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Le congrès de l’ANDEV a débattu de la difficulté de la collaboration entre les collectivités et l’EN, notamment sur la scolarisation des moins de 3 ans

8 décembre 2015

Quel est le rôle de l’école maternelle, comment conjuguer au mieux les temps de l’enfant, quelles formes de coopération entre les collectivités et l’Education nationale ?… En introduction au congrès de l’ANDEV (l’association des directeurs de l’éducation des villes), mercredi 2 décembre, sa présidente Anne-Sophie Benoît, a rappelé combien ces questions étaient vives à l’heure où les programmes évoluent et où les projets éducatifs se construisent sur les territoires. Plus que jamais, on en appelle à la coopération entre les structures de petite enfance, les enseignants, les personnels municipaux, les familles.

Nul doute que "la prise de conscience sur le rôle des différentes parties prenantes" évoquée par Olivier Rey (IFE) est favorisée par la réforme des rythmes scolaires. Renforcement de l’encadrement, évolution des tâches et formation des Atsem, (ré)organisation des activités avec les structures existantes (MJC, centres sociaux, clubs sportifs) ont mis en lumière le travail des collectivités, mais aussi quelques failles dans le dialogue ou la collaboration avec les instances de l’Education nationale. Et Olivier Rey d’évoquer "la cloison longtemps structurante, séparant le pédagogique de l’administratif, une frontière dont on commence à accepter l’idée qu’elle est poreuse".

Devant les cadres des communes, Marc Bablet et Evelyne Collin-Rovélas déclinent tous deux les objectifs non négociables. "Des orientations claires : la réussite de tous, la réduction des inégalités" martèle le chef du bureau de l’éducation prioritaire à la DGESCO. Dans ce cadre, l’accueil des enfants de moins de trois ans n’a pas à être discuté. Il a fait ses preuves, rappellera plus tard Alain Bocquet (ANDEV) répondant à un doute exprimé dans la salle sur la pertinence d’une scolarisation à plein temps dans des classes bien chargées. Aujourd’hui cette scolarisation est de l’ordre de 30% en REP+, la visée est de 50%, indique Marc Bablet.

Evelyne Collin-Rovélas, IEN conseillère technique à Cergy-Pontoise, insiste sur les nouveaux programmes, évoquant à cette occasion le changement de paradigme. "Nous avons tous été formés à une école qui trie (…) Mine de rien la question du ’tous capables’ c’est pour chacun d’entre nous une révolution culturelle ".

Révolution à effectuer en partenariat, et autour de l’enfant. Ce qui va plus ou moins de soi, selon les territoires, selon les personnalités, selon des fonctionnements plus ou moins compatibles. Il y a un gros problème entre les partenaires. Ils ne se parlent pas et voient l’enfant très différemment, note un membre de l’assistance. Laure-Hélène Barsac, directrice de l’éducation à Buc, dans les Yvelines détaille les écueils. "Pour la continuité éducative, nous avons besoin de temps de réunion avec les enseignants. Or, nous n’y parvenons pas." Elle note aussi la difficulté de faire exister le lien "affection cognition" quand les enfants ont deux ou trois enseignants différents dans la semaine ou quand ils en changent en cours d’année pour cause de mi-temps annualisés. Surtout, faute de tempo accordé, elle pointe l’impossibilité d’organiser des formations en commun pour les différents personnels. "Il y a une volonté affichée de co-éducation, mais sans les moyens de le faire" estime-t-elle.

Extrait de touteduc.fr du 03.12.15 : Communes et éducation nationale ont encore du mal à s’accorder pour travailler ensemble autour des tout-petits (congrès de l’ANDEV)

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