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Les commentaires de la presse sur le "grand décryptage" du quinquennat Macron par l’Institut Montaigne

13 août 2021

Additif du 23.08.21

L’Institut Montaigne entre bilan et avenir de l’Education nationale
Plus qu’un bilan des années Macron, "le grand décryptage" que vient de publier par l’Institut Montaigne annonce l’avenir de l’éducation nationale si l’équipe actuelle reste en place en 2022. On y lit la réforme de l’affectation des enseignants, le développement de leur évaluation, la fin du collège unique et une réforme profonde du lycée professionnel. Toutes idées qui perfusent du Grenelle de l’Education vers l’avenir...

Un Institut si proche du pouvoir..

"Le grand décryptage" Education du quinquennat Macron publié par l’Institut Montaigne est tout sauf une évaluation savante, neutre et objective. Les liens entre l’Institut Montaigne et JM Blanquer remontent à avant 2017, époque où le futur ministre est membre de l’Institut et d’Agir pour l’école. Les Macronleaks, révélés en 2017, ont mis en évidence le role de l’Institut dans la rédaction du programme éducation d’E Macron. Et, en 2017, c’est l’Institut Montaigne qui fournit en 2017 sa "conseillère spéciale" qui deviendra directrice adjointe de son cabinet avant de le quitter en 2020 pour suivre G Attal. Aussi le bilan très positif dressé par l’Institut Montaigne de l’action de JM Blanquer évalue une politique que l’Institut lui-même a largement influencée.

Un bilan positif

Ce bilan est sans surprise positif. L’Institut parle "d’une importante refondation" (sic) du système éducatif. Si l’Institut estime que l’action de JM Blanquer est "difficilement appréciable", il n’hésite pas à faire un bilan : "les mesures mises en oeuvre devraient avoir un effet positif sur la réduction de l’échec scolaire comme des inégalités sociales qui y sont attachées". On notera le conditionnel car les évaluations internationales, et aussi celles de l’Education nationale, ne montrent pas de progrès. Timss établit le déclin des jeunes français en maths en 2019 et Pisa 2018 ne donne pas de signes de redressement.

Ce bilan décrit à sa façon l’action entreprise dans le primaire, notamment les dédoublements, le collège, le lycée, l’évaluation du système éducatif et la gestion de la crise sanitaire.

L’échec des dédoublements transformé en réussite

Au primaire ce sont surtout les dédoublements qui sont mis en avant. Au total 10 800 classes crées par les dédoublements en éducation prioritaire, "une réforme considérable", "une politique ambitieuse, cohérente et continue", selon l’Institut. L’objectif annoncé politiquement était "100% de réussite" dans l’apprentissage des fondamentaux en CP. Celle estimée par des experts proches du ministères était un gain d’au moins 20% de performance en un an. La propre évaluation ministérielle ne donne que des progrès beaucoup plus faible : en 2018 2000 élèves en moins sont en grande difficulté en français et 3000 en maths pour une génération de 800 000 enfants et pour un coût évalué par le ministère à 154 millions cette seule année. Les propres évaluations ministérielles en 2020 montrent que les inégalités de réussite scolaire ont à nouveau augmentées entre enfants favorisés et défavorisés. L’Institut présente comme une réforme sociale l’instruction obligatoire à trois ans alors que 99% des enfants de 3 ans étaient déjà en maternelle en 2017. La réforme a surtout permis la prise en charge par l’argent public des maternelles privées. Rappelons que de nombreux enfants échappent encore à l’instruction : environ 100 000 en métropole, des milliers en Guyane et à Mayotte.

Le second degré

Au collège, l’Institut souligne la volonté du ministre de "singulariser les parcours" dans un collège unique "flexible" grâce au rétablissement des filières empruntées par les élèves privilégiés : bilangues, sections européennes et cours de latin grec. On verra qu’il souhaite aller plus loin.

La réforme du lycée occupe une grande place dans l’argumentaire de l’Institut. Mais il ne peut que constater que "les inégalités liées au genre ou à l’origine sociale n’ont pas connu de changement significatif" et que "l’orientation post bac est demeurée le parent pauvre de la réforme". Seul succès souligné : avoir baissé le coût du bac avec le controle continu. En réalité c’est tout le coût du lycée général qui a baissé, la réforme permettant le remplissage complet des classes avec la disparition des filières. Les postes créés au primaire ont été financés depuis 2018 par des suppressions dans le second degré permises par la réforme du lycée. Et cela malgré la hausse des effectifs élèves.

La gestion de la crise sanitaire

La gestion de la crise sanitaire par JM BLanquer est aussi évaluée positivement , en reprenant les éléments de langage ministériels, avec l’idée que les élèves touchés par les fermetures perdront à l’avenir 3% de leurs revenus tout au long de leur vie pour chaque mois de temps d’apprentissage perdu. L’OCDE a fait un bilan plus sérieux des politiques menées face à la crise. La France y apparait comme nettement moins bien préparée pour affronter la crise que les autres pays de l’OCDE. Surtout, la France n’est pas le seul pays à avoir maintenu ouvertes les écoles longtemps en 2020. Elle était par contre en avril 2020 au dernier rang pour la vaccination des enseignants, ce qui renvoie à une problématique actuelle (mais l’Institut n’en parle pas). Et la France se distinguait pour n’avoir pas produit de ressources pédagogiques pour les smartphones, souvent le seul outil numérique des élèves défavorisés, et avoir négligé les parties les plus fragiles de la population scolaire notamment les élèves immigrés et les réfugiés.

L’annonce des réformes post-2022

Mais on retiendra surtout de ce bilan ce qu’il laisse voir des politiques souhaitées par un Institut si proche de l’Elysée et de la rue de Grenelle.

En premier lieu sur l’affectation des enseignants. "Aujourd’hui, en France, le système d’affectation des enseignants - dit “du barème” - fonctionne selon le principe de l’indifférenciation des postes. Ce système conduit à l’affectation des enseignants débutants dans les postes perçus comme les moins attractifs, c’est-à-dire ceux situés en REP et REP+. Le système se prive ainsi d’un levier de rééquilibrage", écrit l’Institut. "La promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron d’affecter en zones d’éducation prioritaire des enseignants ayant au moins trois ans d’ancienneté n’a en revanche pas été engagée... Il semble nécessaire de renforcer l’attribution de postes, selon la procédure dite de “postes à profils” afin de pouvoir recruter davantage hors barème". Rappelons que le Grenelle de l’éducation, réuni par JM Blanquer, a demandé de nouvelles règles d’affectation. Autre évolution du métier : le renforcement des évaluations nationales qui permettent de dégager la "plus value" individuelle de chaque enseignant et donc une évaluation du "mérite". L’Institut souligne qu’il faudra vaincre "une grande réticence du corps enseignant"...

L’Institut appelle aussi à la fin du collège unique. Il souhaite "une diversification des enseignements au collège (avec potentiellement une première spécialisation)". C’est la voie où s’est déjà engagé JM Blanquer en recréant des filières élitistes dans les collèges mais aussi en créant les très élitistes établissements publics internationaux qui sont en train de se multiplier. On avancerait ainsi en 6ème la sélection des élèves. Ce serait une rupture grave avec une évolution de l’enseignement secondaire qui a démarré à la Libération et qui va vers sa démocratisation. Ce serait aussi aller à contre courant de ce que font tous les pays de l’OCDE.

Une réforme radicale du lycée professionnel est aussi demandée. Le lycée professionnel vient d’être réformé avec un allègement des enseignements généraux et la réduction de la spécialisation à deux années, le seconde étant dédiée à al découverte de "familles de métiers". L’Institut veut aller plus loin. "La voie professionnelle devra faire l’objet d’une réforme ambitieuse durant le prochain quinquennat. D’une part, la nécessité de rapprocher apprentissage et enseignement professionnel - notamment par le développement de l’apprentissage dans tous les lycées professionnels - et d’autre part, la nécessité de rendre plus agile le système en permettant notamment la transformation rapide de filières aujourd’hui peu insérantes". On voit là la poursuite de deux lunes qui ne seront jamais atteintes. Les experts, notamment la conférence de consensus du Cnesco, évoquent plutôt la nécessité de renforcer les curriculums, notamment en enseignement général.

Enfin l’Institut rappelle que le Service national universel doit être mis en oeuvre en 2024. La généralisation devrait couter 1 à 1.5 milliard. Mais "les objectifs de brassage social, d’engagement et de dépaysement suscitent une grande adhésion", souligne l’Institut. Actuellement les évaluations du dispositif montrent que ce brassage est absent.

On voit ainsi se dessiner ce qui pourrait devenir le programme éducation après 2022 si l’équipe actuelle est maintenue. Le "grand décryptage" de l’Institut Montaigne appelle à la continuité d’une politique dont l’échec est pourtant profond. Non seulement les résultats promis des dédoublements ne sont pas là. Mais rarement une politique a réuni une telle unanimité contre elle dans les acteurs qui la portent.
François Jarraud

Extrait de cafepedagogique.net du 23.08.21

 

Politique éducative du quinquennat Macron : un bilan mitigé ? (Institut Montaigne)

“Pensée initialement comme un moyen de diversifier l’offre de formation offerte aux élèves, de mieux les spécialiser, de lutter contre ‘l’effet filières‘ et les inégalités sociales et genrées associées à ce choix, cette réforme a eu, à date, encore peu d’effets tangibles au regard de ces différents objectifs“, analyse Baptiste Larseneur, chargé d’études à l’institut Montaigne au sujet de la réforme du lycée. Le think thank libéral, proche d’Emmanuel Macron, propose une évaluation de la politique éducative menée par le gouvernement depuis 2017.

Sont ainsi mis en exergue les inégalités liées au genre ou à l’origine sociale, qui “n’ont pas connu de changement significatif. La part de garçons qui choisissent mathématiques est toujours 20 points supérieure à celle des filles, celles-ci s’orientant plutôt vers ’Langues’ et ’Humanités’ (25 % des filles contre 9 % des garçons). En outre, près de 80 % des élèves d’origine favorisée choisissent mathématiques, contre seulement 62 % de ceux d’origine défavorisée“. Baptiste Larseneur ajoute que “l’orientation post-bac est demeurée le parent pauvre de la réforme. La performance en termes de nombre de candidats affectés semble être similaire à celle d’APB (64 % de candidats affectés par APB en 2017, contre 63 % par Parcoursup en 2019) et la méconnaissance de l’offre de formation et des enjeux de l’orientation semble toujours similaire parmi les élèves les plus défavorisés (rapport parlementaire, juillet 2020)“.

Enfin selon l’auteur, le lycée professionnel “n’a pas fait l’objet d’une réforme d’ampleur durant ce quinquennat. Les taux de décrochage et de chômage à la sortie du lycée professionnel, ainsi que la trop grande déconnexion entre les savoirs enseignés et la réalité des besoins économiques, sont encore importants. L’ambition affichée par Jean-Michel Blanquer d’en faire un véritable lieu d’insertion professionnelle n’a pas encore été suivie par des réalisations majeures. En conséquence, la voie professionnelle devra faire l’objet d’une réforme ambitieuse durant le prochain quinquennat.“

Plus généralement, le rapport souligne “la priorité accordée à l’éducation“ lors de ce quinquennat, “incarnée par une augmentation constante du budget accordé à l’éducation“, le budget du ministère de l’éducation passant de 47,9 milliards d’euros en 2016 à 53,6 milliards d’euros en 2021 (+11,9%), ainsi que le calendrier des réformes mises en place par le gouvernement, avec notamment la mesure phare que représentait le dédoublement des classes en éducation prioritaire et le plafonnement du nombre d’élèves par classe hors éducation prioritaire en GS, CP et CE1.

A ce sujet, l’institut Montaigne souligne “la rapide exécution de réformes structurelles : 10 800 nouvelles classes ont été créées en moins de trois ans avec le dédoublement des classes de CP et de CE1, la politique de dédoublement s’est ensuite poursuivie avec les classes de grande section (GS) de maternelle.“ Avec l’appui des données du service statistique du gouvernement, est constaté “un effet significatif sur la progression des élèves : Le dispositif permet une baisse de la proportion d’élèves en très grande difficulté de 7,8 % pour le français et de 12,5 % en mathématiques. Ainsi, au terme de la première année et sur les 24 000 élèves en très grande difficulté, 2 000 élèves de moins sont en très grande difficulté en français et 3 000 de moins en mathématiques“ mais il note que “l’effet du dédoublement des classes sur la performance des élèves en français est moindre que celui constaté en mathématiques“.

“Pour libérer (le) plein potentiel“ de la politique de dédoublement des classes, il préconise “un effort significatif de formation des enseignants aux techniques d’enseignement de la lecture éprouvées par les projets de recherche scientifique. Plusieurs mesures ont d’ores et déjà été engagées afin de promouvoir des méthodes éprouvées par les travaux de recherche empirique“, et pour “que ‘les meilleurs enseignants‘ puissent être placés devant les élèves présentant les plus grandes difficultés scolaires. Or, aujourd’hui, en France, le système d’affectation des enseignants - dit ‘du barème‘ - fonctionne selon le principe de l’indifférenciation des postes. Ce système conduit à l’affectation des enseignants débutants dans les postes perçus comme les moins attractifs, c’est-à-dire ceux situés en REP et REP+. Le système se prive ainsi d’un levier de rééquilibrage." Ainsi, selon l’institut, “il semble nécessaire de renforcer l’attribution de postes, selon la procédure dite de ’postes à profils’ afin de pouvoir recruter davantage hors barème" car “la promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron d’affecter en zones d’éducation prioritaire des enseignants ayant au moins trois ans d’ancienneté n’a pas été engagée“.

Concernant l’introduction d’évaluations nationales, le rapport explique qu’ “il existe encore une grande réticence du corps enseignant et des syndicats à l’adoption de ces évaluations. La principale crainte est qu’elles puissent conduire à la mise en place d’un système d’évaluation de la performance individualisée de chaque enseignant (effet maître) sur lequel se fonderait un système de rémunération et d’avancement différenciés.“

Autre mesure analysée, le numérique éducatif, et tout d’abord la création d’un Capes en 2020 et d’une agrégation d’informatique en 2021. Baptiste Larseneur considère que ce “véritable serpent de mer de l’Éducation nationale, la création de ces concours était nécessaire du fait de l’instauration des enseignements informatiques au lycée et en CPGE. Cependant, le nombre d’enseignants formés est encore beaucoup trop faible (30 places au Capes d’informatique en 2020, 60 places prévues en 2021). Il apparaît nécessaire de monter en puissance dans les années à venir et d’ouvrir davantage de places pour subvenir aux besoins des lycées en la matière.“

Plus globalement, il voit la politique en faveur du numérique éducatif déployée dans les établissements encore trop limitée : “Contrairement à de nombreux pays, le numérique n’est pas encore intégré en véritable tronc commun tout au long du parcours scolaire. Au regard des besoins en compétences numériques que requerront les emplois de demain, il apparait qu’une politique plus ambitieuse devra être poursuivie." Il considère par ailleurs que “le ministère de l’Éducation nationale peine à sortir d’une focalisation excessive sur le numérique comme outil au détriment du numérique comme objet d’enseignement. En 2021, 93 % du budget du numérique éducatif est consacré à la création de logiciels de gestion internes au Ministère de l’Éducation et à la maintenance logicielle. Seul 7 % de ce budget est consacré à la formation des élèves et des enseignants. D’une part, ces dépenses financent des projets très coûteux et souvent dysfonctionnels. Par exemple, le développement du logiciel de gestion RH Sirhen a coûté environ 400 millions d’euros avant d’être abandonné sans jamais être opérationnel. D’autre part, la crise du Covid a révélé combien le besoin de formation des enseignants au numérique est important. Dès lors, une réorientation des crédits relatifs au numérique devra faire l’objet d’une étude approfondie afin qu’ils bénéficient davantage à la formation des élèves et des personnels de l’Éducation nationale.“

La publication ici (PDF)

Extrait de touteduc.fr du 13.08.21

Education : l’Institut Montaigne souligne la frilosité des réformes du quinquennat
La transformation du recrutement des enseignants en zone d’éducation prioritaire, une promesse du candidat Macron, n’a pas eu lieu, relève le think tank.

A huit mois de l’élection présidentielle, quelles leçons tirer du quinquennat Macron ? L’Institut Montaigne vient de mettre en ligne une série de notes d’analyse qui dressent le bilan des réformes entreprises depuis 2017. En se fondant sur des données déjà existantes et publiques, le think tank néolibéral proche de la Macronie passe au crible les réformes du logement, de la fiscalité, de l’enseignement supérieur ou encore de la politique industrielle de l’actuel président. Sur l’école – un domaine dans lequel l’Institut Montaigne a la réputation de murmurer à l’oreille du ministre –, les résultats à quelques mois de la présidentielle révèlent que les améliorations promises peinent parfois à se faire sentir.

En poste depuis quatre ans – une longévité exceptionnelle à l’hôtel de Rochechouart –, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a été nommé juste après l’élection d’Emmanuel Macron. Leur mesure-phare est le dédoublement, amorcé dès la rentrée 2017, des classes dites « charnières » en éducation prioritaire (REP + puis REP), les CP, puis les CE1 et les grandes sections de maternelle. L’Institut Montaigne rappelle les premiers effets « encourageants » de cette réforme : la proportion d’élèves en grande difficulté s’est réduite, mais plus fortement en mathématiques qu’en français.

En revanche, la note souligne que, « pour libérer son plein potentiel », la politique de dédoublement des classes « suppose encore un effort significatif de formation des enseignants ». Et de saluer la publication de guides faisant la synthèse des dernières recherches en matière pédagogique. A ceci près que ces « petits livres orange », arrivés dans les classes dès le printemps 2018, ont parfois été mal perçus par les enseignants et les syndicats, qui y ont vu une injonction portant atteinte à la liberté pédagogique des professionnels.

« Réticence du corps enseignant »
L’Institut Montaigne désigne l’une des promesses du candidat Macron qui n’a pas été tenue, celle de transformer le recrutement pour envoyer des enseignants avec au moins trois ans d’ancienneté dans l’éducation prioritaire. Des politiques d’attractivité (notamment sous la forme de primes) ont permis de « stabiliser » les équipes des établissements les plus difficiles. Mais les enseignants les plus jeunes sont toujours envoyés vers les zones jugées les moins attractives. « Le système se prive ainsi d’un levier de rééquilibrage », fait remarquer l’auteur de la note, qui plaide pour renforcer les recrutements sur candidatures – un système de « postes à profil » qui existe déjà mais reste cantonné à des projets spécifiques.

Extrait de lemonde.fr du 12.08.21

 

Ecole : les effets encore timides du dédoublement des classes en primaire
Le dédoublement des CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire n’a pas permis d’atteindre le « 100 % de réussite au CP » promis par l’exécutif. Pour qu’il soit « pleinement efficace », il faudrait changer « en profondeur » les pratiques pédagogiques des enseignants, plaide l’Institut Montaigne dans une note.

[...] Jean-Michel Blanquer , qui s’apprête à battre le record de longévité comme ministre de l’Education, a dès 2017 mis en oeuvre le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones d’ éducation prioritaire , l’une des mesures phares du quinquennat. Il doit être généralisé aux grandes sections de maternelle en septembre. Chaque année, 20 % d’une classe d’âge bénéficiera désormais de cette politique, insiste le ministre.

Pourtant, « à court terme », son effet sur « l’amélioration de la performance de notre école » est « difficilement appréciable », écrit l’Institut Montaigne, think tank libéral qui a inspiré le programme éducatif d’Emmanuel Macron...

Extrait de lesechos.fr du 12.08.21

 

Bien mais peut mieux faire : l’Institut Montaigne dresse le bilan du dédoublement des classes
S’il considère que les réformes structurelles mises en œuvre par Jean-Michel Blanquer devraient avoir un effet positif à long terme, le think tank libéral estime néanmoins qu’elles n’ont pas encore libéré leur "plein potentiel".

Extrait de franceinter.fr du 11.08.21

 

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L institut Montaigne fait un bilan très positif de la politique éducative de Blanquer https://institutmontaigne.org/publications/quinquennat-macron-le-grand-decryptage
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