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Aide-éducatrice dans la ZEP de Lormont (Fenêtres-sur-cours)

15 septembre 2005

Extrait de « Fenêtres sur cours », hebdomadaire du SNUipp, n°273 du 13.09.05 : Portrait : Rachida Bourial, aide-éducatrice

« Le but de ces emplois c’était de continuer ses études ou d’avoir un métier », regrette Rachida qui va quitter l’école de Lormont en Gironde

A l’école primaire Romain Rolland 2 de Lormont en Gironde, Rachida voit approcher la fin de son contrat d’aide-éducatrice avec inquiétude. Elle adore ce qu’elle fait, c’est polyvalent et puis elle a « pris goût à travailler dans l’école ».

Il y a 5 ans, quittant la faculté sans diplôme, Rachida a saisi l’opportunité de ces emplois jeunes qui pouvaient lui permettre de poursuivre des études. A l’époque, beaucoup d’emplois cadres avec des entreprises ou des organismes facilitaient la formation en cours d’emploi. « L’idée d’aller à l’école » avait séduit Rachida particulièrement intéressée par les métiers de l’éducation. Les activités ne manquent pas : accompagnements sportifs, encadrement des sorties, surveillance. Très vite la responsabilité de l’atelier informatique lui incombe avec la mise en oeuvre du journal de l’école : par petits groupes, les élèves viennent taper leurs textes et les mettre en page. Elle anime aussi un atelier d’entraînement sur logiciels pour les élèves de CP. Selon les projets, « j’ai occasionnellement des interventions dans les classes en aide à l’enseignante, ou pour des activités d’arts plastiques ».

Mais dans cette école de ZEP à 7 classes, Rachida assiste la directrice pour le travail administratif. Le caractère varié des activités lui plaît beaucoup. « J’estime que j’ai un rôle assez essentiel dans l’école, un rôle d’allègement pour que les enseignantes puissent mieux se consacrer à la classe ». L’avenir ? « Je ne sais pas trop ». Quand elle a débuté, Rachida s’est rendue compte après coup que les promesses de formation étaient vaines, à part le CNED pour préparer les concours administratifs. « C’est mon plus grand regret, ce que j’aurais voulu c’est une formation d’éducatrice spécialisée à l’IRTS, mais quand j’ai eu mon engagement, l’accord n’existait déjà plus ». Aujourd’hui elle se sent coincée. Et pourtant ... « ça me plaît ce que je fais ! »

Michelle Frémont

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