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A Roubaix, l’islam, la loi, et les chemins de traverse
Déscolarisation, écoles hors contrat, initiatives privées de non-mixité… La ville fait face à certaines des pratiques auxquelles veut s’attaquer Emmanuel Macron dans sa lutte contre le « séparatisme islamiste », qu’il a détaillée le 18 février.
[...] [Selon le préfet], un rejet du système éducatif laïc traditionnel lié à la volonté d’échapper au discours classique républicain, au souhait d’éviter certains cours de sports ou de musique, et qui se traduit notamment par un absentéisme répété. Le Monde a pu consulter les chiffres concernant le département du Nord. Selon ces données, il y a eu, en 2018, quelque 6 200 avertissements aux familles par courrier (après quatre demi-journées d’absence non justifiées). Puis 1 200 rappels à la loi sous la forme d’entretien avec les parents. Dans les cas les plus manifestes, l’éducation nationale est allée jusqu’au signalement au procureur.
Phénomène encore « clairement minoritaire »
En parallèle, la scolarisation à domicile a bondi. En 2019, le département a recensé 620 élèves dans cette situation, contre 350 en 2014 : la plupart à Lille, Roubaix et Tourcoing. La majorité était des filles (60 %) et des enfants en âge d’être inscrits dans le premier degré (70 %). Il existe par ailleurs dans le Nord, deux écoles musulmanes hors contrat, rassemblant 750 élèves, et les projets similaires se multiplient.