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Les services de droit commun, dont l’Education nationale, trop peu impliqués dans les projets de la politique de la Ville

25 janvier 2008

Extrait du site de l’Inter-DSU, le 15.01.08 : Résultat synthétique / enquête générale / phase 1

Enquête sur les professionnels de la politique de la ville

L’IR DSU a réalisé, avec le soutien de la DIV et en collaboration avec la coopérative AURES, une enquête auprès de 210 équipes projets visant à produire une meilleure connaissance de la situation des équipes de projet au démarrage des CUCS. (juin 2007)

Un second volet qualitatif est en cours de réalisation (début 2008)

(...)

Points forts/points faibles

L’ensemble de ces éléments permet de mettre en évidence ce que les professionnels considèrent comme points forts ou points faibles dans la mise en œuvre du projet sur leurs territoires.

Les points forts sont les suivants :

• L’implication et la volonté politique des élus locaux dans le projet est jugée extrêmement positive par plus de la moitié des responsables interrogés (note 4 et 5 = 53%).

• L’implication des partenaires et autres décideurs est perçue elle aussi plutôt positivement (note 4 et 5= 36%)

• La légitimité et la reconnaissance institutionnelle de la Maîtrise d’œuvre sont, selon près de la moitié des personnes interrogées, peu contestables (Note 4 et 5 = 49,5%)

• La qualité du management de projet (note 4 et 5 = 46,6%)

• La qualité et diversité des opérateurs semblent aussi constituer plutôt un atout (note 4 et 5= 40,9%)

• L’importance des moyens financiers (note 4 et 5 = 41,6%) ou encore la qualité des moyens humains mobilisés restent également plutôt bien perçue.

En résumé, la volonté politique et institutionnelle de mener à terme le projet local, des moyens financiers considérés comme plutôt raisonnables, des acteurs de terrain diversifiés et positivement mobilisés, couplés avec une bonne reconnaissance de la Maîtrise d’œuvre et une qualité du « savoir faire » en termes de management de projet laisse percevoir une vision plutôt optimiste du contexte de production du projet local.

Les points plus mitigés concernent les outils de travail au travers :

• La qualité des diagnostics considérés comme positifs pour 39% des interrogés est contestée par 21% d’entre eux alors que 39,3% n’y trouvent qu’un apport tout à fait moyen et insuffisant au regard des nécessités du projet local.

• La formalisation d’une méthode de travail et de relations plus efficaces entre acteurs (37,3% de notes 1 et 2 et 33,8% de note 3)

Les vrais points d’achoppement du projet local sont appréhendés au travers de :

La grande difficulté à mobiliser dans le projet les services de droit commun (38,7% de notes 1 et 2 ; 34,4% de note 3)

• La faible capacité à mettre en cohérence les dispositifs entre eux (42,7% de notes 1 et 2 ; 28,3% de note 3)

• L’absence ou la faible qualité attribuée aux prestations d’accompagnement externe au projet par des bureaux d’études extérieurs (31% de notes 1 et 2 ; 26,9% d’appréciation moyenne) lorsqu’elles existent (de nombreux sites ne semblent pas y avoir recours : 21,6%)

• L’offre de formation des équipes plutôt mal perçue (49,8% de notes 1 et 2 ; 23,3% de note 3)

• La qualité moyenne (30,8% de note 3) ou faible (44,2% de notes 1 et 2) des outils d’observation et de suivi du projet

• Enfin la faible implication des habitants ou usagers concernés dans le projet (47,9%)

Ainsi, les vrais handicaps sont de trois ordres :

• Le premier est celui de la difficulté à mobiliser les services de droit commun autour d’un projet au caractère plus transversal. Or, sans le droit commun, le projet a du mal à trouver toute sa cohérence.

• Le second est celui des outils d’accompagnement et de qualification de l’ingénierie de projet qui sont insuffisants ou notablement peu pertinents au regard des attentes locales (du côté du projet : la mise en cohérence des dispositifs, la performance du diagnostic et l’efficience des outils de suivi ; du côté des équipes : formation et accompagnement méthodologique)

• Enfin, le troisième handicap est la faiblesse récurrente de la politique de la ville à impliquer et mobiliser les habitants concernés par ses propres projets. Sans leur participation, les résultats attendus risques d’être en deçà des espérances ainsi que de l’investissement qui y aura été mobilisé.

Dans l’ensemble, trois pôles se dégagent quant aux perceptions des responsables sur leurs projets :

• Des projets stratégiques de territoires (solidaires et intégrés) qui représentent un tiers des professionnels concernés (48% des projets PRU)

• Des projets spécifiques mobilisateurs du droit commun, mais qui ne prennent pas une véritable dimension stratégique, représentent eux aussi un tiers des professionnels interrogés (35% des PRU)

• Un dernier tiers de projets banalisés mobilisant peu le droit commun (44% des ASV et 38% des CUCS)

Les principales propositions pour améliorer la qualité du projet local (dans l’ordre décroissant d’occurrence)

1. Renforcer et qualifier le management de projet : mis en avant comme la priorité 1 par les responsables de toutes les procédures mais surtout les responsables de GUP, ASV, CUCS et PRU

2. Impliquer davantage le droit commun : « rendre les services acteurs et plus spectateurs », proposition surtout exprimée par les responsables des ASV, des PRE, des CUCS et des CLS

3. Maintenir et renforcer la mobilisation transversale et partenariale (PRE et ASV)

4. Accroître l’implication des habitants, usagers, citoyens (surtout PRU et ASV)

5. Mieux impliquer les élus locaux (surtout les ASV)

6. Mieux articuler les procédures et programmes (surtout GUP et CLS)

Sylvie Rebiere/Emmanuelle Thiollier/marc Valette/28 novembre 2007

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