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La mise en route de l’accompagnement éducatif : nouvelles réactions

12 novembre 2007

Extrait du site du ministère de l’Education nationale, le 10.11.07 : Accompagnement éducatif : Xavier Darcos au [REP] collège Jules-Ferry, à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne

Le ministre de l’éducation nationale a installé officiellement le 8 novembre le nouveau dispositif d’accompagnement éducatif destiné dans un premier temps aux collégiens.

À l’occasion de son déplacement à Maisons-Alfort, Xavier Darcos a déclaré que le dispositif consistant à proposer après la classe soutien scolaire, éducation artistique ou activités sportives, constituait « une petite révolution ».
L’accompagnement éducatif est d’ores et déjà proposé dans la quasi-totalité des collèges relevant de l’éducation prioritaire et dans 267 collèges non classés ZEP.

« Dès la rentrée prochaine, cette « école après l’école » sera mise en place dans l’ensemble des collèges, avant d’être étendue à la rentrée 2009 aux écoles primaires où seront proposées des études surveillées », a précisé le ministre.

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Extrait de « 20 minutes » du 10.11.07 : Au programme, la classe après la classe

Ceux qui ont du mal avec l’école peuvent désormais... y rester plus longtemps. Xavier Darcos, ministre de l’Education, a donné hier le coup d’envoi du dispositif « l’école après l’école » dans les 1 119 collèges classés en zone d’éducation prioritaire. Le concept ? Encadrer les « orphelins de 16h », censés être livrés à eux-mêmes après les cours. Nicolas Sarkozy en avait fait une promesse de campagne. Sur le papier, l’offre est alléchante : cours de photo, musique, piscine et aide aux devoirs, dispensés gratuitement de 16 à 18h par des profs volontaires, payés en heures sup (33 euros). La plupart des acteurs contactés apprécient que l’école se réapproprie l’accompagnement scolaire individualisé, jusque-là laissé aux organismes privés. Même Philippe Coléon, patron d’Acadomia, leader du secteur, juge l’opération « complémentaire » et non « en concurrence » avec ses cours particuliers payants.

Mais le projet soulève aussi des critiques. Le SNPDEN, principal syndicat des chefs d’établissement, craint que « les jeunes les plus en difficulté n’aient pas forcément envie de rester plus longtemps dans l’établissement, et que leurs parents aient du mal à le leur imposer ». La FCPE, principale fédération de parents d’élèves, préférerait voir plus de moyens alloués à « l’école pendant l’école », rappelant que 11.200 postes seront supprimés à la rentrée 2008. Enfin, Olivier Dugrip, recteur de l’académie de Dijon, pointe « des difficultés dans les zones rurales à cause du ramassage scolaire à heure fixe ». Dès la rentrée prochaine, le dispositif doit être étendu à tous les collèges, puis dans les lycées et dans le primaire d’ici à 2011.

Laure de Charette

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Extrait de « La Provence » du 09.11.07 : Les premiers pas de "l’école après l’école" divisent

Aide aux devoirs, sport et culture pour les collégiens après 16h

Hier soir, le premier jour officiel de l’Accompagnement éducatif, médiatisé en France, a été vécu sur un mode plutôt ordinaire par le collège Barnier, dans le 16e à Marseille. L’aide aux devoirs, axe essentiel du dispositif, dans cet établissement Ambition réussite (les plus difficiles de l’Éducation prioritaire), se pratiquait déjà avant la mise en place de cette opération, prévue quatre jours par semaine, pendant deux heures après 16h.
Dans une classe, des tables ont été mises bout à bout pour permettre à sept élèves d’étudier ensemble, et sous la direction d’un assistant pédagogique, le devoir de math donné dans la journée. "On travaille mieux comme cela, et comme cela quand on rentre à la maison, on n’a plus rien à faire", dit un gamin. Une cinquantaine d’élèves (sur 700) étaient présents hier.

Chaque soir depuis la rentrée de septembre, "désignés d’office" par les professeurs, dans le cadre du soutien scolaire, ils font leurs devoirs au collège. Ils constitueront le noyau initial de l’Accompagnement éducatif. Seule différence, l’aide aux devoirs sera, à partir de lundi, assurée par les professeurs volontaires (25% du corps enseignant à Barnier). Les heures seront payées au tarif "supplémentaire" et défiscalisées (80€ pour un agrégé, mais seulement 15€ bruts pour les conseillers principaux d’éducation).

"La disparité est scandaleuse", estime Nathalie Arnaud, professeur d’histoire-géographie, syndiquée CGT et opposée à un dispositif ( Voir interview sur le blog Educ de notre site) qui prévoit également un volet culturel et sportif. Le planning élaboré par le principal Jean-Roger Ribaud prévoit, entre autres, des ateliers cinéma, environnement, aviron, stretching, danse moderne, écriture, géologie des paysages marseillais.

Seule obligation, être suivi au moins par six volontaires. Le chef d’établissement a fait distribuer dans la journée à tous les élèves un formulaire d’engagement à faire remplir par les parents. "Dans ce quartier, il n’y a pas toujours un papa qui impose. Quand l’élève est ici, c’est qu’il est vraiment volontaire". Alors que le ministre dévoilait ses chiffres, le rectorat faisait savoir qu’il était prématuré de présenter un bilan d’étape quantifié.

Par Philippe Wallez

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