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L’école buissonnière, par Etienne Douat, La dispute, Coll " L’enjeu scolaire", 2011 ’à partir d’une thèse sur le décrochage en éducation prioritaire)

21 avril 2011

L’école buissonnière
Un ouvrage d’Etienne Douat (La dispute, Coll " L’enjeu scolaire", 2011)

Tout enseignant en ZEP (zone d’éducation prioritaire) ou en ZPV (zone de prévention violence), tirera un grand profit de la lecture de l’ouvrage d’Etienne Douat [2], L’école buissonnière. Le livre rend compte d’une enquête, menée en vue d’une thèse de doctorat, qu’il a réalisée en trois ans en fréquentant et interviewant les acteurs de deux collèges classés ZEP de la région parisienne. La question problématique pourrait être formulée ainsi : « mais pourquoi les élèves sèchent-ils les cours ? ». Pourtant, ce n’est pas sur cette question que s’ouvre l’ouvrage. L’introduction rappelle, de manière extrêmement pertinente, l’enjeu actuel de la présence des élèves dans les établissements scolaires.

[...] En conclusion l’auteur propose des pistes pour améliorer le rapport que les élèves des milieux populaires entretiennent avec le milieu scolaire. On notera que parmi celles-ci, un certain nombre sont également affichées dans le nouveau dispositif appliqué à certains collèges depuis la rentée 2010 et qui sera généralisé à la rentrée 2011 : le dispositif CLAIR (Collèges et Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite). Ainsi Etienne Douat propose de « désanctuariser l’école, créer les conditions d’un échange régulier avec des parents non plus convoqués dans l’urgence, mais régulièrement invités, mettre en travail des conflits inévitables en matière de valeurs, repères, pratiques éducatives », et aux enseignants de mettre au cœur de leur activité « une analyse de la fabrique collective de l’échec scolaire, une prise en compte des ressources intellectuelles dont sont porteurs les élèves (…) un effort régulier avec ces derniers et avec leurs collègues, sur les difficultés rencontrées, et, plus largement, une mise en travail des incontournables conflits et résistances qui s’actualisent nécessairement dans l’espace scolaire ». Mais il est vrai que, selon l’auteur, le développement de ces nouvelles tâches devrait se substituer à « l’entreprise » de « traitement » des « manquements scolaires » qui ont jusqu’ici prouvé leur inefficacité, alors que le programme CLAIR prévoit au contraire que « dans les établissements où cela s’avère nécessaire, le diagnostic de sécurité doit être complété par un diagnostic de sûreté. Réalisé par des policiers ou des gendarmes « référents sûreté », il consiste en particulier à évaluer l’ensemble des moyens techniques permettant de se prémunir contre les risques de malveillance. » [3]

Extrait de liens-socio.org du 21.04.11

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