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A propos de la fin du collège "uniforme" : L’évaluation ne se réduit pas à la notation (The Conversation)

4 janvier

L’éternel débat des notes à l’école

auteur
Charles Hadji Charles Hadji est un·e adhérent·e de The Conversation
Professeur honoraire (Sciences de l’éducation), Université Grenoble Alpes (UGA)

Après des années de travaux sur l’évaluation des élèves et de si nombreuses recherches en « docimologie », on aurait pu croire la cause entendue : les notes attribuées au sein de l’institution scolaire ne sont ni une mesure objective des performances des élèves ni le moyen incontournable d’exprimer un jugement sur les niveaux atteints. Elles n’ont rien de scientifique. Et l’on pourrait, voire on devrait, s’en passer.

Mais la publication des résultats 2022 de l’enquête internationale PISA et la décision prise, dans la foulée, par le ministre Gabriel Attal, de décréter la fin du collège « uniforme » pour rendre le système éducatif français « plus exigeant », sont venues remettre la question des notes au cœur du débat éducatif.

Alors même que de nombreuses études dénoncent la pression excessive qu’elles exercent sur les élèves, l’ambition assumée d’une plus grande exigence va-t-elle leur redonner une place centrale dans l’institution scolaire ?

Culture de la performance scolaire et bienveillance éducative
Depuis plus d’une décennie, le système scolaire semble être agité par deux mouvements pendulaires concomitants. Le premier axe de balancement concerne ce que l’on pourrait appeler sa philosophie dominante, qui oscille entre la proclamation de l’exigence, pour une recherche de l’excellence, et la volonté d’un accueil bienveillant de tous, dans un souci de réelle démocratisation.

Le second axe, qui recoupe le premier, concerne spécifiquement l’évaluation. Celle-ci est touchée par des poussées de fièvre périodiques dans le sens d’une pratique expansive et exacerbée de la notation, que l’on pense être au service de l’excellence, auxquelles succèdent des périodes d’accalmie, dans le sens d’une pratique moins invasive et plus apaisée – que l’on pense plus apte à contribuer à la démocratisation du système.

[Extrait de theconversation.com} du 02.01.24

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