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Un pari réussi de mixité sociale au collège REP Hector Berlioz à Paris (18e) : une vidéo de Libération (04:06)

6 janvier 2023

Vidéo
Au collège Berlioz à Paris, un pari de mixité sociale et scolaire réussi

Certains établissements scolaires français souffrent d’une forte ségrégation scolaire. Il existe pourtant des solutions pour y introduire davantage de mixité sociale. Exemple avec l’expérimentation menée dans un collège parisien auparavant qualifié de « ghetto » et qui s’est totalement transformé. Cinq ans après le début du projet, Libé s’est rendu sur place.

Berlioz est devenu un collège « normal », comme le disent ses propres élèves. Pourtant, c’était loin d’être gagné au départ. Ce collège situé dans un quartier du XVIIe arrondissement parisien, tout près du périphérique, souffrait d’une très mauvaise réputation. Et pour cause : l’établissement s’était transformé en un véritable ghetto scolaire dans lequel se concentraient toutes les difficultés sociales. Résultat, les familles de milieux favorisés fuyaient le collège, entretenant ce cercle vicieux. Mais en 2017, une expérimentation menée par la mairie et l’académie de Paris – sous l’impulsion de l’ancienne ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem – va tout changer. Berlioz est couplé avec le collège Coysevox, situé à 600 mètres de là et dont la composition sociale est à l’extrême opposé de Berlioz, avec une grande majorité d’élèves de milieux favorisés. Les élèves du quartier n’ont depuis pas un seul mais deux collèges de secteur. A leur entrée en sixième, ces derniers entrent au collège Berlioz les années paires et à Coysevox les années impaires.

Extrait de liberation.fr du 31.12.22

 

Voir aussi :

Libé des solutions
Hector-Berlioz, un collège sauvé par la mixité sociale

Symbole des ghettos scolaires parisiens, cet établissement du nord de Paris a ressuscité grâce à une expérience volontariste de mixité sociale lancée en 2017.

Le collège Hector-Berlioz est implanté dans un quartier populaire à deux pas des boulevards des maréchaux paupérisés, dans le XVIIIe arrondissement, juste avant le périphérique qui sépare Paris de sa banlieue. (Albert Facelly/Libération)
par Cécile Bourgneuf

C’est l’histoire d’une métamorphose. Celle d’un collège public abandonné par la République qui en a aujourd’hui retrouvé les couleurs. Au sens propre d’abord. Dans le hall, comme dans le préau qui le prolonge, murs et portes ont été repeints en bleu, en blanc ou en rouge. Le drapeau français a aussi repris sa place – il avait disparu – au-dessus de la porte d’entrée surmontée de briques rouges de ce petit collège du XVIIIe arrondissement parisien. Au sens figuré ensuite. Quand la sonnerie mélodieuse résonne dans les couloirs en cette journée pluvieuse de novembre, les 400 élèves du collège Hector-Berlioz, de toutes origines sociales, culturelles et religieuses, descendent dans la cour de récré. Ça se marre, ça crie, ça discute du dernier morceau de Booba, des baskets blanches portées par le copain d’à côté ou de la Coupe du monde de foot. « C’est le reflet du quartier, le reflet de la France », observe avec fierté Farid Boukhelifa, le principal de l’établissement, en balayant la cour du regard. Une belle image de mixité sociale et scolaire qu’il a pourtant fallu aller chercher au forceps.

Car Berlioz, avant, « c’était le ghetto », se souvient Farid Boukhelifa. Lors de sa prise de fonctions en 2016, il a écarquillé les yeux : « Il n’y avait aucune mixité, que des élèves de milieux défavorisés. Je n’en revenais pas de voir ça en plein Paris. » Berlioz est implanté dans un quartier populaire à deux pas des boulevards des maréchaux paupérisés, juste avant le périphérique

Extrait de liberation.fr du 30.12.22

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