépôt d’un préavis de grève pour la journée du 24 juin 2021 s’est tenue le 1er juin 2021 à 18 heures en visio conférence

Question 1 :
Les organisations syndicales interrogent les repères d’ouverture en maternelle dans le contexte du dédoublement des grandes sections en REP+. Elles demandent si les décisions relatives à la carte scolaire actées en CDEN de mars 2021 qui consistent à mettre en réserve 20 postes afin de plafonner à 27,5 les effectifs des classes de PS et MS des écoles concernées ont vocation à s’appliquer. Elles constatent que les groupes de GS qui seront organisés en co-intervention faute de locaux disponibles conduiront à constituer des classes à 28 élèves, et posent la question des inscriptions en cours d’année scolaire qui pourront porter les effectifs des classes de PS et MS à 29 élèves.

Réponse apportée par monsieur l’inspecteur d’académie :

La réserve des 20 postes qui permettraient de plafonner les effectifs des classes de PS et MS en REP+ a été actée en CDEN sous la présidence du précédent IA-DASEN. Cette décision n’est pas remise en cause. Dans le même temps, il convient de respecter le plafond d’emplois. Il faut donc étudier si la réserve de 20 postes suffira pour opérationnaliser la décision posée en CDEN. Un point de situation sur les effectifs avec les IEN est planifié dans les prochains jours. Il permettra une analyse fine qui guidera les décisions à venir en CTSD en fonction de la réalité des moyens et des effectifs prévus.

Question 2 :
Des équipes d’écoles maternelles en REP+ sont engagées dans des organisations fondées sur des classes multi-âges. La mise en œuvre du dédoublement des classes de grande section remet en cause leurs projets. A ce titre, des équipes souhaitent renoncer à ces moyens supplémentaires.

Réponse apportée par monsieur l’inspecteur d’académie :

Le dédoublement des classes en éducation prioritaire est une mesure ministérielle définie comme une priorité qui doit être appliquée. L’objectif est de sécuriser les parcours scolaires des élèves issus des territoires les plus marqués par la difficulté sociale, en agissant sur les apprentissages en GS et sur la liaison GS-CP. Les attentes des enseignants apparaissent en décalage par rapport aux attentes du ministre, au regard de la problématique soulevée. Si des enseignants souhaitent renoncer à ces emplois supplémentaires créés pour le dédoublement, il leur est demandé de formuler leur demande par écrit adressée à l’IA-DASEN. Ces demandes seront examinées en CTSD en vue d’une décision qui sera actée à ce moment-là. Les moyens initialement dédiés au dédoublement seront alors redistribués pour répondre aux besoins identifiés.

Question 3 :
La question du remplacement a conduit le précédent inspecteur d’académie à considérer de manière non prioritaire les écoles bénéficiant des classes dédoublées. Des classes dédoublées ont dû être fusionnées faute de remplaçant disponible. Ce principe sera-t-il reconduit ?

Réponse apportée par monsieur l’inspecteur d’académie :

Cette modalité a été décidée par le précédent inspecteur d’académie pour faire face à des difficultés conjoncturelles inédites auxquelles le département a dû faire face. Elle ne peut être érigée en système mais peut toutefois être envisagée dans un contexte particulier qui le nécessiterait. Ce recours doit rester exceptionnel pour garantir l’accueil des élèves dans le cadre de notre mission de service public ; il vise à apporter une réponse aux familles sans solution de garde.

Question 4 :
Les 18 demi-journées de formation et concertation REP avec remplacement ont été suspendues pour la seconde année consécutive. Quelles sont les perspectives pour la prochaine année scolaire ?

Réponse apportée par monsieur l’inspecteur d’académie :

Le principe des formations et concertations REP+ n’est pas remis en cause et la question du remplacement des 18 demi-journées prévues pour le remplacement des enseignants concernés sera examinée avec attention en vue d’apporter les réponses les plus adaptées l’an prochain. L’organisation qui était prévue cette année n’a pas pu être déployée en raison du contexte sanitaire qui a généré des absences en nombre conséquent et a nécessité des réponses prioritaires pour l’accueil des élèves.

Question 5 :
Les temps partiels sont empêchés sur les classes dédoublées. Quelles sont les réponses envisagées pour les enseignants qui en font la demande ?

Réponse apportée par monsieur l’inspecteur d’académie :

La circulaire départementale en vigueur a vocation à s’appliquer. Le temps partiel est un sujet qui sera examiné précisément l’an prochain, en vue d’évolutions probables. Une communication sera faite suffisamment en amont des demandes, pour que les modalités décidées soient connues et fassent sens pour tous.

Question 6 :
Les postes de direction ont été profilés pour toutes les écoles en REP+, quelle que soit le nombre de classes. Ces modalités nuisent à l’attractivité de ces postes. L’appel à candidature nécessaire après mouvement pour combler les postes devenus ou restés vacants va déstabiliser les organisations des écoles dans une période de préparation de la rentrée de septembre.

Réponse apportée par monsieur l’inspecteur d’académie :

Les postes profilés le resteront. Une réflexion sera conduite l’an prochain en vue de la préparation de la rentrée 2022. Un appel à candidature sera réalisé prochainement pour couvrir les postes vacants. La DPE est pleinement mobilisée sur ce dossier.

Autres remarques des organisations syndicales :
SNUipp-FSU 69 : Classes de GS dédoublées ; l’échéance du CTSD n’est pas adaptée et les équipes ont besoin d’une décision dès que possible pour acter les organisations en vue de la rentrée de septembre

CGT : le profilage des postes de GS est-il envisagé ? Monsieur l’inspecteur d’académie précise que ce sujet n’est pas d’actualité. L’organisation de la rentrée s’inscrit dans la continuité du cadre installé par le précédent inspecteur d’académie.

Analyse du SNUipp-FSU 69
En conclusion, si l’IA ouvre des portes de sortie à cette crise, rien n’est définitivement acté. Nous ne pouvons nous contenter de déclarations de bonnes intentions concernant les heures de formation et de concertation qui sont un droit, ni sur les seuils qui ne doivent en aucun cas amener à des classes à plus de 27,5 élèves à la rentrée. La mobilisation commence à porter ses fruits, mais la grève du 24 juin doit être une réussite afin d’acter définitivement des mesures positives pour les écoles maternelles en éducation prioritaire et pouvoir envisager une rentrée plus sereine.

Le communiqué du SNUipp du 03.06.21

 

Vaulx-en-velin : les dédoublement des grandes sections à quel prix ?

Ce mardi 8 juin, une centaine de parents d’élèves et d’enseignants se sont rassemblés à Vaulx-en-Velin pour évoquer les prochaines réformes en maternelle. Dès la rentrée prochaine, les classes de grandes sections seront dédoublées dans les écoles classées en REP+. Mais les conditions sont-elles réunies ?

Une journée de grève se prépare le 24 juin prochain

"Faute de moyens, que ce soit les effectifs ou les locaux disponibles, cela se fait surtout à l’économie", regrette Benjamin Grandener, directeur d’une école élémentaire et délégué SNUIPP-FSU.

"Il y a le risque que cela entraîne une surcharge des autres classes des petits et des moyens et qu’on ne puisse plus accueillir les toutes petites sections, les enfants de deux ans. On peut aussi se retrouver avec deux groupes de 14 dans une même salle avec deux enseignants", ajoute Benjamin Grandener.

Extrait de impactfm.fr du 08.06.21

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