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Politique des ZEP : Strauss-Khan (effectifs par classe) et Sarkozy (plan contre la violence scolaire)

4 février 2006

Extrait de « La Lettre de Socialisme et démocratie » du 18.01.06 : La restauration de la France par la rénovation

Dominique Strauss-Kahn : Quinze (premières) propositions

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Axe n°2 : les inégalités

Le modèle français d’Etat Providence est toujours fondé sur la redistribution. On compense après coup les inégalités créées par le marché. Il faut aujourd’hui le compléter par une réduction des inégalités à la racine

Proposition 4 : gratuité des soins jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire
La santé est un facteur d’inégalités majeur chez les jeunes. De nombreuses études montrent que cela pèse en particulier sur la réussite scolaire. Je propose la gratuité des soins jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire

Proposition 5 : création d’un service public de la petite enfance et un maximum de 15 élèves par classe en ZEP.

Proposition 6 : le système du « salarié franc »
Le problème est simple : les jeunes de banlieue sont discriminés à cause de leur origine géographique. Je propose la mise en place d’un système de « salarié franc ».
Ainsi, les entreprises qui embauchent des jeunes venant de ces zones sont gratifiées d’une prime ou d’une baisse de cotisations sociales. Ce n’est pas la zone que l’on privilégie, mais les gens qui y habitent.

Proposition 7 : création de « nouvelles villes »
La demande de logement social explose : situations de surpopulation et file d’attente se multiplient. Le foncier est trop cher et donc difficulté à construire des logements sociaux autant qu’on en voudrait. Pour échapper au coût du foncier et à celui des barres que l’on met les unes derrière les autres, il faut créer des « nouvelles villes ». Il nous faut une volonté d’aménagement du territoire adapté aux mutations urbaines et aux nouvelles formes d’organisation du travail en tirant les leçons de l’expérience des villes nouvelles.

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Extrait du site « Yahoo.fr », le 31.01.06 : Nicolas Sarkozy expose son plan contre la violence scolaire

Montbéliard, Doubs (Reuters) - Nicolas Sarkozy a exposé les mesures qu’il préconise pour faire baisser la violence en milieu scolaire.

Elles portent notamment sur un suivi du comportement des enfants dès le plus jeune âge, une réponse immédiate à toute infraction et une présence policière dans les établissements.

"Je ne resterai pas passif face aux 80.000 actes de violence qui ont été signalés l’année dernière dans les collèges et les lycées !", a lancé le ministre de l’Intérieur devant les élus qui l’accueillaient à l’hôtel de ville de Montbéliard (Doubs).

"Je ne me résous pas aux 12.000 incidents dont les enseignants furent la cible ! L’école de la République, ce n’est pas l’école des insultes, des menaces et du racket", a-t-il dit.

"Il nous faut admettre que la violence a progressé parmi les jeunes", a-t-il ajouté plus tard devant le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance auquel il a détaillé ses projets, moins d’une semaine après l’installation du comité interministériel de prévention de la délinquance par le Premier ministre.
Nicolas Sarkozy est revenu sur la nécessité, selon lui, de détecter dès le plus jeune âge les enfants dont "le comportement commence à déraper".

Il prône une extension de la compétence de la protection maternelle et infantile "jusqu’à la fin de l’école primaire", à charge pour celle-ci d’assurer un suivi régulier et de procéder à des "bilans codifiés".
"Je propose que l’on institue un véritable carnet de développement de l’enfant qui le suivra de l’enfance à sa vie d’adulte", a-t-il ajouté, assurant qu’il ne s’agissait pas de "ficher" les jeunes mais "de leur donner plus de chances d’être pris en charge".

Règlement intérieur des écoles

Le ministre veut aussi rendre son lustre au règlement intérieur des écoles dont "l’adoption doit se faire de manière solennelle, en y associant les enseignants, les parents et les élèves".

"On a le devoir de saluer son professeur, de ne pas garder son blouson et sa casquette en classe ; on est passible de sanctions si on est insolent, agressif, si on dégrade les bâtiments", a-t-il fait remarquer.

Pour les actes de délinquance, le ministre prône "une réponse individualisée à chaque acte répréhensible", qui soit apportée rapidement, y compris en instaurant une possibilité de comparution immédiate devant la justice pour les mineurs.

"La meilleure des préventions, c’est la certitude de la sanction. L’impunité dans notre pays a fait des ravages", a-t-il professé.

Nicolas Sarkozy veut aussi banaliser la présence de policiers et de gendarmes dans les établissements, là du moins où "la communauté scolaire le demande".

"C’est la réponse à la gravité d’événements qui dépassent de très loin le cadre scolaire", a-t-il précisé.
Il faisait allusion à l’agression au couteau d’une enseignante à Etampes, en décembre dernier, et à une tentative d’étranglement contre une enseignante d’un collège de Montreuil, également en banlieue parisienne, cette semaine.

Nicolas Sarkozy s’est ensuite rendu au collège Paul-Langevin d’Etupes, une commune proche de Montbéliard où la Brigade de prévention de la délinquance juvénile du Doubs intervenait auprès d’une classe de 6ème.

Formée de cinq hommes et d’une femme, elle intervient depuis 1999 dans les CM2, 6es et 3es des écoles primaires et collèges. Les échanges, limités à deux heures dans l’année, portent sur la loi, les droits et les devoirs ainsi que les violences faites aux enfants et les moyens de les dénoncer.

"L’Education nationale a vraiment changé et se rend compte qu’elle ne peut plus faire toute seule. Nous rentrons dans pratiquement tous les collèges et toutes les écoles du département", a dit à Reuters l’adjudant Hervé Monnier.
Après avoir assisté quelques minutes aux échanges, le ministre s’est adressé à la classe.

"Les policiers et les gendarmes sont vos amis. Moi aussi, je leur fais confiance", a-t-il dit.

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