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Une enquête de l’OZP (septembre 2011) sur la situation actuelle des coordonnateurs et professeurs référents dans les réseaux

3 octobre 2011

L’OZP a adressé une enquête de rentrée à près d’une centaine de coordonnateurs et d’enseignants référents qui avaient participé aux séminaires organisés par l’association en 2009 et 2010.

Cette enquête portait sur trois questions principales :
  les missions et les conditions d’exercice professionnel des coordonnateurs/secrétaires de comité exécutif ;
  les missions et les conditions d’exercice professionnel des enseignants référents ou enseignants d’appui des ex- RAR ;
  la mise en place des préfets des études dans les établissements intégrés dans le programme Eclair.

Cette enquête visait principalement à mettre en évidence les éventuelles modifications apportées par le passage des RAR en ECLAIR.

1- Origine des réponses
Les réponses proviennent de 12 académies différentes. Les enquêtes ont été complétées tant par des coordonnateurs que par des enseignants référents ; il est à noter que les réponses des coordonnateurs balaient l’ensemble des éléments de l’enquête .
Comme l’OZP s’y était engagé, l’anonymat des réponses sera complètement respecté dans cette synthèse.

2- La situation des coordonnateurs/secrétaires de comité exécutif
Les coordonnateurs, pivots de l’action de l’Education prioritaire depuis leur création en 1990, ne figurent plus dans le programme Eclair. Que sont-ils devenus ?
Les réponses sont toutes convergentes : les coordonnateurs des RAR passés en Eclair sont toujours bien là. Leurs missions non seulement n’ont pas été modifiées mais se trouvent souvent renforcées en ce qui concerne le pilotage du travail d’articulation pédagogique entre les écoles et le collège.
Plusieurs coordonnateurs indiquent que les réseaux continuent de se réunir, voire même de renforcer le travail. Une coordonnatrice de l’académie de Créteil précise que la dynamique de réseaux est encore plus soutenue par l’IA-IPR, les IEN, les principaux de collège et les enseignants concernés.
Les projets engagés au sein des réseaux et avec les partenaires locaux se poursuivent.
Les comités exécutifs des ex-RAR continuent de se réunir.
A signaler : de nouveaux contrats de réussite (contrat ambition réussite) pour la période 2011/2014 ont été signés dans certaines académies.

Les coordonnateurs ne signalent pas de modification de leurs conditions d’exercice : décharges, conditions de travail. Cependant, si leurs missions se poursuivent dans les mêmes conditions, ces personnels s’interrogent sur leur identité nouvelle en cette rentrée ou plutôt sur leur toute nouvelle absence d’identité professionnelle.

3- La situation des professeurs référents / professeurs d’appui
Ces postes d’enseignants constituaient la principale ressource des Réseaux ambition réussite mis en place par G.de Robien. La dénomination RAR n’existant plus, la quasi totalité de ces réseaux ayant été intégrés au programme Eclair, quid des professeurs référents ?
L’ensemble des réponses indique que les enseignants référents ont vu leurs missions se poursuivre sauf dans un réseau où le principal du collège a décidé unilatéralement de transformer leurs missions et de ne les utiliser désormais que comme de simples professeurs supplémentaires dans leur discipline respective.
Cette continuité se traduit aussi par le maintien des réseaux et de leurs modalités de fonctionnement.

Des professeurs référents deviennent préfet des études.
La modification essentielle concerne l’apparition de préfets des études dans le programme Eclair. Cette nouvelle fonction ne bénéficiant pas de support budgétaire, l’administration académique s’est souvent tournée vers les enseignants référents afin qu’ils acceptent ces postes. Ceci ne s’est pas fait sans de fortes pressions et, ici ou là, les autorités académiques ont menacé de supprimer l’ensemble des moyens supplémentaires du réseau en cas de refus. Pour autant, si dans plusieurs réseaux la moitié des enseignants référents sont devenus préfets des études, ils indiquent poursuivre leurs missions antérieures dans les mêmes conditions.

4- Les préfets des études
Il semble que leur mise en place générale en cette rentrée se heurte à quelques difficultés. En dépit du recours plus ou moins contraint à des enseignants référents, les postes ne sont pas tous pourvus. Dans plusieurs académies, faute de supports budgétaires dédiés, il n’est pas question de postes de préfets des études mais de missions. Ces missions sont confiées à des enseignants, référents ou non, qui bénéficient de l’octroi d’une prime.

5 – Conclusions provisoires :
 les résultats de l’enquête montrent des situations convergentes sur l’ensemble des académies concernées ;

 en cette rentrée, la plupart des équipes engagées dans les actions pédagogiques des RAR poursuivent celles-ci sous la nouvelle dénomination Eclair. Les projets inter-degrés continuent, les réseaux perdurent ainsi que leurs modes de fonctionnement. Le maintien des coordonnateurs et de leurs missions, alors qu’ils n’ont pas d’existence officielle dans le programme Eclair, sont révélateurs de la superposition de deux discours :

. un discours ministériel portant essentiellement sur les éléments du programme Eclair compris comme une remise en cause du fonctionnement des établissements et de la nomination des personnels ; il s’agit là d’un registre de communication politique s’inscrivant davantage dans les prémisses de la campagne présidentielle que dans le traitement de la réalité ;

. une action éducative locale qui se pense dans la continuité des contrats des Réseaux ambition réussite 2006/2010, soucieuse de nourrir le dynamisme des équipes engagées sur le terrain ; cette volonté partagée par les acteurs( IA-IPR, IEN, principaux, coordonnateurs, professeurs référents) se traduit notamment par la poursuite des projets engagés entre les écoles et le collège mais aussi avec les partenaires locaux.

C’est sans doute « la preuve par le terrain » qu’il eût été beaucoup plus bénéfique pour l’action éducative en faveur des élèves de l’éducation prioritaire de tirer toutes les leçons du bilan national des RAR réalisé par la DGESCO plutôt que de vouloir créer Eclair.

 cette situation, dans un contexte de suppression massive de postes, génère un sentiment général d’inquiétude souligné par les réponses apportées par les enseignants les plus expérimentés des ZEP.

 

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