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Inégalités territoriales. Deux dossiers de la Depp (Notes d’information, octobre 2019) : - Une typologie des communes pour décrire le système éducatif - Une mesure d’éloignement des collèges

7 octobre 2019

Une typologie des communes pour décrire le système éducatif
Note d’information - N°19.35 - octobre 2019

Une typologie des communes en neuf catégories a été établie par la DEPP pour décrire le système éducatif.

Cette caractérisation du territoire, basée sur un croisement d’approches morphologique et fonctionnelle, permet de distinguer plusieurs types de communes rurales et urbaines. Cette nouvelle typologie apparaît adaptée pour décrire les conditions de scolarisation, mais aussi les parcours des élèves. Dans les communes les plus rurales, plus de la moitié des élèves du premier degré ne disposent pas d’une école dans leur commune et sont scolarisés dans une autre commune, notamment dans le cadre d’un réseau pédagogique intercommunal. Dans le premier degré, le type de commune de résidence correspond à celui de la commune de scolarisation pour 92 % des élèves. Dans le second degré, cette proportion est de 65 %, compte tenu de la localisation des établissements dans des communes plus urbaines. Les territoires se distinguent également selon les conditions socio-économiques des élèves et les conditions d’accès à l’offre scolaire. Celles-ci peuvent influer sur leurs parcours et leurs résultats. Ainsi, les élèves des communes les plus rurales s’orientent moins fréquemment vers l’enseignement général et technologique et davantage vers l’enseignement professionnel ; néanmoins, ils sortent aussi souvent avec un diplôme que la moyenne nationale.

(...) Un contexte socio-économique moins favorable à la réussite scolaire dans les petites villes
Les territoires se distinguent également selon les conditions socio-économiques, induisant un contexte familial plus ou moins favorable à la réussite des élèves. Ce contexte peut être résumé par un indice de position sociale, qui est attribué aux familles des parents d’élèves à partir de leurs professions fi gure 5. Àl’entrée en sixième, cet indice est le plus élevé, en moyenne, pour les élèves résidant dans les communes périphériques peu denses, qu’elles soient rurales ou urbaines (109). Il est le plus faible pour les élèves résidant dans les petites villes (94), alors que les communes rurales éloignées occupent une position intermédiaire. La différenciation des territoires selon le contexte socio-économique refl ète avant tout la proximité des grandes villes. Cesdernières sont plus dynamiques en termes de créations d’emploi, et concentrent les fonctions d’encadrement et à forte valeur ajoutée. Lesfamilles de milieux sociaux favorisés y sontsurreprésentées. Dans l’urbain très dense, la proportion d’élèves de sixième dont au moins un parent est diplômé du supérieur atteint 41% contre 26% pour les élèves résidant dans une commune rurale éloignée peu dense (voir« Pour en savoir plus », – figure6).En revanche, il existe une forte hétérogénéité des situations au sein de chaque type de commune.
Cette hétérogénéité est maximale pour les enfants résidant dans les communes urbaines très denses, où un quart des enfants ont des parents dont l’indice de position sociale est inférieur à 66 et un autre quart correspond à un indice supérieur à 145. Les territoires urbains sont traversés d’inégalités économiques fortes, entre villes et au sein des villes, où coexistent quartiers aisés et quartiers en difficultés. À l’inverse, c’est dans le rural éloigné très peu dense que l’hétérogénéité est la plus faible.

(...) Les jeunes en difficulté de lecture se répartissent différemment selon le type de territoire
Ces inégalités de contexte socio-économique et de parcours se refl ètent également dans les compétences en lecture mesurées chez les jeunes de 16 à 25 ans, de nationalité française, ayant passé les épreuves de la journée défense et citoyenneté (JDC) en 2018 fi gure 9. Laproportion de jeunes en difficulté de lecture atteint son maximum pour les jeunes résidant dans des petites villes (13%, dont 6% de diffi cultés sévères). Elle est relativement élevée dans les communes rurales éloignées et les bourgs (entre 12% et 13%). C’est dans les communes urbaines périphériques peu denses qu’elle est la plus faible (9%, dont 4% de jeunes en diffi cultés sévères). Les écarts entre types des jeunes en difficulté de lecture se répartissent différemment selon le type de territoire s jeunes en diffi culté de lecture serépartissent différemment selonle type de territoireCes inégalités de contexte socio-économique et de parcours se refl ètent également dans les compétences en lecture mesurées chez les jeunes de 16 à 25 ans, de nationalité française, ayant passé les épreuves de la journée défense et citoyenneté (JDC) en 2018 fi gure 9. Laproportion de jeunes en diffi culté de lecture atteint son maximum pour les jeunes résidant dans des petites villes (13%, dont 6% de diffi cultés sévères). Elle est relativement élevée dans les communes rurales éloignées et les bourgs (entre 12% et 13%). C’est dans les communes urbaines périphériques peu denses qu’elle est la plus faible (9%, dont 4% de jeunes en diffi cultés sévères).

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Consulter le document de travail sur les aspects méthodologiques (MENJ-DEPP)

Extrait de education.gouv.fr d’octobre 2019

 

Une mesure de l’éloignement des collèges
Note d’information - N°19.35 - octobre 2019

L’éloignement des collèges peut être approché de manière continue, à l’aide d’un indicateur synthétique qui tient compte, pour un établissement donné, du profi l de la commune de résidence des élèves, de l’offre scolaire alentour ainsi que de l’offre culturelle et sportive. Si les collèges les moins éloignés se situent, très majoritairement, dans les grandes agglomérations, les collèges les plus éloignés se situent en revanche en outre-mer, le long de la diagonale allant des Ardennes jusqu’aux Landes, ainsi qu’en zonede montagne. Pour la plupart, cescollèges éloignés sont implantés dans une commune rurale.Les collèges les plus éloignés sont plutôt homogènes socialement. Ils se caractérisent par des moyens en enseignement plutôt supérieurs à la moyenne, en raison notamment de leurs effectifs plus faibles. Les résultats au DNB y sont légèrement meilleurs ; mais les différences concernant l’orientation des élèves sont plus marquées, en faveur de la voie professionnelle, en particulier de l’apprentissage

(...) L’homogénéité sociale est plus grande pour les collèges les plus éloignésDans le secteur public, les collèges les plus éloignés se caractérisent par un profil social relativement moyen. L’IPS des 10% des collèges les plus éloignés est en effet 98,4 ; il est de 100,3 pour les collèges du 9e décile (contre 100,1 pour l’ensemble des collèges publics) fi gure 6.
Les collèges les plus défavorisés sont ceux du deuxième décile : il s’agit de collèges qui, géographiquement, sont légèrement en retrait par rapport aux établissements les plus centraux (ceux du premier décile) et qui relèvent, pour près de 43% d’entre eux, de l’éducation prioritaire. Près de 20% des collèges du deuxième décile appartiennent à un réseau REP+.
nalement, les collèges les plus éloignés secaractérisent surtout par leur homogénéité sociale. On observe en effet que la dispersion de l’IPS entre les établissements est d’autant plus faible que l’indice d’éloignement est élevé : l’écart-type varie ainsi de 21pour les collèges du 1er décile à 8,7 pour ceux du dernier décile. Peu de collèges éloignés sont soit très favorisés soit très défavorisés.

(...) Dans les collèges éloignés, le passage en seconde générale ettechnologique est moins fréquent
La note moyenne obtenue aux épreuves écrites du DNB permet de caractériser les performances des collèges. Comme pour le milieu social des élèves (IPS), on observe des résultats globalement meilleurs à mesure que l’éloignement des collèges augmente fi gure8. Même pour les collèges les plus éloignés, la note moyenne aux épreuves écrites du DNB est de 10,1, soit un point de plus que pour les établissements des deux premiers déciles (respectivement 9,3 et 9,1).
Le lien entre éloignement et résultats scolaires peut être relativisé lorsque l’on compare l’intensité de ce lien avec celle qui lie les résultats scolaires avec d’autres caractéristiques des collèges : milieu social des élèves, proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième, proportion d’élèves boursiers. En effet, ces variables sont nettement plus corrélées à la réussite des élèves fi gure 8 bis

Extrait de education.gouv.fr d’octobre 2019

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