> V- ACTEURS (la plupart en EP) > Enseignants : Identité > Enseignants : Identité (Déclarations et Rapports officiels) > Le bien-être des personnels et des enseignants (2 notes Depp, janvier 2024 (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Le bien-être des personnels et des enseignants (2 notes Depp, janvier 2024 - Le sentiment de confiance des enseignants et élèves en France par rapport aux autres pays : une synthèse (VersLeHaut)

30 janvier

Note d’information DEPP,
.n° 24.03 – Janvier 2024.
Bien-être au travail des personnels de l’éducation nationale : des résultats stables en 2023

Au printemps 2023, les personnels de l’éducation nationale exerçant en école ou en établissement scolaire ont répondu à la seconde édition du Baromètre du bien-être au travail. Un an après la première édition, leurs déclarations varient peu.
Ils évaluent leur satisfaction professionnelle à un niveau plus faible que les Français en emploi (5,9 contre 7,1 sur 10), mais ils sont proches de la moyenne des Français concernant la satisfaction de la vie menée actuellement et le sentiment que leur vie est porteuse de sens. Les perspectives de carrière (2,9 sur 10) et le niveau de rémunération (3,3 sur 10) constituent des sources d’insatisfaction marquée. La charge de travail est
jugée trop importante au niveau de 7,4 sur 10. Les personnels ont en revanche une satisfaction supérieure à 7 sur 10 concernant leur établissement d’exercice, la sécurité au travail et les relations avec les élèves et leurs collègues. Interrogés pour la première fois en 2023, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) expriment des niveaux de satisfaction légèrement supérieurs à ceux des autres personnels, sauf concernant la rémunération et les perspectives de carrière.

[...] Sur l’ensemble des catégories de personnels, celles qui déclarent les niveaux de satisfaction les plus bas sont les mêmes qu’en 2022 : les enseignants remplaçants du premier degré (5,6 sur 10), du second degré (5,7) et les médecins scolaires (5,7 sur 10). Au contraire, les directeurs d’école totalement déchargés, les CPE, les personnels administratifs de catégorie B ou C et les infirmiers scolaires se démarquent par une satisfaction de leur travail plus élevée, avec une note moyenne de 6,4 sur 10 pour chacune de ces catégories.

Extrait de education.gouv.fr de janvier 2024

 

Note d’information DEPP
n° 24.02 – Janvier 2024.
Les enseignants : des cadres au contact du public qui se sentent utiles mais en manque de reconnaissance

La profession enseignante comporte des conditions de travail et des risques psychosociaux distincts des autres cadres. Ainsi, en 2019, les enseignants sont plus exposés à certaines contraintes que les cadres, en termes de posture, d’intensité du travail et d’exigences émotionnelles. Si les enseignants considèrent toujours plus souvent que les autres cadres que leurs horaires s’accordent très bien avec leurs engagements familiaux, cet avantage a diminué entre 2013 et 2019, les autres cadres s’étant rapprochés de leur situation. Moins exposé à l’insécurité économique, l’enseignement est un emploi dans lequel les personnes souhaitent massivement rester jusqu’à leur retraite et qui apporte un sentiment fort d’utilité. Les enseignants pensent
pourtant moins souvent être en capacité de faire le même métier jusqu’à la retraite que les autres cadres. Ils se sentent également moins reconnus, moins soutenus par leur hiérarchie, et sont peu satisfaits de leur possibilité de promotion comparativement aux autres cadres.

Extrait de education.gouv.fr de janvier 2024

 

Se sentir en confiance à l’école. Que nous en disent les élèves et les enseignants ?

Se sentir en confiance à l’école apparaît important pour ceux qui y passent une grande partie de leur temps : les élèves comme les personnels éducatifs – au premier rang duquel les enseignants. Cependant, ce sentiment de confiance n’est pas évident à caractériser ni à mesurer. En s’appuyant sur des enquêtes récentes, on peut cependant relever ce défi et tâcher d’identifier où se logent les fragilités de la confiance à l’école et formuler des propositions pour la renforcer.

La confiance est une valeur qu’on souhaiterait voir étroitement associée à l’école. Elle aurait vocation à s’incarner dans le fonctionnement au quotidien des établissements et au cœur des relations qui s’y tissent. Pour autant, la confiance peut apparaître comme une idée générique, voire abstraite, qui peut évoquer des sujets bien distincts.
En premier lieu, la confiance réciproque entre l’élève et ses parents d’une part et le personnel scolaire – enseignants, personnel de direction, d’animation, ATSEM, AESH, assistant d’éducation – de l’autre. Ou encore, la confiance des parents dans la capacité de l’école à faire grandir, progresser et s’épanouir leurs enfants.

Mais on peut également y voir l’importance pour les élèves de se sentir en confiance à l’école, de développer leur confiance en eux, d’avoir le sentiment qu’on leur fait confiance. Du côté des enseignants, la confiance en leurs savoirs et pratiques joue un rôle déterminant dans leur capacité à mener à bien leurs missions. Il en est de même des relations de confiance qui peuvent exister entre adultes au sein d’un établissement : le fait de pouvoir compter sur le soutien des uns et des autres, le sentiment d’une reconnaissance dans le travail accompli, entre autres.

Faire confiance et se sentir en confiance
La confiance se déploie donc à l’école dans deux dimensions fondamentales qui s’entretiennent mutuellement.

On demande ainsi aux élèves comme à leur famille de faire confiance à l’institution et à ses personnels pour participer à l’instruction, l’épanouissement, l’orientation des enfants qui leur sont confiés[1]. Du côté des professionnels de l’éducation, il peut également leur être suggéré de faire confiance à leur tour à l’enfant – en lui conférant par exemple de l’autonomie – comme à ses parents – en respectant certains de leurs choix éducatifs.

Mais une deuxième dimension de la confiance renvoie à un certain état émotionnel favorable à la bonne poursuite des missions de l’école comme au bien-être de ceux qui la peuplent. Ainsi, se sentir en confiance, est une dimension importante de l’entrée dans les apprentissages comme de l’épanouissement des enfants. Symétriquement, difficile pour les enseignants, et autres éducateurs présents dans l’école, de poursuivre leurs missions sans être dans cette disposition propice à leur plein engagement. Le sentiment de confiance est difficile à caractériser mais peut être approché par d’autres sentiments qui sont plus régulièrement interrogés dans les enquêtes à destination des élèves comme des personnels de l’école. Sans épuiser ce domaine, nous pouvons en retenir ici quatre : les sentiments de sécurité, d’appartenance (y compris dans la dimension de la reconnaissance), de compétence et de soutien (y compris l’écoute, l’attention, l’accompagnement).

Si « faire confiance » et « se sentir en confiance » peuvent parfois désigner les mêmes objets – faire confiance aux adultes à l’école participe effectivement au sentiment de confiance des élèves – il s’avère intéressant de dissocier ces deux dimensions. Nous nous pencherons donc plus spécifiquement ici sur cette deuxième dimension de la confiance en interrogeant les enseignements de plusieurs enquêtes récentes[2]. [...]

Stephan Lipiansky, rapporteur du cycle d’étude « Partageons les clés de la confiance »

Extrait de verslehaut.org du 22.01.24

Répondre à cet article