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Quels citoyens du monde l’école a-t-elle vocation à former ?, tribune de Claire Ravez (Ifé) dans Le Monde

11 février 2020

« Quels citoyens du monde l’école a-t-elle vocation à former ? »
TRIBUNE

Alors que des organismes internationaux promeuvent depuis quelques années une éducation à la « citoyenneté mondiale », Claire Ravez, chargée d’études à l’Institut français de l’éducation, interroge le périmètre et les finalités de cette éducation aux contours encore flous

Tribune. Enseignement moral et civique (EMC), parcours citoyen, transmission des valeurs de la République… L’éducation à la citoyenneté à l’école a connu, ces dernières années, un important renouvellement. Dans le même temps, la communauté éducative, élèves compris, a été exposée et parfois actrice d’une actualité politique de plus en plus mondialisée, des marches pour le climat à la scolarisation d’enfants arrivés en France depuis le début de la « crise des migrants ».

De quoi réinterroger le cadre national dans lequel s’opère traditionnellement l’éducation à la citoyenneté, et se demander quels citoyens du monde l’école a-t-elle vocation, aussi, à former. Comment penser et pratiquer, aujourd’hui, « une plus grande ouverture sur l’Europe et sur le monde », pour reprendre l’une des orientations de la loi de refondation de l’école de 2013 ?

Les élèves, des citoyens « compétents » ?
Les organisations internationales en charge de la culture et de l’éducation s’intéressent depuis maintenant plusieurs années à cette notion de « citoyenneté mondiale ».

En 2018, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est entrée dans ce nouvel univers par le biais d’un volet récent de l’enquête PISA : la mesure d’une « compétence globale » visant à « évaluer la formation des jeunes en tant que citoyens du monde ». Pour mesurer cette compétence, les informations recueillies auprès des élèves de 15 ans, ainsi que de certains de leurs enseignants et parents, vont de la manière avec laquelle ils s’informent sur différentes thématiques (épidémies, migrations, égalité entre les sexes, etc.) à l’autoévaluation de leur capacité de décentrement (c’est-à-dire leur capacité à adopter un autre point de vue que le leur). On a aussi demandé aux élèves de se positionner sur leur capacité à s’adapter et à communiquer dans des contextes multiculturels et sur des comportements du quotidien (réduction de leur consommation énergétique, signature de pétitions en ligne, etc.).

De façon générale, cette approche renvoie à une conception de la citoyenneté appréhendée sous l’angle des compétences. Autrement dit, on cherche à déterminer si les élèves maîtrisent et mettent en œuvre un ensemble de connaissances, de savoir-faire, d’attitudes, qui relèveraient de compétences citoyennes.

Pourquoi promouvoir une citoyenneté mondiale ?

Extrait de lemonde.fr du 04.02.20

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