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Le Rapport sur la cohésion des territoires (Cget, juillet 2018) remet en cause l’opposition binaire entre métropoles dynamiques et territoires périphériques délaissés. Nombreux indicateurs dont la pauvreté dans les QPV, l’insertion des jeunes et le niveau de formation

13 juillet 2018

Rapport sur la cohésion des territoires
La France après la crise : un état des lieux

Le rapport sur la cohésion des territoires établit un état des lieux de la France partagé avec les associations d’élus. Dix années de crises, marquées par des évolutions de long terme (désindustrialisation, vieillissement de la population, polarisations démographiques et métropolisation), mais aussi par les transitions numériques et écologiques, ont donné lieu à un renouvellement accéléré des dynamiques territoriales. Loin de l’opposition binaire entre métropoles dynamiques captant les richesses et les opportunités et territoires périphériques sacrifiés sur l’autel de la mondialisation et délaissés par les pouvoirs publics, la France connaît une diversité de situations et d’opportunités.

Loin de l’opposition binaire entre métropoles et territoires périphériques

À l’échelle européenne, la France constitue un cas à part : elle demeure un pays dont l’occupation, le niveau de vie et l’intensité des politiques publiques ont le plus visé l’équilibre. Son évolution récente montre pourtant, davantage qu’ailleurs, une accentuation des contrastes.

La France est simultanément le pays qui accueille l’une des régions les plus productives d’Europe (l’Île-de-France) et qui comprend, parmi les pays historiques de l’Union européenne, le moins de régions classées au sein de la catégorie des régions les plus développées. Elle se distingue également, à la fois, par l’importance du nombre de régions concernées par le « piège du revenu intermédiaire » et par la présence de régions parmi les moins développées, situées dans les Outre-Mer.

Rapport sur la cohésion des territoires - Juillet 2018

Découvrez le
Rapport sur la cohésion des territoires - Juillet 2018, 44 p.
Baromètre de la cohésion des territoires - Juillet 2018, 68 p.

[Annexes] Consultez également les indicateurs du
Baromètre de la cohésion des territoires - Juillet 2018 (PDF 26Mo)
Baromètre de la cohésion des territoires - Juillet 2018 (basse définition) (PDF 4Mo)

 

[...] Quatre France aux trajectoires divergentes

Un grand arc nord-est fragilisé
Un grand arc nord-est – de Rouen à Limoges en passant par Troyes – cumule les fragilités sociales, économiques et démographiques. Que l’on observe le solde migratoire, l’accès à l’emploi, le niveau d’éducation/qualification, les revenus, la couverture numérique ou encore la mortalité prématurée, l’arc nord-est du pays se distingue par des fragilités importantes.

Un arc occidental et méridional dynamique
À l’opposé, les franges littorales de la France – de la Bretagne à Provence – Alpes-Côte d’Azur jusqu’au sillon rhodanien – sont portées par un dynamisme démographique et de l’emploi. Ce dynamisme existe aussi à distance des métropoles : les zones d’emploi de l’Ouest ont vu leur emploi productif mieux résister et, même parfois, progresser comme autour de Rennes et de Nantes.

Emploi, revenu, conditions de vie : un cumul de fragilités dans les Dom
Les territoires ultramarins restent marqués par leur spécificité, dont le dynamisme n’est pas exclusif de puissantes vulnérabilités : chômage, faibles qualifications, faibles revenus, etc. Les Dom ne forment pas, pour autant, un ensemble homogène. En Guadeloupe et en Martinique, la population stagne du fait d’un taux de natalité relativement bas et d’un déficit migratoire important au bénéfice de la métropole, surtout pour les jeunes. En revanche, à La Réunion et surtout à Mayotte et en Guyane, la population est encore en forte augmentation, sous l’effet d’un taux de natalité élevé et d’un solde migratoire vers la métropole négatif. La Guyane enregistre par ailleurs une arrivée massive d’immigrants.

L’Île-de-France : entre vigueur économique et faible attractivité résidentielle

La croissance solide de l’Île-de-France – appuyée sur une spécialisation métropolitaine renforcée, combinée à un défaut structurel d’attractivité résidentielle –l’assimile progressivement à une métropole mondiale dont les dynamiques sont moins connectées au reste du pays. Si la région capitale se maintient dans le premier cercle des métropoles mondiales (Global cities) son attractivité économique persistante ne peut dissimuler le risque d’un mouvement de dissociation vis-à-vis du reste du territoire national.

 

Voir aussi une carte de la géographie prioritaire des quartiers de la politique de la ville
La nouvelle géographie prioritaire des quartiers de la politique de la ville, construite autour d’un indicateur unique de pauvreté a, à ce titre, montré que les situations de pauvreté gagnent peu à peu les villes moyennes et les espaces de plus faible densité.
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Extrait de cget.gouv.fr} de juillet 2018 : Rapport sur la cohésion des territores

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