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Philippe Bongrand : La réflexivité de l’action publique. Savoirs et producteurs de savoirs dans la relance des zones d’éducation prioritaires (1997-1998). Mémoire, 2001, 159 p.

15 mai 2001

Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Département de Science politique de la Sorbonne
Mémoire pour le diplôme d’études approfondies
Mémoire pour le diplôme d’études approfondies
La réflexivité de l’action publique
Savoirs et producteurs de savoirs dans la relance des zones
d’éducation prioritaires (1997-1998)

Philippe Bongrand

Gouvernement - option Sociologie de l’action publique
Sous la direction de Monsieur le Professeur Jacques Lagroye

Année universitaire 2000-2001

 

Résumé
La relance des zones d’éducation prioritaires initiée en juin 1997 à l’arrivée du nouveau gouvernement a associé des chercheurs en éducation à la définition d’une action publique. Intégrés dans un comité élargi à d’autres spécialistes des zones d’éducation prioritaires, ces chercheurs ont agi pendant l’année scolaire 1997-1998 auprès de la ministre déléguée, chargée de l’Enseignement scolaire, et de ses plus proches collaborateurs, en tant que responsables de la coordination scientifique et matérielle de différents forums de discussions, organisés aux échelles académique puis nationale. Inscrite dans une analyse plus générale de la relance des ZEP comme configuration originale d’action publique, l’étude particulière des modalités et des conséquences de cette
collaboration permet de mettre à l’épreuve le modèle que constitue la "situation d’expertise".

Définie comme la sollicitation par le "politique" de "savants" afin qu’ils
produisent un avis destiné à éclairer leur mandant face au problème pour lequel celui-ci doit prendre une "décision", celle-ci fournit en effet un type idéal des rapports entre "chercheurs" et "décideurs" dans l’action publique ; en l’espèce, lire la relance des Z.E.P. au prisme de ce modèle débouche sur le constat de l’absence de toute prise en compte dans l’action publique des énoncés produits par les chercheurs.

Alors que cette vision n’est pas absente des esprits des acteurs mêmes de la relance des Z.E.P. lorsqu’ils racontent leur expérience, on peut lui substituer une autre approche, inspirée d’Anthony Giddens, prenant cette fois acte de la nature théorique de la distinction entre "savant" et "politique" et de la spécificité des savoirs produits par les sciences sociales.

Il apparaît alors que, bien loin d’une nouvelle illustration de l’impossible traduction de la recherche dans l’action publique, la présence active de chercheurs dans le dispositif a profondément marqué la politique des zones d’éducation prioritaires qui en est issue : l’appel qui leur a été adressé, les propriétés qu’ils y ont importées, et l’action publique qui en a résulté ont contribué à définir la politique des Z.E.P. comme l’invitation à
la prise en compte permanente des informations sur les pratiques en Z.E.P. pour définir sa propre action ("pilotage" par "l’évaluation régulatrice" selon les termes en usage), soit à en faire une politique par et pour la « réflexivité ».

Le texte intégral (159 p.)

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