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Les mesures de la mobilisation contre la ségrégation scolaire : les interviews de Philippe Meirieu et de Patrick Weill (Le Monde)

24 janvier 2015

[...] Cette crise du système, tout le monde - ou presque - en est conscient aujourd’hui. On peut aller vers un scénario catastrophe, le recours à des solutions libérales dont la formule la plus radicale est le chèque éducation. Ou, au contraire, travailler sur la carte scolaire et la mixité sociale pour reconstruire un service public équilibré et viable sur les territoires. Au-delà d’un tiers d’élèves en très grandes difficultés sociale et scolaire, une école ou un collège ne peuvent pas remplir correctement leur mission d’éducation. Il faut l’admettre et prendre des mesures fortes pour rétablir les équilibres.

Extrait de lemonde.fr du 23.01.15 : « Notre école ne tient pas ses promesses à l’égard des jeunes des milieux populaires »

 

Regardez le fonctionnement de l’institution scolaire. Elle est traversée par de fortes inégalités, qui s’aggravent ces dernières années, et le rapport des familles immigrées à l’école, les positions spécifiques des enfants d’immigrés dans la transmission du savoir ou les orientations au faciès ne font que très peu l’objet de réflexions dans l’institution. Les dispositifs ne concernent que l’accueil des enfants non francophones, c’est court comme approche. En définitive, cette avancée en aveugle empêche de déconstruire les mécanismes producteurs d’inégalités et d’offrir le nécessaire à ceux qui ont des besoins spécifiques !

Extrait de lemonde.fr du 23.01.15 : « Notre système d’intégration produit des ségrégations en se pensant égalitaire »

Valeurs républicaines : Le plan Valls entre autorité et carte scolaire

La réforme de la sectorisation des collèges

Mais la réponse qui fera le plus parler d’elles dans les semaines à venir c’est la partie du plan qui veut lutter contre les inégalités sociales. Dans l’entourage de la ministre on assure que la nouvelle politique d’affectation des moyens, qui invite les recteurs à calculer la dotation horaire des établissements en fonction de leur composition sociale, devrait changer la donne dans les établissements populaires. N Valaud-Belkacem ajoute une mesure nouvelle. " Les recteurs vont travailler, à compter de rentrée 2015, à déterminer avec les collectivités compétentes, des modalités plus équilibrées de sectorisation afin de pouvoir remplir pleinement leur rôle dans l’affectation des élèves", dit-elle. "Il est temps de prendre nos responsabilités pour enrayer le séparatisme social dans les établissements scolaires." Cette réforme de la carte scolaire s’appuiera sur le décret qui permet de créer des secteurs avec plusieurs collèges. Le texte prévoit que « lorsque le conseil général décide… de partager un même secteur de recrutement entre plusieurs collèges afin de favoriser la mixité sociale, les services académiques l’accompagnent dans cette démarche et lui apportent leur soutien, notamment dans le cadre de la procédure d’affectation des élèves qui relève de leur compétence ». En clair, dans les départements où ce choix aura été fait, les parents ne pourront plus demander un collège précis mais un secteur où il y aura au moins 2 collèges. C’est donc le dasen qui affectera les élèves dans les établissements. Et il pourra le faire avec un souci de mixité sociale. Sa circulaire d’application est parue. Mais il faudra du courage politique aux élus locaux pour prendre la responsabilité de les appliquer.

Le gouvernement réunira à nouveau les recteurs et Dasen le 9 février. Un comité interministériel sur la lutte contre les inégalités aura lieu début mars. Enfin des assises de la grande mobilisation sont prévues en fin d’année scolaire. "L’esprit du 11 janvier est un sursaut. Il faut l’apporter à l’école", dit Manuel Valls. Au total, la "grande mobilisation" est chiffrée par le ministère à 250 millions en trois ans, financés par redéploiement de fonds gelés. La grande mobilisation a lieu sans que le gouvernement demande un budget de guerre.

Extrait de cafepedagogique.net du 23.01.2015 : Valeurs républicaines : Le plan Valls entre autorité et carte scolaire

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