"Les bonnes pratiques en éducation : aller au-delà du slogan", un article d’Olivier Rey (IFE-ENS) sur les limites de la préconisation de bonnes pratiques par la recherche

6 janvier 2016

La revue du syndicat des enseignants romands (SER) en Suisse m’a demandé un article pour un dossier thématique publié en novembre 2012 sur les “best practices”.

J’en ai profité pour résumer quelques idées sur cette déclinaison spontanée de l’approche fonctionnaliste en éducation, qu’on retrouve souvent en matière de politiques publiques.

 

Les sous-titres de l’article :
Une standardisation peu adaptée à l’éducation
Une demande légitime des décideurs
Des recherches parfois éloignées de la demande sociale
Eduquer n’est une somme de techniques
De bonnes pratiques difficiles à étalonner
Comment les pratiques éducatives peuvent changer durablement

[...] En guise de conclusion, peut-être faut-il imaginer les “bonnes pratiques” comme une série de chemins ou de scenarii qu’on présente comme des réponses possibles pour faire face à telle ou telle situation, loin de l’idée de solutions uniques.

Il appartient aux professionnels de l’éducation, in fine, de s’approprier les bonnes pratiques car eux seuls peuvent véritablement les mettre en place ou non. Les laisser seuls responsables de faire évoluer leurs pratiques, c’est sans doute condamner le système éducatif au statu quo, mais imaginer qu’on puisse améliorer l’éducation comme on modifie les paramètres d’une chaine de montage, c’est s’exposer à bien des déconvenues et se condamner sans doute à l’inefficacité à moyen et long terme. C’est là une vraie limité à la standardisation dans l’éducation.

Extrait de perso.ens-lyon.fr du 04.01.16 : Les bonnes pratiques en éducation : aller au delà du slogan

Répondre à cet article