Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
– Un éclairage sémantique, au-delà de la mutation de l’éducation prioritaire : l’éditorial de Marcel Brun
La journée nationale de l’OZP en a été encore une illustration : les mots ne sont pas interchangeables. Ils ne sont pas de vagues étiquettes qu’on pose sur les choses. Ils sont les outils grâce auxquels on agit, on invente, on pense. Exemples : « quand on multiplie les sigles, on pratique la guérilla sémantique pour que plus personne ne puisse s’y retrouver. On contribue à l’obscurcissement de la politique éducative » a dit Luc Cédelle, journaliste au Monde. « A force de changer les mots, plus personne ne se comprend, ne se reconnaît », a complété une coordo ZEP. Pardon, une secrétaire exécutive de réseau. [...]
Extrait de cafepedagogique.net le 24.05.11 : La police des mots
– La mutation de l’éducation prioritaire
« Il faut oser dire que le droit à l’Education est en partie bafoué en France » pose d’entrée Sylvain Broccolichi, maître de conférence à l’université d’Artois). Mais comment varient les inégalités ? [...]
en approfondissant, les chercheurs arrivent aussi à repérer dans quels territoires les écarts se creusent particulièrement, et à l’inverse à quelles conditions ont lieu les réussites. [...]
« Pour résumer, les politiques publiques défaillantes et les contextes de concurrence finissent par renforcer l’échec et les inégalités, du fait des perturbations pédagogiques successives qui stigmatisent les « mauvais » établissements, et renforcent chez les personnels le sentiment de ne plus pouvoir agir, d’être seuls face à une tâche immense, avec des risques de fuite des enseignants comme des familles. Les apprentissages deviennent de plus en plus difficiles, et les inégalités en sortent renforcées » synthétise S. Broccholichi. [...]
[...]
Pour Françoise Lorcerie, la ségrégation est devenue ethnique. " Il faut oser dire que c’est la ségrégation ethnique qui s’accroit, davantage de la ségrégation sociale : quand les populations africaines deviennent relativement importantes, les quartiers deviennent évités par les populations blanches ». Ainsi, des statistiques de la DEPP, elle tire le chiffre « incroyablement élevé » d’un tiers de garçons issus de l’immigration africaine sortant de l’école, sans diplôme, pour 9% des filles de la même origine", écrit-elle.
Extrait de cafepedagogique.net le 24.05.11 : 20 années de glissements sémantiques successifs, pour un retour à l’apologie des « talents » ?
– Le dossier complet
20e année de l’OZP… Certes, ça se fête. Mais l’esprit de la journée n’était pas précisément à la fête, étant donnée l’actualité de l’Education Prioritaire, désormais interdite de terminologie officielle dans les circulaires et les discours publics. Durant la journée, le malaise des acteurs fut palpable. Et pourtant, l’OZP se démène, anime un site internet remarquable, multiplie les interventions et les expertises dans les territoires, avec ses partenaires et les pouvoirs publics.
Extrait de cafepedagogique.net le 24.05.11 : Journée nationale de l’OZP : 20 années pour un retour à l’apologie des "talents"
« On passe des RAR aux ECLAIR. Parle-t-on toujours de la même chose ? Derrière les mots, comment garder l’esprit ? » demande Elisabeth Bisot, inspectrice d’académie. Les questions assignées à la table-ronde ne sont pas minces… Ruptures ou continuité ? [...]
Extrait de cafepedagogique.net le 24.05.11 : Table-ronde : « les mots pour le dire, une arme redoutable pour faire accepter les glissements sémantiques »
Extrait de cafepedagogique.net le 24.05.11 : A quelles conditions retrouver le sens de l’éducation prioritaire dans le contexte actuel ?
C’est à partir de la vision anglo-saxonne de « l’école inclusive » que Françoise Lorcerie ouvre son propos conclusif. Entre l’accroissement des phénomènes de concurrence en éducation et la baisse relative des résultats de l’école française, quelle perspective engager ? D’abord, s’amuse-t-elle, le marché n’est pas toujours là où on le croit : « regardez le système des barèmes de mutation des enseignants. N’est-il pas la marque de la fixation du prix des postes des professeurs. N’est-ce pas le signe d’un marché sauvage, peu régulé par autre chose que la loi du plus fort, ou du plus ancien ? » [...]
Extrait de cafepedagogique.net le 24.05.11 : Françoise Lorcerie : « Avec l’école inclusive, affirmer des valeurs »