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Selon le ministère, les élèves de CE, CE1 et 6e ont retrouvé le niveau de la rentrée 2019, y compris en éducation prioritaire où les écarts avec le hors-EP restent cependant importants (revue de presse)

16 novembre 2021

Additif du 17.11.21

Éducation. Blanquer crie trop vite victoire
Pour le ministre, les évaluations nationales montrent que les conséquences du confinement ont été surmontées. Pour le reste, les résultats de ce baromètre sur mesure sont inquiétants.

Présentés lundi 15 novembre en petit comité, les résultats des évaluations nationales de CP, CE1 et 6e étaient secrets : interdiction d’en parler avant le mardi, 6 heures. Sauf pour le Parisien : le quotidien du groupe de luxe LVMH publiait dans la soirée de lundi, sur son site, une interview exclusive de Jean-Michel Blanquer. « En primaire, l’effet négatif du confinement a été gommé », y clame le ministre sur le ton de la victoire.

Il est vrai qu’à la rentrée 2020 ces évaluations avaient montré une baisse globale des résultats, imputée aux effets du confinement du printemps 2020. Un an plus tard, on retrouve le niveau de 2019, avec quelques subtiles améliorations. Ce que l’on peut traduire de cette manière : quand les élèves ne vont plus en classe, leurs résultats baissent ; quand ils retrouvent une scolarité à peu près normale, leurs résultats remontent. Bref : le ­présentiel, c’est essentiel. Sacrée découverte…

« On ne travaille plus assez les compétences de haut niveau »
Le vrai enseignement de l’exercice, c’est qu’après s’être aggravés en 2020 les écarts entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire (EP) et les autres

Extrait de humanite.fr du 17.11.21

 

Évaluations nationales de septembre 2021 en CP, CE1 et 6e : des élèves qui ont des résultats en hausse sensible
Presse
Depuis 2017, le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports organise à chaque rentrée scolaire des évaluations nationales des acquis des élèves de CP, de CE1 et de 6e en français et en mathématiques.

Ces évaluations visent deux objectifs :

Proposer aux professeurs des repères sûrs et précis sur les acquis des élèves qu’ils accueillent dans leurs classes ; ces éléments viennent compléter leurs propres outils d’évaluation et leur permettent, grâce au bilan individualisé dont ils disposent pour chacun de leurs élèves, d’adapter leur enseignement pour mieux répondre encore aux besoins de leurs élèves, notamment de ceux qui rencontrent des difficultés ;
Permettre à notre École de disposer d’éléments consolidés susceptibles d’éclairer les effets des politiques éducatives. À ce titre, les évaluations repères ont été particulièrement précieuses pour apprécier les effets de la crise sanitaire sur les apprentissages des élèves et pour y remédier par des actions spécifiques.
L’organisation de ces évaluations s’inscrit dans la priorité absolue donnée depuis 2017 à l’école primaire, où se joue l’acquisition des savoirs fondamentaux, comme l’explique le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports dans cette vidéo

Au fil des ans, ces évaluations se sont enrichies des retours d’expérience par les professeurs eux-mêmes et du travail approfondi qu’a conduit la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), épaulée par le Conseil scientifique de l’éducation nationale (CSEN), qui a également apporté son expertise, tant sur la conception des exercices que sur l’élaboration de documents d’accompagnement. Solides, précises, ces évaluations constituent un outil très fiable sur lequel les professeurs peuvent appuyer leur réflexion pédagogique.

Les passations des évaluations nationales des élèves en cette rentrée 2021 se sont tenues du 13 au 24 septembre pour les classes de CP et CE1, et du 13 septembre au 1er octobre pour les classes de 6e. Une nouvelle fois, les professeurs des écoles se sont fortement mobilisés pour les organiser : le taux de participation atteint en effet plus de 99% au 18 octobre 2021 en CP-CE1 et 95% en 6e. Le ministre tient à remercier vivement les professeurs pour leur engagement dans la passation et le suivi de ces évaluations, qui leur permettent, ainsi qu’aux familles, de mieux connaître les compétences acquises, le niveau et les besoins de chaque enfant.

Les professeurs ont déjà reçu les résultats individuels de leurs élèves et peuvent donc les exploiter. Ils disposent cette année d’un nouveau format de présentation à destination des familles, qui permet une vision à la fois plus précise et plus claire des acquis de chaque élève.

Les évaluations de la rentrée 2021 prennent une importance particulière, après celles de la rentrée 2020 consécutives à la période de confinement du printemps 2020. Elles montrent que les effets de la crise sanitaire sur le niveau des élèves ont été compensés : en CP et CE1, après des résultats en baisse en 2020 du fait du confinement, le niveau des élèves est revenu au niveau de 2019 et l’a même dépassé dans plusieurs compétences (comme la reconnaissance des lettres et la connaissance des nombres en CP ou encore en résolution de problèmes en CE1).

La mobilisation de l’ensemble de l’institution scolaire, des équipes pédagogiques et des familles, qui a permis ce rattrapage au bénéfice des enfants, est à souligner.
En CP, les élèves ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents, voire supérieurs, à ceux de la rentrée 2019, quel que soit le secteur. Tous les secteurs progressent par rapport à 2020, en particulier les élèves de REP+.
Dans certains domaines, le niveau des élèves en 2021 est même supérieur à celui des élèves en 2019, et plus encore à celui des élèves en 2018.
Ainsi, la proportion d’élèves maîtrisant la reconnaissance des lettres de manière satisfaisante progresse de 61 % en 2018 à 64 % en 2021 ; en écriture des nombres, elle augmente de 6% sur la même durée (de 83 % en 2018 à 89 %).
Les écarts de réussite entre les élèves de l’éducation prioritaire (EP) et ceux du public hors EP se sont réduits par rapport à 2020 et atteignent pratiquement les mêmes niveaux que ceux observés à la rentrée 2019.

En CE1, les élèves ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents, voire supérieurs, à ceux de la rentrée 2019, quel que soit le secteur.
Dans certains domaines, le niveau des élèves de CE1 de 2021 est même supérieur à celui des élèves de 2019, et plus encore à celui de 2018.
Ainsi, en lecture des mots à voix haute, la proportion d’élèves maîtrisant ce domaine de manière satisfaisante progresse de 68 % en 2018 à 75 % en 2021.
Pour l’écriture des nombres, elle passe de 69 % en 2018 à 76 % en 2021.
Ces augmentations sont d’autant plus notables que les effets de la crise sanitaire avaient été sensibles sur le niveau du CE1 dans les évaluations de 2020, avec une baisse des résultats, en particulier en français, dans les domaines de la lecture et de l’écriture.
Les écarts entre les élèves de l’EP et ceux du public hors EP sont revenus à des niveaux comparables à ceux observés à la rentrée 2019 : les effets de la fermeture des écoles en 2020 sur le niveau des inégalités ont donc été pratiquement résorbés à la rentrée 2021.

En 6e, les élèves ont connu une amélioration continue depuis 4 ans. Cette année, ils ont, en français et en mathématiques, des résultats légèrement supérieurs à ceux de la session 2020, qui avait présenté des résultats en augmentation sensible par rapport à 2019.
89,4 % des élèves ont une maîtrise satisfaisante ou très bonne des connaissances et des compétences en français ; ils sont 72,3% en mathématiques.
Les résultats sont en particulière augmentation en REP+, avec + 4,8 points de maîtrise en français, + 3,8 points en mathématiques.
Les écarts entre les élèves de l’EP et ceux du public hors EP se réduisent ainsi en français comme en mathématiques par rapport à 2020.

Ainsi, les quatre sessions d’évaluation de début d’année en CP, CE1 et 6e démontrent une amélioration du niveau des élèves, au-delà des effets ponctuels et profonds de la crise sanitaire. Les évaluations de 6e, qui permettent d’évaluer l’ensemble des acquis de l’école élémentaire, montrent une amélioration progressive et régulière en français et une stabilité en mathématiques.
Cette tendance positive pour le niveau des élèves de primaire, en et hors éducation prioritaire, est le fruit de l’investissement des professeurs et des équipes pédagogiques, dans un contexte de priorité absolue à l’école primaire, avec de nouveaux dispositifs mobilisés pour tous les élèves du primaire et ceux destinés à la réduction des inégalités, notamment le dédoublement des grandes sections, CP et CE1 en éducation prioritaire.

Les détails des résultats des évaluations sont à retrouver sur la note récapitulative de la DEPP

Evaluations2021. Repères CP, CE1. Premiers résultats ( 88 p.)

Evaluations de début sixième 2021. Premiers résultats (version du 15/11/21 (124 p.)

Extrait de education.gouv.fr

 

Mais à quoi servent les évaluations nationales ?
"Globalement on retrouve le niveau de 2019. Les effets négatifs de la crise sont résorbés". Pour Fabienne Rosenwald, directrice de la Depp (division des études du ministère) et Edouard Geffray, Dgesco, les résultats des évaluations nationales de début d’année scolaire 2021-22 sont bons. Pourtant on constate juste que quand les enfants commencent l’école en CP en 2021 ils obtiennent les mêmes résultats que quand ils commençaient l’école en 2019. Entre temps de nombreux postes ont été mobilisés pour étendre les dédoublements à 100% des CP et CE1 de l’éducation prioritaire et limiter à 24 le nombre d’élèves hors éducation prioritaire. Près de la moitié des élèves ne sait toujours ni additionner ni soustraire en CE1 et 20% comprendre une phrase ou un mot lu par l’enseignant. A cette cinquième rentrée de JM Blanquer, la moitié des enseignants du premier degré juge toujours que les évaluations ne servent à rien.

Les résultats scolaires sont meilleurs quand les élèves vont à l’école

"La fermeture des écoles avait eu un impact négatif sur les résultats des élèves, rappelle Fabienne Rosenwald. "A la rentrée 2021 les élèves de CP ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents à ceux de la rentrée 2019". De la même façon en CE1 "les élèves ont retrouvé au moins le niveau de 2019". En gros, les résultats confirment une trouvaille extraordinaire : quand les élèves vont à l’école ils réussissent mieux aux tests scolaires organisés par l’éducation nationale que quand l’école est fermée."Globalement cette génération arrive en CE1 avec le niveau d’avant la crise sanitaire". On ne saurait mieux attester l’absence de progrès même avec des évaluations maison.

Cette précision parce que l’effet test se retrouve dans les résultats. Par exemple dans les rares progrès en début de CP on a le taux de réussite en reconnaissance de lettre ou du nom des lettres qui montre que les maternelles se mettent à préparer le test d’entrée en CP.

En CE1, on retrouve aussi le niveau de 2019 avec là aussi un élève sur 4 qui échoue en compréhension de mots et 30% en lecture de texte. En maths40% des élèves échouent à additionner et soustraire. Rappelons que JM BLanquer avait annoncé que les élèves étudieraient les 4 opérations dès le CP.... Pour le ministère "tous les élèves progressent" c’est à dire qu’ils retrouvent le niveau de 2019...

Quelle réduction des écarts entre éducation prioritaire et non prioritaire ?

Les écarts entre éducation prioritaire et hors éducation prioritaire retrouvent le niveau de 2019. Il est de 25 points pour la compréhension de mots et de 17 pour la résolution de problèmes. Et d’environ 10 points sur la compétence addition ce qui donne à penser que la moitié des élèves de l’éducation prioritaire sont incapables de faire une addition à la fin du mandat de JM BLanquer.

La Depp et la Dgesco mettent pourtant l’accent sur la réduction des inégalités. En CP, les écarts entre éducation prioritaire et hors éducation prioritaire restent stables eux aussi de 2019 à 2021 alors que les dédoublements ont été généralisés. Ils sont par exemple de 20 points en résolution de problèmes et de 27 en compréhension de mots. En CE1, l’écart entre EP et non EP reste le même par exemple en compréhension en français ou en calcul à 1% près. Pour être précis il a augmenté de1% en compréhension et diminué de 1% en calcul.

Et le ministère continue à constater la baisse de résultats entre le milieu de CP et le début de Ce1 et à l’imputer aux vacances. Cela reste à prouver. Il semble que l’impact des effets tests ne soit jamais envisagé par la Depp.

Pour E Geffray , Dgesco, ces résultats s’expliquent par "tout le travail fait sur les compétences en maternelle, le plan français, le plan maths qui commencent à payer. Avec les effets des dédoublements ils ont permis de surmonter la crise du covid".

L’échec des dédoublements

Or, sur les effets des dédoublements, la Depp a publié une étude en septembre dernier qui est beaucoup plus éclairante que la comparaison entre école en éducation prioritaire et hors éducation prioritaire. Elle compare les résultats des élèves de même milieu social défavorisé qui bénéficient des dédoublements dans l’éducation prioritaire et qui sont scolarisés hors éducation prioritaire et n’en bénéficient pas. Les écarts de niveau sont quasi nuls entre ces deux catégories, alors que l’écart avec les élèves favorisés se maintient tout au long des années de Cp et CE1. On constate l’effet quasi nul des dédoublements sur les résultats des élèves alors même que cette politique a consommé 11 000 postes.

Qui se sert des évaluations ?

Mais revenons aux évaluations. On s’interroge sur leur utilité à un double titre. D’abord parce que les résultats montrent des choses banales : quand les écoles ferment en 2020 les résultats scolaires baissent, quand elles rouvrent en 2021 les petits de CP retrouvent le niveau de 2019. Mais on s’interroge aussi au regard de ce qu’en disent les enseignants. En mars 2021 une étude de la Depp montrait que seulement 30% des enseignants du premier degré les jugeaient utiles pour découvrir les difficultés des élèves. Elles servaient surtout comme argument dans les réunions de parents. Et seuls les IEN déclaraient très majoritairement (90%) s’en servir (pour leur plan de formation). Selon F Rosenwald, cette année 55% des professeurs déclarent qu’elles servent à déceler des difficultés des élèves. C’est mieux. Mais en cette 5ème rentrée de JM BLanquer, la moitié des professeurs des écoles pensent toujours qu’elles ne servent à rien.

François Jarraud

A quoi servent les évaluations nationales ?

Le bilan très décevant des classes dédoublées

Un rapport critique les évaluations dans le 2d degré

Extrait de cafepedagogique.net du 16.11.21

 

Les CP et CE1 ont récupéré le niveau d’avant crise, selon les évaluations ministérielles
Les évaluations de CP et CE1 à cette rentrée ont montré, à quelques nuances près, "un retour aux résultats d’avant la crise" et le confinement du printemps 2020, selon la synthèse qu’en ont réalisée la DGESCO et la DEPP (la direction de l’enseignement et le service statistique de l’Education nationale). C’est ainsi qu’au cours préparatoire, en français, "les élèves ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents à ceux de la rentrée 2019" et même supérieurs de 5 points (de 59 % à 64,1 % après une chute à la rentrée 2020 à 57,4 %) pour l’item "reconnaître des lettres". Pour les sept autres compétences testées, le gain ne dépasse pas 1,5 point. Ce serait un effet du travail en maternelle, estime le responsable de l’enseignement scolaire qui ne précise pas si cela signifie que les enseignants ont réorienté leur pédagogie en fonction des tests et des compétences réputées prédictrices de l’échec ou de la réussite des apprentissages à venir. En mathématiques également, la compétence "comparer des nombres" est un peu mieux réussie qu’en 2019 (+ 2,5 points), pour les six autres, les taux de réussite sont équivalents.

Les résultats des élèves de CE1 montrent de même qu’ils ont "retrouvé au moins le niveau de la rentrée 2019", avec un léger progrès en "fluence" (2,5 points), et aux items lire et écrire des nombres entiers" (3 et 3,5 points)ou "associer un nombre à une position" (2,5 points)...

De même les écarts entre les élèves en éducation prioritaire et hors éducation prioritaire, qui avaient augmenté avec le confinement, reviennent "pratiquement" aux mêmes niveaux qu’en 2019, même s’ils restent supérieurs pour pratiquement tous les items. Les écarts entre EP (REP et REP+) et hors EP diminuent fortement au 1er semestre de CP, mais augmentent tout autant entre la mi-CP et l’entrée en CE1. Une évaluation sur échantillon du niveau des élèves avant les vacances et au retour des vacances d’été est en cours, elle permettra de conforter (ou pas) l’hypothèse d’un effet négatif des vacances sur les enfants les plus en difficulté.

En sixième

Les tests à l’entrée en 6ème (donc d’élèves entrés au CP en 2016) montrent "une tendance à la hausse" en français. En mathématique, l’augmentation du niveau n’est constatée que hors éducation prioritaire. Le test de lecture montre qu’un tiers des élèves (REP+, REP ou HEP) réalisent un score un peu inférieur au niveau attendu, ils lisent de 90 à 120 mots par minute. En revanche, 31 % des élèves de REP+ lisent moins de 90 mots , 23% des élèves de REP sont dans ce cas et 15,5 % des élèves HEP. Il n’y donc que 52 % des élèves HEP qui lisent en une minute plus de 120 mots (d’un petit récit assez simple mais dont certaines expressions pouvaient surprendre, comme ces fleurs qui "s’épanouissaient en délicates floraisons couleur de rose et de perle").

Toujours selon le ministère, les enseignants portent chaque année davantage d’attention aux résultats des tests. Ils n’étaient en 2019 que 18 % à déclarer qu’ils leur avaient permis de "déceler les difficultés" de certains élèves, ils étaient 47 % en 2020 et 55 % cette année.

Extrait de touteduc.fr du 16.11.21

 

En CP et CE1, les élèves retrouvent un niveau d’avant la crise sanitaire
Les résultats des évaluations nationales de septembre, rendus publics ce mardi 16 novembre, sont comparables à ceux de 2019, avant le déclenchement de la crise liée au Covid-19.

Quels sont les effets à long terme de la crise sanitaire sur le niveau des élèves ? La question est dans toutes les têtes, des parents comme des enseignants, depuis le début de la pandémie, il y a plus de dix-huit mois. Les évaluations nationales réalisées courant septembre à l’entrée en CP, en CE1 et en 6e, viennent apporter des réponses plutôt rassurantes. Si, en 2020, après plusieurs mois d’« école à la maison », les résultats étaient plutôt en baisse en CP et surtout en CE1, il n’en est rien en 2021. Les élèves retrouvent globalement en début d’école primaire un niveau égal, voire légèrement supérieur, à celui de leurs camarades de 2019. « En primaire, l’effet négatif du confinement sur les apprentissages a été gommé », se réjouit Jean-Michel Blanquer dans les colonnes du Parisien.

A l’entrée en 6e, les résultats augmentent légèrement entre 2020 et 2021, comme c’était déjà le cas entre 2019 et 2020. « La crise sanitaire a davantage pesé sur les plus jeunes élèves », constate Fabienne Rosenwald, à la tête du département statistiques du ministère de l’éducation nationale. Depuis 2018, ces évaluations nationales passées par 99 % des élèves de CP, CE1 et 6e offrent une photographie du niveau en début d’année scolaire. Plus d’un enseignant sur deux déclare aujourd’hui s’en servir pour détecter les difficultés de ses élèves.

Les inégalités de 2020 résorbées
Dans le détail, les élèves de CP ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents voire supérieurs à ceux de la rentrée 2019, en français comme en mathématiques. Parmi les plus fortes progressions, 64,1 % des élèves de ce niveau maîtrisent la compétence « reconnaître des lettres » en 2021 ; ils étaient 57,4 % en 2020 et 59 % en 2019. En mathématiques, c’est sur l’item « comparer des nombres » que la hausse est la plus sensible. La notion est acquise par 79,1 % des élèves en 2021, contre 75,8 % en 2020 et 76,6 % en 2019.

En CE1, la baisse des résultats avait été plus nette que pour les élèves de CP en 2020, mais en 2021, les élèves retrouvent également un niveau comparable à celui d’avant la pandémie. La fluence, la connaissance des nombres et la résolution de problèmes sont même en progrès par rapport à 2019. Ainsi, « lire à voix haute un texte » est maîtrisé par 73,1 % des élèves en début de CE1 en 2021, contre 66,6 % l’année dernière et 71,4 % il y a deux ans.

Autre point de satisfaction mis en avant par le ministère de l’éducation nationale : les écarts qui s’étaient creusés entre les élèves en éducation prioritaire et les autres en 2020 sont quasiment revenus au niveau de 2019, en CP comme en CE1. « L’impact de la fermeture des écoles en 2020 sur le niveau des inégalités a été pratiquement résorbé à la rentrée 2021 », se félicite Fabienne Rosenwald.

Les sixièmes ont moins souffert
Les évaluations réalisées en milieu de CP viennent apporter des précisions supplémentaires. Si les écarts entre les élèves en éducation prioritaire et les autres se réduisent entre le début et le milieu de CP, ils augmentent entre le milieu de CP et le début de CE1. Fabienne Rosenwald y voit un effet des vacances scolaires, qui creuseraient les inégalités. Une étude plus approfondie doit permettre de vérifier cette hypothèse. Que ce soit pendant les vacances ou les confinements, la fermeture des écoles a des « effets négatifs plus importants sur les élèves issus de milieux défavorisés », met en lumière la responsable.

Les élèves de 6e ont moins souffert des effets du Covid-19 d’un point de vue scolaire. Leurs résultats sont en légère hausse depuis 2017 en français. En mathématiques, cette amélioration sur cinq ans ne concerne que les élèves hors éducation prioritaire. Néanmoins, entre 2020 et 2021, les résultats en REP + augmentent de 4,8 points en français et de 3,8 points en mathématiques.

Jean-Michel Blanquer salue « la performance des professeurs des écoles, qui ont su braver des difficultés l’an dernier pour garder les écoles ouvertes ». Il voit aussi, bien sûr, dans ces résultats, les fruits de sa politique menée depuis cinq ans, notamment les plans mathématiques et français et le dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire. « En CE1, les écarts entre l’éducation prioritaire et le reste de l’enseignement public sont globalement plus faibles en 2021 qu’en 2018 », fait valoir Edouard Geffray, le directeur de l’enseignement scolaire, pour cette dernière évaluation du quinquennat.

Même si le système éducatif français a réussi à absorber le choc de la crise sanitaire et a réduit quelque peu les écarts entre les établissements en et hors éducation prioritaire, il n’en reste pas moins toujours inégalitaire. La maîtrise des différentes compétences clés en français et en mathématiques peut varier de 5 à 19 points selon que l’élève est scolarisé en éducation prioritaire ou non. « Comprendre des phrases lues par l’enseignant » ou « résoudre des problèmes » font toujours partie des notions les plus discriminantes.

Des inégalités qui se retrouvent dans le test de fluence en lecture, réalisé en 6e pour la seconde année. En REP +, un tiers des élèves lisent moins de 90 mots par minute, soit un niveau de fin de CE2. Ils sont seulement un tiers à atteindre le seuil attendu de 120 mots par minute. Hors éducation prioritaire, un peu plus d’un élève sur deux passe cette barre. Si les effets de la crise sanitaire semblent pouvoir se décliner au passé, la résorption des inégalités reste toujours un chantier d’avenir.
Sylvie Lecherbonnier

Extrait de lemonde.fr du 16.11.21

 

Classes charnières
Evaluations des élèves : dans les écoles les plus défavorisées, l’effet confinement a été moins gommé qu’ailleurs

Selon le ministère de l’Education nationale, les élèves ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents à ceux de la rentrée 2019, avant la crise sanitaire.

Les résultats des évaluations des élèves en début de CP, CE1 et 6e montrent que les retards constatés en français et en mathématiques après le premier confinement de 2020 ont été résorbés, surtout à l’école primaire, selon le ministère de l’Éducation nationale. L’année scolaire dernière, les retards constatés à la rentrée de septembre 2020 chez les élèves de CP ont été résorbés dès le mois de janvier 2021, mais les progrès de ceux des écoles les plus défavorisées restent moins importants en français.

La différence de niveau entre les quartiers en difficulté et les secteurs favorisés « n’est pas insoluble, explique le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, dans Le Parisien. On aimerait aller plus vite mais on est sur le bon chemin ». Il évoque un « effet vacances d’été » pour expliquer le creusement de l’écart constaté entre le milieu du CP et l’entrée en CE1 : « alors qu’il y a une réduction des inégalités durant tout le premier semestre, de septembre à février, cela s’inverse de février à septembre. Le souci fondamental, c’est le trou d’air que représente pour certains la période estivale en matière de lecture et de résolution de problèmes mathématiques » dans les quartiers moins favorisés.
Le ministère a rendu publics lundi soir les résultats de ces évaluations nationales réalisées en septembre, qui portaient en CP et CE1 sur des compétences en français et en maths, et en sixième sur l’ensemble des compétences devant être acquises en primaire. Ces évaluations, dont la participation « dépasse les 99 %», ont été instaurées en 2018 pour mesurer le niveau des enfants en français et mathématiques, et se font à l’entrée des classes dites « charnières » (CP et CE1, 6e et seconde), en septembre puis en janvier.

Extrait de liberation.fr du 16.11.21

 

Jean-Michel Blanquer : « En primaire, l’effet négatif du confinement sur les apprentissages a été gommé »
EXCLUSIF. Le ministre de l’Éducation nationale nous dévoile les résultats des évaluations nationales menées à la rentrée auprès des CP, CE1 et 6es. Elles mesurent leur niveau en français, maths et lecture. Bonne nouvelle : la chute des résultats constatée il y a un an à cause de la fermeture des écoles a été compensée.
Pour Jean-Michel Blanquer, hors de question de revenir à l’école à la maison, qui a accru les inégalités entre les élèves.

Les écoliers en ont-ils terminé avec les dégâts du confinement sur leur scolarité ? C’est ce que montre le résultat des évaluations nationales du primaire, que nous dévoile en exclusivité Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale. Lancés en 2018, ces tests passent au crible - au travers de huit à dix compétences précises - les acquis en français, mathématiques, ainsi qu’en lecture, auprès de tous les élèves de CP, CE1, et 6e.

Extrait de leparisien.fr du 15.11.21

 

Évaluations nationales, l’effet du Covid sur la scolarité s’estompe

Extrait de la-croix.com du 16.11.21

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