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Le programme éducatif du Rassemblement national (ToutEduc)

18 juin 2024

Ce que prévoit pour l’éducation le Rassemblement national

Le Rassemblement national publie, sur son site, un certain nombre de "livrets thématiques". Voici l’essentiel de celui qui est consacré à l’Ecole.

Le RN dénonce "la baisse constante du niveau de notre système scolaire" et considère que "le mérite scolaire et l’exigence ont laissé la place au nivellement par le bas". Pour le mouvement politique, l’Ecole a trois fonctions. Elle est "le conservatoire vivant du patrimoine des savoirs accumulés depuis des siècles" qu’elle a mission de transmettre. Elle aussi pour mission "l’insertion future des élèves dans le tissu économique et social" et "l’assimilation des élèves étrangers ou immigrés". L’Ecole est aussi " le principal vecteur de l’ascension sociale et du renouvellement des élites".

Programmes. "Le Parlement fixera, de manière concise et limitative, ce qui est attendu des élèves à la fin de chaque cycle (...) Le détail des programmes et les labels validant les manuels scolaires relèveront du ministre de l’Éducation nationale."

1er degré. "Le nombre d’heures de cours des élèves du primaire sera significativement accru (sans davantage de précisions, ndlr) (...). L’enseignement dans le primaire donnera une priorité absolue au français, aux mathématiques et à l’histoire de France."

"Dédoublement programmé des classes de grande section et de cours préparatoire : l’effectif maximal ne devra plus dépasser 20 élèves par classe."

2nd degré. "Dans le secondaire, un plafond de trente élèves sera également fixé."

"Le diplôme national du brevet deviendra un examen d’orientation post-3e : en fonction des résultats de l’élève et de ses bulletins scolaires, celui-ci sera orienté vers l’enseignement général et technologique, vers l’enseignement professionnel ou vers l’enseignement des métiers par l’apprentissage."

Le baccalauréat "retrouvera son statut d’examen terminal national".

Outre-mer. Le RN prévoit un "plan d’urgence éducative pour l’Outre-mer, notamment pour la Guyane et Mayotte" (sans davantage de précisions, ndlr).-

Assimilation. "Suppression des enseignements de langue et de culture d’origine (ELCO) (...).

"Port d’un uniforme à l’école primaire et au collège."

"Dans le cadre de la réforme constitutionnelle, toute forme de ’discrimination positive’ en vigueur dans l’enseignement secondaire et supérieur sera supprimée" (sans davantage de précisions, ndlr).

Discipline. "Retour aux principes de la loi Ciotti (2010), qui prévoit la suspension des allocations familiales et des bourses scolaires en cas d’absentéisme avéré et de perturbations graves et répétées au sein des établissements scolaires."

"Instauration de sanctions-plancher qui devront être appliquées lors des conseils de discipline sous peine de sanctions contre l’encadrement des établissements."

"Utilisation systématique par l’institution scolaire de l’article 433-5 du Code pénal relatif aux outrages à une personne chargée d’une mission de service public". Ceet article prévoit "une peine de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende".

Islam. "Signalement systématique au procureur de la République et répression automatique des menées islamistes dans et autour des établissements et engagement systématique de poursuites contre leurs auteurs." Les comportements visant à exercer des pressions religieuses dans les établissements scolaires seront "des délits dont les auteurs encourront une peine de prison et de fortes amendes."

"Interdiction par la loi du port du voile islamique pour les accompagnantes de sorties scolaires."

Sécurité. "Généralisation de la vidéoprotection dans tous les établissements du secondaire."

"Aucun acte de violence, qu’il soit commis contre d’autres élèves ou contre des membres du corps éducatif, ne devra rester impuni faute de preuves."

Enseignants. "Renforcement de l’exigence de neutralité absolue des membres du corps enseignant en matière politique, idéologique et religieuse vis-à-vis des élèves qui leur sont confiés. Accroissement du pouvoir de contrôle des corps d’inspection en la matière, et obligation de signalement des cas problématiques sous peine de sanctions à l’encontre des encadrants.

"Les salaires des enseignants du primaire au lycée seront revalorisés de 3 % par an pendant 5 ans, soit une augmentation de plus de 15 % sur le quinquennat.

"Les futurs enseignants, titulaires d’un Master 2, se présenteront au CAPES et à l’agrégation. Une fois admis, ils seront alors directement formés par des pairs expérimentés dûment rémunérés en contrepartie, au sein des établissements scolaires."

Le PPCR (parcours professionnel, carrières rémunération) sera modifié "afin d’augmenter le nombre de rendez-vous de carrière et d’inspections". "Revalorisation du mérite dans le déroulement des carrières."

Les livrets thématiques "La famille", "Les jeunes", "La protection de l’enfance" donnent aussi des éléments programmatiques.

Famille. "L’attachement à au principe constitutionnel de liberté conduira à renforcer la liberté d’enseignement et notamment de l’enseignement en famille."

Apprentissage. "Un chèque formation accessible à tous les 18-25 ans versé par l’État (...) correspondra à 50 % de ce que coûterait la formation d’un jeune s’il était scolarisé dans une filière générale. Pour un apprenti de 16 ans, cela représente 5 500 €, équitablement partagés entre la rémunération qu’il touchera chaque mois et son entreprise d’accueil. Pour un jeune au-dessus de 18 ans, 8 000€."

ASE. "Les services sociaux des départements n’utilisent pas systématiquement le référentiel d’évaluation des situations d’enfant en danger (...) Il convient donc de rendre obligatoire le recours à ce référentiel."

"Eu égard aux enjeux pour le pays que représente une politique en faveur des enfants en danger et son articulation avec d’autres politiques publiques, il est indispensable de reconfier à l’État la compétence en matière d’aide sociale à l’enfance." (à noter que les mesures préconisées pour l’Aide sociale à l’enfance sont plutôt consensuelles)

Le site du RN ici

Extrait de touteduc.fr du 17.06.24

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