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Groupes de besoin à la rentrée 2025 : reconduction en 6e-5e et remplacement par "Ambition Lycées" en 4e-3e

23 octobre 2024

Anne Genetet colle les groupes de niveau
"Ambitions lycées" prendra la place des "groupes de besoin" en 4ème et 3ème, a annoncé Anne Genetet le 23 octobre. Intervenant devant la Commission de la Culture du Sénat, Anne Genetet a manifesté son intention de poursuivre les réformes. Mais concrètement elle anticipe plutôt leur inévitable enterrement.

Amplifier les réformes ?
Le Sénat n’est pas pour rien dans les réformes éducatives portées par E. Macron. Dans cette chambre, on n’hésite pas à manifester son soutien aux réformes Attal. "Les groupes de besoin ne sont pas une hypothèse de travail", s’exclame par exemple Max Brisson, sénateur LR. Pour lui il faut des "groupes de niveau", comme le souhaitait G Attal. Son projet de loi sur l’Ecole, adopté par le Sénat, est la charte éducative des droites, à mi chemin entre les projets Attal et ceux, encore plus réactionnaires, du Rassemblement national.

Alors, Anne Genetet prend soin de saluer tous les travaux de la majorité conservatrice de la Haute Assemblée. Surtout elle manifeste sa volonté d’aller au bout des réformes. "Ma priorité est d’élever le niveau en poursuivant et en amplifiant l’agenda des reformes de mes prédécesseurs", assure t-elle. Des propos vite démentis quand la ministre entre dans les détails.

Ainsi sur les "groupes de besoin" mis en place à la rentrée en 6ème et 5ème. G Attal voulait des groupes de niveau. N Belloubet parlait de groupes de besoin. Ces groupes ont consommé officiellement 2300 postes et largement asséché les marges des collèges. Partout il a fallu mettre fin à des dispositifs et des projets éducatifs pour financer les groupes.

Un nouveau dispositif à la place des groupes de 4ème 3ème

Anne Genetet se félicite "de l’autonomie de mise en oeuvre" des groupes. Car sur le terrain, chaque collège a du faire comme il pouvait faute de moyens pour la mise en oeuvre. Souvent les principaux ont du faire face aussi à l’opposition des professeurs à la mise en place de groupes de niveau. Si les groupes existent partout, c’est rarement dans le volume et la configuration voulus par G Attal.

Reste la question des 4èmes et 3èmes. En principe les groupes de niveau devaient y apparaitre à la rentrée 2025. "J’annoncerai prochainement comment nous allons adapter ce dispositif pour les 4èmes et les 3èmes", déclare A Genetet. "L’extension en 4eme 3eme c’est à voir selon les moyens que l’on aura".

Elle annonce un nouveau dispositif "Ambitions lycées" en 4ème et 3ème qui englobera peut-être, à la rentrée 2025, les groupes de besoin. Ce dispositif associerait préparation au brevet et effort dans les matières "fondamentales". Ce serait suivi d’une réforme du brevet pour la rentrée 2026.

Pour pouvoir mettre en place les groupes en 4ème et 3ème c’est bien plus que 2500 postes qu’il faudrait trouver. Car les fonds de tiroir ont déjà été largement ramassés dans les collèges. Or au moment où elle parle la ministre ne connait pas le sort qui sera fait aux suppressions de postes inscrites par le gouvernement dans le budget 2025. Ces suppressions rendent impossible toute extension des groupes en 4ème et 3ème. En annonçant un nouveau dispositif, la ministre enterre la généralisation des groupes de niveau et se donne de la marge pour camoufler cela.

De nouvelles suppressions de postes en perspective

C’est que le ministère a déjà travaillé sur de nouvelles suppressions de postes en 2026. Un rapport de l’Inspection générale, publié cet été, envisage 3 scénarios pour supprimer des milliers de postes.

Interrogée par les sénateurs, la ministre écarte celui de la remise en question des dédoublements de classe en éducation prioritaire de la grande section de maternelle au CE1. A Genetet reconnait que les dédoublements ne sont déjà plus intégralement appliqués. On serait à 14 élèves par classe au lieu de 12.

Restent les deux autres scénarios : celui d’une réallocation des moyens en éliminant les classes "à effectifs trop réduits par rapport aux taux d’encadrement constatés dans les établissements de même catégorie" et celui d’un autre maillage territorial, en fermant les écoles et établissements jugés trop petits.

Anne Genetet ne se prononce pas sur ces deux scénarios et s’en tire en promettant de renvoyer au local. Mais elle estime qu’on ne peut pas ne pas tenir compte de la baisse démographique. " A quoi devra ressembler l’école dans ces territoires qui se dépeuplent ?", dit-elle...

Une réforme de la formation initiale amendée

Attal avait décidé une réforme de la formation initiale des enseignants avec une formation prise en mains par l’Education nationale, à la place d’une formation universitaire, et un recrutement au niveau licence. Réforme là aussi vivement soutenue par la majorité du Sénat. Anne Genetet affirme la soutenir et avoir la volonté de la faire. "Mais rester dans un environnement universitaire me parait nécessaire", dit-elle. Elle ne se prononce pas sur l’autre enjeu qui est de créer des postes pour les étudiants de master qui seraient fonctionnaires stagiaires.

La seule réforme Attal que Anne Genetet peut annoncer vouloir poursuivre est celle de la labellisation des manuels scolaires. La ministre estime qu’un label " est un repère utile, tout en gardant la liberté de choix des enseignants". Elle a un argument. Elle dénonce des exercices genrés dans des manuels de maths. "Avoir des manuels labellisés est une réponse". La France rejoindrait le petit groupe de pays qui préfèrent la labellisation d’Etat à la liberté d’éditer.

Au final, la ministre n’est pas capable de s’engager sur un budget qui n’est pas voté. C’est bien là qu’est la priorité. Les réformes et les politiques menées seront dictées par Bercy. Pas par la rue de Grenelle.

François Jarraud

Extrait de blogs.mediapart.fr/françois-jarraud du 23.10.24

 

Choc des savoirs » et « groupes de niveau » : le feuilleton d’un abandon

DÉCRYPTAGE - Mis en place à la rentrée 2024 en sixième et en cinquième, les groupes « de besoins » en français et en maths devaient être étendus aux classes de quatrième et de troisième en septembre 2025. Ce ne sera probablement pas le cas.

Annoncé à grand bruit il y a presque un an par Gabriel Attal, le « choc des savoirs » n’en finit pas de se déliter, avant même d’avoir été mis en place. À commencer par les « groupes de niveau » en français et en maths. Plus le temps passe et plus cette promesse de remédier aux difficultés des collégiens les plus faibles, tout en tirant les plus performants vers le haut, s’étiole. Mis en place depuis la rentrée en sixième et cinquième - de manière disparate selon les collèges -, ces groupes devaient s’étendre aux classes de quatrième et de troisième en septembre 2025. Ce ne sera probablement pas le cas.

Le 10 octobre déjà, la présentation du projet de loi de finances 2025 - dans lequel l’expression « choc des savoirs » ne figure pas - laissait entendre que cette extension n’était pas programmée. La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, ex-députée du camp présidentiel, l’a confirmé le 21 octobre lors d’une rencontre avec…

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Le Figaro
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« Choc des savoirs » et « groupes de niveau » :

Extrait de lefigaro.fr du 23.10.24

 

La ministre de l’Education nationale Anne Genetet a évoqué lundi 21 octobre avec les syndicats la possibilité de ne pas étendre les « groupes de besoins » en 4e et 3e l’an prochain comme prévu initialement, mais de mettre en place une approche plus « globale » de soutien aux élèves.

Lors d’une réunion avec les organisations syndicales pour échanger sur les évolutions de la rentrée 2025, avant des annonces prévues début novembre, la ministre a indiqué que les « groupes de besoins » (appelés initialement groupes de niveau), mis en place cette année en français et mathématiques en 6e et 5e, seraient « maintenus l’an prochain » pour ces classes, a indiqué le ministère.

Extrait de nouvelobs.com du 22.10.24

 

Auditionnée au Sénat, Anne Genetet confirme la poursuite des réformes de ses prédécesseurs

Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale, a été auditionnée mardi 22 octobre par la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport au Sénat.

La ministre l’a répété à plusieurs reprises, sa priorité est d’ "élever le niveau". Autre priorité, celle de faire respecter les principes républicains : "Je ne céderai rien au respect de nos règles, de nos valeurs, de l’enseignement et de la défense de la laïcité (…) Je serai toujours en soutien à tous les professeurs sans exception." Les atteintes à la laïcité "sont inacceptables", insiste la ministre qui note par ailleurs qu’elles ont diminué "entre septembre 2023 et septembre 2024". "En cas de menace, la protection fonctionnelle doit systématique être assurée", insiste Anne Genetet.

"Face au constat d’une baisse des performances scolaires," les réformes engagées par ses prédécesseurs seront poursuivies, assure la ministre. Concernant les groupes de besoins mis en place en 6e et en 5e en français et en mathématiques, ils seront maintenus cette année et reconduits à la rentrée prochaine. Les résultats ne peuvent pas s’observer dans l’immédiat, note la ministre qui annoncera prochainement comment "ce dispositif sera adapté aux classes de 4e et 3e".

Les résultats des dédoublements de classes "commencent à frémir dans le bon sens", dit Anne Genetet. Le dispositif sera reconduit l’année prochaine.

La ministre assure que des moyens seront mis en place pour assurer l’application de la loi Vial, qui vise la prise en charge par l’État du temps méridien des AESH. Sur les modalités de la mise en œuvre de la loi, la ministre a répondu que l’objectif était de "voir parmi celles (les AESH, ndlr) qui sont sous contrat, celles qui souhaitent, peuvent ou veulent travailler sur la pause méridienne". "Il faut une analyse quotidienne extrêmement fine", ajoute Anne Genetet.

La réforme de la formation initiale des enseignants est "excellente", estime la ministre.

La ministre confirme sa volonté de renforcer les moyens assurant la mise en œuvre de l’éducation à la vie affective et sexuelle ainsi que l’interdiction d’utiliser les téléphones mobiles dans les établissements.

Au sujet du pacte enseignant, la ministre souligne que les résultats ne sont pas établis étant donné que le dispositif a été lancé l’année dernière. Cependant, il sera reconduit avec "803 millions d’euros pour cette année".

Extrait de touteduc.fr du 23.10.24

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