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Nouveaux objectifs européens 2030. La France a davantage de jeunes enfants en éducation, moins de sorties précoces de formation et un accès plus élevé à des diplômes du supérieur (Depp)

26 mai 2021

Note d’information DEPP
21.25, mai 2021

L’Union européenne s’est fixé de nouveaux objectifs en éducation et formation pour 2030
 Le cadre stratégique Éducation et formation 2020 étant arrivé à son terme, l’Union européenne s’est fixé, au début de l’année 2021, de nouveaux objectifs à l’horizon 2030.
À ce stade, le résultat moyen des 27 membres de l’Union européenne est en retard sur chacune des cibles et, au vu des résultats disponibles, les objectifs sur les compétences des élèves paraissent particulièrement ambitieux. En comparaison avec les résultats des pays de l’Union, la France présente davantage de jeunes enfants en éducation, moins de sorties précoces de formation et un accès plus élevé à des diplômes du supérieur.
Elle a par ailleurs déjà dépassé les cibles collectives dans ces domaines. Toutefois, en
matière de littératie, la France, comme la quasi-majorité des pays européens, est loin derrière l’objectif commun pour 2030.

[...] Davantage de jeunes enfants en éducation en France qu’ailleurs en Europe
En 2021, l’Union européenne a décidé de rendre plus exigeant que dans le cadre Éducation et formation 2020 son objectif concernant la participation des jeunes enfants à l’éducation. Des progrès considérables en la matière ayant été accomplis par la majorité des pays au cours de la décennie précédente, il a été décidé que l’objectif serait désormais fixé à 96 % au lieu de 95 %, et qu’il viserait une population
plus jeune (dès l’âge de 3 ans, au lieu de 4 ans auparavant).
En 2019, année de la dernière observation, 93,3 % des enfants ayant entre 3 ans et
l’âge du début de l’instruction élémentaire obligatoire participent à l’enseignement
formel dans les 27 pays membres de l’Union européenne en moyenne. Seuls quelques États membres ont dépassé la cible de 96 %, à savoir la Belgique, le Danemark et l’Espagne, alors que la France et l’Irlande sont les seules à avoir un taux de participation de 100 %  figure 2.

[...] Une part limitée de sortants précoces de la formation en France et une tendance également favorable pour l’Union européenne dans son ensemble
L’objectif de réduction des sorties précoces de l’éducation et de la formation a occupé
une place centrale, celle d’objectif clé, dans le cadre Éducation et formation 2020 . Il semble d’ailleurs avoir contribué à une forte amélioration de la situation dans de nombreux pays.
Par exemple, la part des sortants a diminué de 28,3 % à 8,9 % entre 2010 et 2020 au Portugal, et de 12,7 % à 8 % en France. Le taux moyen de l’Union européenne est passé, durant la même période, de 13,8 % à 10,1 %, c’est-à-dire qu’il se situe désormais à 1 point de la cible 2030, et 18 pays dépassent désormais ce niveau de référence (moins de 9 % de sorties précoces). Il convient de préciser qu’il ne s’agit pas uniquement des sortants en 2020, année marquée par la crise de la Covid-19 qui a mis à l’épreuve les systèmes éducatifs européens, mais de l’ensemble des individus âgés de 18 à 24 ans se trouvant, en 2020, dans la situation décrite précédemment (être sans qualification et ne pas être en formation), quelle que soit l’année à laquelle cette situation de sortie sans diplôme est intervenue  figure 3.

En Europe, les jeunes femmes sont moins exposées au risque de sortie précoce que
les jeunes hommes : 8,1 % des femmes entre 18 et 24 ans ont un faible niveau d’éducation et ne participent pas à l’éducation et à la formation en 2020 dans les 27 pays de l’Union européenne en moyenne, contre 12 % des hommes. Toutefois, au cours de la décennie 2010, l’écart de genre s’est sensiblement réduit dans de nombreux pays. En France par exemple, 9 % des femmes étaient en 2010 en situation de sortie précoce contre 13,6 % des hommes (soit un écart de 5 points) ; il y a 6,3 % des femmes contre 9,7 % des hommes dans la même situation en 2020 (écart de 3 points). [...]

[...] [En France] De nombreux jeunes ont ainsi un niveau d’études allant au-delà de l’enseignement secondaire, même s’ils ne font pas d’études supérieures.
Aussi, certains pays avec des proportions élevées de diplômés se reposent davantage
que d’autres sur les filières courtes de l’enseignement supérieur, qui correspondent
en France aux programmes menant aux qualifications telles que le BTS, le DUT, le
DMA ou encore les diplômes professionnels paramédicaux et sociaux. En effet, parmi les étudiants de l’ensemble de l’enseignement supérieur en 2019 (CITE 5 à 8), 21 % sont inscrits en CITE 5 en Espagne, 20 % en France et 17 % en Autriche, contre seulement 0,3 % en Allemagne par exemple (voir Pour en savoir plus -)

Extrait de education.gouv.fr de mai 2021

 

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