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Avec les Cla, l’enseignement privé gagne du terrain dans les quartiers (La Gazette des communes)

16 juin 2022

L’enseignement privé gagne du terrain dans les quartiers
Sans contre­parties sur la carte scolaire, certains établissements catholiques vont bénéficier de fonds de l’éducation prioritaire.

[...] Indice de position sociale
Un an plus tard, c’est de la bouche de Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique, et non du ministère de l’Education nationale, que l’on apprenait que six établissements catholiques privés allaient signer un CLA dans les trois académies tests. Une première… qui se poursuit en 2022 avec quatorze établissements privés supplémentaires dans le dispositif à la rentrée, alors que douze nouvelles académies seront concernées.

Le Snes-FSU, syndicat majoritaire du secondaire, dénonce « un détournement de fonds en faveur du privé », aux dépens d’« une éducation prioritaire plus ambitieuse ». Le Comité national d’action laïque note que « c’est dans l’enseignement public que se trouvent les écoles orphelines qui attendent leur classement en éducation prioritaire : des situations connues dans chaque territoire, et dont le traitement tarde toujours à venir ».
« Les mêmes indicateurs que dans le public ont été utilisés pour sélectionner les établissements privés qui ont pu contractualiser », se défend Nathalie Tretiakow, adjointe au secrétaire général de l’enseignement catholique.

Taux de boursiers, pourcentage d’enseignement titulaire, IPS des élèves… « Les six établissements retenus ont un indice inférieur à 100 », assure-t-elle, alors que la moyenne nationale est à 102 et que 10 % des établissements (publics et privés) ont un IPS moyen inférieur à 81. Le collège Sainte-Marie, à ­Roubaix (98 800 hab., Nord), signataire d’un CLA, compte ainsi 80 % d’élèves boursiers et 75 % de parents ouvriers ou inactifs.

« Dans la plupart des cas, les publics en difficulté ne paient pas de contribution et bénéficient de fonds de solidarité », insiste Nathalie Tretiakow, qui s’insurge contre « le cliché de l’établissement élitiste ». Selon les associations d’élus locaux, cette immixtion du privé dans l’éducation prioritaire n’émeut guère. « La question n’est pas remontée dans notre commission », témoigne Catherine ­Arenou, maire (DVD) de ­Chanteloup-les-Vignes (10 400 hab., Yvelines) et vice-présidente de Ville et banlieue, qui regrette de n’avoir aucun retour de l’Education nationale.

Extrait de lagazettedescommunes.com du 13.06.22

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