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Les politiques d’éducation prioritaire en Europe. Conceptions, mises en oeuvre, débats. INRP, 2008. Sous la direction de Marc Demeuse, Daniel Frandji, David Greger et Jean-Yves Rochex.

17 décembre 2008

Extrait du site de l’Institut national de Recherche pédagogique, le 16.12.08 :

Sous la direction de Marc Demeuse, Daniel Frandji, David Greger et Jean-Yves Rochex.

« Les politiques d’éducation prioritaire en Europe »

Conceptions, mises en oeuvre, débats

INRP 2008

L’ouvrage présente les premiers résultats de l’étude EuroPEP développant une analyse comparative des politiques d’éducation prioritaire (PEP) dans huit pays européens : Angleterre, Belgique, France, Grèce, Portugal, République tchèque, Roumanie, Suède. Il met l’accent sur les évolutions qui ont affecté ces politiques scolaires depuis leurs premières formulations comme "politiques de compensation" à la fin des années soixante. Il étudie leurs contenus et modalités de mise en oeuvre, confronte les débats et savoirs s’y rapportant.

Il décrit et questionne leurs évolutions impliquant la désignation des publics bénéficiaires, l’organisation, les curriculums, l’action pédagogique, les finalités.

Renseignements et commandes

 

Voir ci-dessous une présentation plus complète par l’éditeur sur le site de la FNAC

Le Mot de l’éditeur :
"Les politiques d’éducation prioritaire en Europe"

(...) Les politiques de compensation sont nées dans une période d’optimisme quant à l’avènement d’une société plus égalitaire, et dans le prolongement des réformes politiques assurant la transition d’une école élitiste vers une école de masse unifiée, censée garantir l’égalité des chances. Elles sont alors le plus souvent des politiques territorialisées : il s’agit d’accorder des moyens supplémentaires et de mobiliser des ressources pour lutter contre les inégalités scolaires dans les territoires urbains où se concentrent les difficultés économiques et sociales.
Certaines de ces politiques ont perduré jusqu’à nos jours ; elles ont néanmoins connu d’importantes transformations au nom de la lutte contre l’exclusion, tandis que de nouveaux dispositifs relevant d’une tout autre philosophie ont progressivement émergé ailleurs.

L’ouvrage décrit et questionne ces évolutions impliquant la désignation des publics bénéficiaires, l’organisation, les curriculums, l’action pédagogique, les finalités. Multiplication de dispositifs particuliers, gestion des « groupes à risques », individualisation de l’enseignement, adaptations curriculaires autour des « besoins spécifiques » sont autant d’éléments qui définissent un nouvel âge des « PEP » dont le rapport aux enjeux de démocratisation de l’accès aux savoirs demeure bien incertain.

Sous la direction de
Marc Demeuse, Daniel Frandji, David Greger et Jean-Yves Rochex

Avec les contributions de Lia Antoniou, Angeline Aubert-Lotarski, José Alberto Correia, Inès Cruz, Alan Dyson, Guadaloupe Francia, Nathanael Friant, Chryssa Kassimi, Markéta Levinská, Lazaro Moreno Herrera, Idesbald Nicaise, Carlo Raffo, Câlin Rus, Lucilia Salgado, Irena Smetáčková, Gella Varnava-Skoura, Dimitris Vergidis.

Extrait du livre :
Pour une comparaison des politiques d’éducation prioritaire en Europe

Daniel Frandji
INRP, Centre Alain Savary

Le projet

Cet ouvrage entend livrer la première série de résultats du projet de recherche EuroPEP, soutenu par le programme européen Socrates et associant treize institutions partenaires au sein de huit états membres (Angleterre, Belgique, France, Grèce, Portugal, République tchèque, Roumanie et Suède).
L’objectif du consortium de recherche ainsi constitué est de mener une analyse comparative des politiques d’éducation prioritaire (désignées par l’acronyme « PEP » dans la suite de l’ouvrage) dans ces pays. L’étude est centrée sur les segments de la « scolarisation obligatoire », mais également sur les institutions préscolaires lorsque celles-ci ne sont pas directement concernées par la période de scolarisation obligatoire.
Les équipes de recherche contribuant à cette étude partagent de fait, parfois depuis longtemps, un certain nombre d’interrogations sur ces politiques en rapport avec les questions clés impliquées : celles de la démocratisation de l’accès aux savoirs pour tous, de la lutte contre les inégalités d’apprentissage, de l’abandon et de l’exclusion scolaires.

Elles envisagent cependant ces thèmes sous des angles variés, liés à leur contexte national et à leur discipline (sociologie, psychologie, pédagogie, statistique...). C’est cette diversité et celles des politiques nationales ou locales et de leurs mises en oeuvre qui constituent certainement la plus-value de cet ouvrage.

Les préoccupations de la Commission européenne, telles que condensées dans le texte de l’appel d’offres Socrates auquel nous avons voulu répondre, ne pouvaient ainsi que nous interpeller. Sous le titre "Pour une meilleure évaluation des politiques éducatives adaptées aux besoins des groupes à risque", la Commission européenne a en effet souhaité impulser une série d’études faisant le point sur les « différentes politiques spécifiques » et « institutions particulières » dont se sont dotés les États membres en réponse au problème des élèves ne tirant pas pleinement parti de l’offre éducative.

Référence est ici faite à ce qui a pu se mettre en place dans la lignée des célèbres rapports Coleman (États-Unis) et Plowden (Royaume-Uni) plaidant, dès les années soixante, pour la mise en oeuvre de politiques dites « compensatoires », c’est-à-dire destinées à répartir inégalement les moyens éducatifs de manière à améliorer les chances de réussite des élèves qui appartiennent à des publics moins favorisés.
Dans ce domaine, ce sont les moyens affectés aux établissements ou à des districts éducatifs qui sont pris en compte et non les aides individuelles accordées aux élèves, par exemple grâce à des bourses ou des prêts ou même des repas gratuits.

 

Une conférence de Marc Demeuse sur le site de l’ESEN

Conférence prononcée au cours d’un séminaire intitulé "Piloter une
organisation éducative complexe" sur une problématique d’actualité des
systèmes européens, étudiée par l’approche comparative : les politiques
d’éducation prioritaire.

Marc DEMEUSE, professeur de sciences de l’éducation, psychologue et
statisticien, directeur de l’Institut d’administration scolaire de
l’Université de Mons - Hainaut

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