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Cités éducatives : le compte rendu par ToutEduc de la Rencontre OZP du 20 mars 2024

25 mars

Cités éducatives
A noter que Mercredi 20 mars, l’OZP organisait une rencontre pour dresser un bilan des cités éducatives près de 5 ans après leur lancement. Aujourd’hui, 208 sont recensées en France et leur généralisation est annoncée pour 2027. “Cette politique continue de se développer, de s’étendre alors que la politique en matière d’Education prioritaire est dans un angle mort du ministère“ a d’ailleurs souligné son président, Marc Douaire.

Un spécialiste de la politique de la ville faisant partie du pilotage d’un cité éducative était invité pour discuter de leur évolution. Il a fait valoir la volonté de s’engager pour six années, donc sur un temps long avec pour priorités l’école et l’emploi mais aussi l’accès aux services publics, d’autant que l’école représenterait le seul service public dans certains quartiers. Si au début les élus locaux “ne sont pas rentrés de plein pied“ dans le système des cités éducatives, désormais cela “fonctionne assez bien“ et ils seraient “relativement contents“. Car au départ, explique-t-il, la cité éducative “est arrivée comme le cheveu sur la soupe, elle n’était pas vraiment construite, pas acceptée par les élus et les équipes“ car elle était vue comme un “catalogue“ d’actions et de prestations. Mais aujourd’hui les personnes qui les dirigent ont “compris qu’il fallait une approche différente“ passant par une articulation forte avec le projet éducatif local.

Des prises de décision davantage collégiales

Il considère que “cet objet n’est plus vu comme un objet hybride“ mais souligne l’importance d’un travail de communication “pour rendre lisible et visible ce qui s’y fait“. Si au début tous “se sont un peu regardés en chien de faïence“, notamment l’Education nationale ayant “peur que la ville ne prenne le dessus“, désormais les prises de décision sont davantage collégiales et unanimes.

Il avoue avoir au départ fait adhérer les chefs d’établissement avec une logique de guichet, et que désormais “ferrés“ ils réussissaient à construire des projets, notamment autour des JO. Quant aux enseignants, “ils ont adhéré car ils ont senti qu’on n’allait pas disparaître“. Le travail se fait en réponse aux difficultés rencontrées à l’échelle de la cité éducative, notamment niveau santé mais, déplore-t-il, “on est train de compenser les problèmes de médecine scolaire, ça n’est pas la solution“. Il évoque encore des actions sur le handicap, le développement des apprentissages des plus jeunes, ou encore de formation des associations à faire du soutien scolaire avec les CEMEA car “depuis 30 ans ça ne marche pas“.

Si certaines cités éducatives tentent de se positionner sur l’aide aux décrocheurs, il estime cela complexe de par l’existence d’une multitude de dispositifs (E2C, EPIDE, associations, service municipal...) et notamment une nébuleuse d’interlocuteurs privés qui gèrent cette question de l’insertion des jeunes. C’est pourquoi la cité éducative “a cette vocation de mettre de la cohérence“, de construire une vision commune des choses entre acteurs, avec par exemple le mois de l’orientation calé sur la temporalité de Parcoursup. L’idée est d’être plus réactifs pour perdre moins de temps et mettre en place des parcours dès la rentrée. Au final, “les cités éducatives qui fonctionnent ont fait ces choix là“, réfléchir, là où il y a des difficultés, à “comment on peut se mettre dans les interstices“.

Extrait de touteduc.fr du 23.03.24

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