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Les mathématiques, est ce que cela compte ? Un dossier et un entretien des Cahiers pédagogiques

17 décembre 2021

Les Maths, est-ce que ça compte ?
Les Cahiers pédagogiques, N° 573
Coordonné par Baptiste Hebben et Claire Lommé

Tous les acteurs de l’enseignement se trouvent confrontés à la question des « bases » ou des « fondamentaux » : pour effectuer des choix dans les programmations, pour remédier aux difficultés d’élèves, pour proposer des évaluations. Quelles sont les mathématiques que l’on doit enseigner aujourd’hui ?

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 16.12.21

 

Quelles mathématiques faut-il enseigner ?
Des maths pour sélectionner et orienter, ou des maths pour contribuer à former de futurs adultes capables de chercher, raisonner, calculer, argumenter, décrypter chiffres et graphiques ? Notre dossier propose des réponses variées sur ce que doivent être les « bases » et les « fondamentaux » en mathématiques et sur les manières dont on peut les enseigner sans décourager les élèves. Entretien avec les coordonnateurs du dossier, tous deux enseignants de mathématiques.

[...] Les maths sont-elles condamnées à être la matière dans laquelle les élèves souffrent, ou se déclarent nuls sans espoir de retour ?
C. L. : Bien sûr que non ! Les maths forment une discipline « verticale » : on construit sur ce qu’on a précédemment appris. Mais il est toujours temps de comprendre, et ce n’est jamais désespéré. Les maths correspondent aussi à notre esprit, notre intelligence, et, qu’on le veuille ou non, elles font partie de la culture. C’est vrai pour tout le monde. Les rendre élitistes en éloigne celles et ceux qui n’y sont pas à l’aise d’emblée. Mais personne n’est à l’aise dans toutes les mathématiques, et personne n’y est intégralement perdu non plus. J’ai vu des élèves qui n’avaient pas le DNB (diplôme national du brevet), qui jamais n’avaient dépassé 3 ou 4 sur 20 en maths au collège, décrocher un 14 au bac. Mais pour que ce soit possible, il faut s’apaiser face aux maths. Le stress que la société transmet autour d’elles empêche de réfléchir. C’est pourquoi entretenir l’élitisme autour de mathématiques est irresponsable.

B. H. : C’est très français de penser qu’on n’apprend que dans la souffrance ! Mais on peut prendre beaucoup de plaisir à faire des mathématiques (sans souffrir) ! Je pense que beaucoup d’élèves passent à côté des maths car on (nous les profs) ne leur a pas donné les clés ou les codes pour les comprendre et les utiliser. Ces élèves se comparent alors très vite aux autres qui réussissent par eux-mêmes et en concluent très tôt qu’ils sont nuls. Et ce ne sont pas les différentes évaluations nationales qui vont inverser la tendance. Les exercices sont construits pour que même les meilleurs n’arrivent pas forcément à tout finir. Et il faut ensuite rendre les résultats aux parents avec tous les « manques » de leurs enfants… Et si ce parent a le malheur de dire que c’est normal, par ce que lui aussi était nul en maths (« la génétique »…), il vous faudra des tonnes de pédagogie pour prouver à l’élève qu’il peut réussir.

Extrait de cahiers-pedagogiques.com

 

Voir aussi

Séquences pour la rentrée en maths en 6e (le blog "Pierre carrée" de Claire Lomme, formatrice REP+)

Portrait de Claire Lommé, enseignante de mathématiques en collège après une expérience de 10 ans en lycéee ECLAIR ZEP (Cahiers pédagogiques)

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